Aux Vertus des Plantes
Categories
Categories

intestin

Rhubarbe

La Rhubarbe a été utilisée de temps immémorial dans la pharmacopée chinoise. Elle est signalée dans un des traditionnels Pen ts’ao, le « Chen-nug », et surtout dans les Recettes du coffret d’or de l’Hippocrate chinois Tchang-King : ce dernier nous signale que la rhubarbe est, avec le Ricin, un des drastiques purgatifs le plus en usage. Les Grecs avec Dioscoride, les Romains avec Pline et Galien utilisèrent ensuite les propriétés purgatives de cette plante inconnue chez eux et qu’ils recevaient, comme l’écrit Dioscoride, « des pays qui sont par-delà le Bosphore ».
Au Moyen Age, les racines de Rhubarbe, plantes toujours aussi mystérieuse par ses origines et ses diverses variétés, arrivent par caravanes de Russie et du centre de l’Asie et sont vendues par les apothicaires. L’école de Salerne lui reconnaît, en plus de ses vertus purgatives, une action sur le foie.
Toutes les anciennes pharmacopées usèrent et abusèrent de la Rhubarbe. Lémery la trouvait « propre pour le cours du ventre, nettoyer et fortifier l’estomac, exciter l’appétit, tuer les vers et purger doucement l’humeur bileuse ».
Sydenham préparé avec la Rhubarbe une bière stomachique qui faisait merveille, d’après lui, chez les enfants anémiés par une fièvre chronique. Klein, au siècle dernier, avait sa poudre digestive et le Dr Roques ses « pilules gourmandes » à base de Rhubarbe. Il y avait aussi le sirop de Rhubarbe et d’innombrables préparations au nom prometteur : grains de santé, grains de vie, élixirs viscéraux, etc. Quant aux célèbres pilules de Belloste, qui unissaient la Rhubarbe à l’aloès, à la Scammonée, au Poivre noir et au Mercure, et dont la formule longtemps tenue secrète par le chirurgien Belloste lui-même, puis par sa famille, elles eurent longtemps la réputation, malgré leur efficacité douteuse, d’être le spécifique des « coups de pieds de Vénus ». De nos jours, on n’utilise plus guère la Rhubarbe, bien qu’on lui reconnaisse toujours ses propriétés apéritives et toniques et surtout purgatives. Elle a aussi une action très nette sur la sécrétion biliaire : son effet sur l’intestin s’exerce d’ailleurs par l’intermédiaire de la stimulation de la sécrétion biliaire. Mais elle présence certains inconvénients qui ont fait abandonner pratiquement son usage : son emploi ne doit pas être prolongé, car elle constipe après avoir purgé. Elle est interdite aux gouteux et aux graveleux à cause de sa teneur élevée en oxalates ; aux dyspeptiques, car elle augmente l’acidité de l’estomac ; aux hémorroïdaires, à cause de son effet congestif ; aux nourrices, dont elle rend le lait amer.

Le Rhapontic est la variété de Rhubarbe plutôt alimentaire, surtout cultivée en France et en Angleterre (on l’appelle parfois Rhubarbe de France). Sa racine possède les mêmes propriétés que la Rhubarbe officinale. Les pétioles, appelés généralement « bâtons » après avoir été pelés et coupés, sont cuits en marmelades et en confitures, estimées en Belgique, en Hollande, dans le nord de la France et surtout en Angleterre, où elles entrent dans un grand nombre de pâtisseries. Il n’est pas du tout recommandé de manger, les feuilles à la façon des Epinards, comme cela se faisait parfois jadis. Elles irritent l’intestin et ont déjà causé des intoxications graves.



Riz

L’eau de Riz est un remède populaire contre la diarrhée. On la donne en guise de diète liquide aux malades souffrant d’entérite ou aux nourrissons et petits enfants en remplacement du lait (on la prescrit parfois en lavements dans ce dernier cas). Le Riz n’est pas un constipant, comme on le croit parfois, mais un régulateur des fonctions intestinales. On le recommande comme aliment léger et de digestion facile aux malades de l’estomac ou de l’intestin. En outre, le Riz connaît une grande vogue depuis ces dernières années comme aliment agissant sur l’hypertension et sur le taux trop élevé de l’urée sanguine : c’est le célèbre « régime de Kempner », qui remporte de brillants résultats dans l’hypertension et dans les œdèmes cardiaques et rénaux.
Pour l’usage externe, la farine de Riz est très adoucissante et on l’utilise pour calmer les inflammations.




Ronce

Toute la plante contient un tanin et jouit de propriétés astringentes. Cazin recommandait l’écorce de la racine contre les diarrhées atoniques et les inflammations de l’intestin, mais cette partie de la plante est peu utilisée de nos jours.
Les feuilles, déjà vantées par sainte Hildegarde contre les hémorragies du fondement, sont toujours utilisées de nos jours, avec les boutons et les tiges tendres, contre la diarrhée, le sang dans les urines et les pertes blanches. Comme le recommandaient Cazin, Pinel et Bauhin, elles constituent encore de nos jours un remède populaire contre les angines, les ulcérations de la gorge, les aphtes, les stomatites, l’inflammation des gencives.
Les Mûres sont, elles aussi, réputées, en sirop, en gelée et en confiture, contre la diarrhée et les maux de gorge.




CONTACT
Nom*
Prénom*
Email*
Votre demande :*
Word Verification: