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Fibrose pulmonaire

La fibrose pulmonaire est une lésion des poumons caractérisée par une fibrose, c’est-à-dire la présence d’un excès de tissu conjonctif fibreux. De nombreuses pathologies sont en cause, parmi les pneumopathies interstitielles. La gêne respiratoire (dyspnée) est le principal symptôme. Le plus souvent la présentation clinique et l’aspect du scanner permettent de poser le diagnostic. Le traitement est celui de la cause et consiste à prévenir l’aggravation de la maladie.

Causes

La fibrose pulmonaire est un stade évolutif de plusieurs maladies, la plupart d’entre elles étant classées dans les pneumopathies interstitielles.

Les maladies et les conditions qui peuvent causer la fibrose pulmonaire comprennent :

  • l’inhalation de polluants environnementaux ou sur le lieu de travail1, comme dans le cas de l’asbestose ou de la silicose, ainsi que l’exposition à certains gaz, les mineurs, les marins et les sableurs, entre autres, sont des catégories à risque plus élevé ;
  • une pneumopathie d’hypersensibilité résulte le plus souvent de l’inhalation de poussières contaminées par des sources bactériennes, fongiques ou animales ;
  • le tabagisme peut accroître le risque ou aggraver les symptômes ;
    certaines maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé et la sclérodermie ;
  • d’autres maladies du tissu conjonctif comme la sarcoïdose et la granulomatose de Wegener ;
    des infections ;
  • certains médicaments comme l’amiodarone, la bléomycine, le busulfan, le méthotrexate et le nitrofurantoïne ;
  • la radiothérapie mammaire.

Dans certains cas, la fibrose pulmonaire peut apparaître sans cause connue. Il s’agit de pneumopathie interstitelle diffuse idiopathique, dont la principale forme est la fibrose pulmonaire idiopathique.

Pour une partie des patients, il y a un nombre croissant d’indications qui tendent à individualiser la fibrose pulmonaire familiale, avec prédisposition génétique. Par exemple, une mutation dans la protéine surfactante C a été constatée dans certaines familles atteintes.

Fibromyalgie

L’étymologie du terme vient d’une part du latin fibra, « fibre », et d’autre part du grec ancien avec myos et algos, respectivement « muscle » et « douleur ». D’autres expressions peuvent désigner la même entité : syndrome polyalgique idiopathique diffus, fibromyosite, fibrosite, polyenthésopathie, fibromyalgie primitive.

La fibromyalgie, ou syndrome fibromyalgique, est une maladie associant des douleurs musculaires et articulaires diffuses, une fatigue, des troubles du sommeil, des troubles cognitifs mineurs et des troubles de l’humeur d’intensité variable et d’évolution chronique.

Cette maladie, fréquente, potentiellement invalidante, touche le plus souvent les femmes d’âge moyen. La cause est inconnue, et une anomalie de fonctionnement du système nerveux central est supposée. Il y aurait une sensibilisation excessive des récepteurs impliqués dans la perception de la douleur.

Les dernières découvertes scientifiques ont prouvé son aspect neurologique, lié à des déficiences en neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. En 2006, des études démontrent par l’IRM fonctionnelle une activité anormale dans la partie du cerveau qui traite la douleur chez les fibromyalgiques, activité différente chez les personnes non atteintes.

Signes et symptômes

La fibromyalgie se présente sous forme d’un syndrome associant des douleurs diffuses, une fatigue, des troubles du sommeil, des troubles cognitifs mineurs et des troubles de l’humeur fluctuant avec le temps.

La douleur est habituellement le principal symptôme. Présente sur le long terme (au moins 3 mois) et de début insidieux, elle est ressentie au niveau des muscles et des articulations, et peut varier d’un jour à l’autre en termes de localisation et d’intensité. Elle peut être influencée par les conditions météorologiques et le stress. Le plus souvent, la douleur est provoquée à la pression.

D’autres douleurs peuvent être présentes, en rapport avec un syndrome de l’intestin irritable, une migraine, un syndrome prémenstruel chez la femme, un syndrome myofascial ou un syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil manducateur.

Diagnostic

Les diagnostics différentiels à évoquer sont d’autres causes de douleurs diffuses telles que des pathologies endocriniennes comme l’hypothyroïdie, des rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde, des pathologies neurologiques comme la sclérose en plaques, des pathologies psychiatriques comme la dépression, ou encore des douleurs liées à la prise de certains médicaments comme les statines.

Les analyses biologiques simples pouvant être habituellement réalisées comportent un hémogramme, une mesure de la vitesse de sédimentation, un dosage de la protéine C réactive, de la créatine kinase et de la TSH afin d’éliminer si nécessaire certains diagnostics différentiels. La recherche d’anticorps antinucléaire, lorsqu’elle est faite, est parfois positive, sans porter à conséquence.

Liquide céphalo-rachidien

La découverte la plus systématiquement reproduite en laboratoire est une concentration haute, chez les sujets atteints, des niveaux en substance P, un neurotransmetteur lié à la perception de la douleur. La présence des métabolites servant à la formation des neurotransmetteurs monoamines, la sérotonine, la noradrénaline, et la dopamine — qui jouent tous un rôle dans l’analgésie naturelle du corps, a été prouvée comme étant anormalement basse, alors que la concentration des opiacés endogènes (comme l’endorphine et l’enképhaline) semble être plus haute que la normale. Une concentration élevée visible en facteur de croissance nerveuse (Nerve Growth Factor) a été prouvée. Cette substance est connue pour participer à la structuration et à la plasticité des interconnexions entre le cerveau et la moelle épinière. Il y a également des preuves d’une stimulation accrue des acides aminés au sein du liquide cérébro-spinal, avec une corrélation prouvée entre les niveaux des métabolites de glutamates et du monoxyde d’azote et la sensation de douleur.

Hyperactivité et hypoactivité

La preuve d’une réaction anormale du cerveau dans le cadre de la fibromyalgie a été prouvée par imagerie cérébrale fonctionnelle. Les premières découvertes font état d’une circulation sanguine diminuée dans le thalamus, des ganglions de la base et de certaines zones médianes du cerveau. Comparativement à des personnes saines, ces zones sont moins actives (hypoactivité) à douleur égale, et ont une activation différée, dans la réaction à la douleur. Certaines zones du cerveau montrent en revanche une hyperactivité des patients à la stimulation douloureuse, en particulier les zones liées à la douleur comme le cortex somatosensoriel primaire et secondaire, le cortex insulaire et le cortex cingulaire avant. Les patients démontrent également une activité neuronale anormale dans les zones du cerveau associées à la perception de la douleur associée à des stimulus non douloureux (douleur psychique par exemple), comme dans le cortex préfrontal, le cortex prémoteur, le cortex insulaire, les cortex cingulaires.

Des preuves d’une mal-fonction de l’hippocampe, indiquant la présence réduite en métabolites ont aussi été trouvées par des études utilisant l’imagerie par résonance magnétique. Une corrélation significative a été démontrée entre la densité de ces métabolites et un index de sévérité de la douleur clinique couramment utilisé.

Concentrations en neurotransmetteurs

La corrélation entre la gravité de la douleur clinique ressentie et la concentration d’un acide aminé neurotransmetteur stimulant, le glutamate, a également été démontrée par IRM. Une accélération de l’atrophie habituellement liée à l’âge a été démontrée en utilisant une morphométrie basée sur des voxels (voxel-based morphometry, VBM) avec des zones de matière grise plus réduites que la normale dans le cortex cingulaire, le cortex insulaire et le gyrus parahippocampal.

Des études utilisant la tomographie par émission de positons ont démontré une synthèse réduite de la dopamine dans le tronc cérébral et le centre du système limbique50. Une corrélation entre la gravité de la douleur et le manque de dopamine synthétisée a également été démontrée dans le cortex insulaire. Une étude démontra par la suite, qu’après un stimulus douloureux, la synthèse réactive en dopamine était déréglée et retardée de façon flagrante, dans les ganglions de la base. Cette étude est confirmée par un lien entre les “18 points douloureux” reconnus par l’ARC et la dopamine D2 moins disponible, spécifiquement dans le putamen droit. Enfin, une disponibilité moins grande des récepteurs opioïdes dans le Striatum, le prosencéphale et le cortex cingulaire a été démontrée, avec un lien entre la sensation de douleur, et l’absence de récepteurs disponibles dans le nucleus accumbens.

Des études génétiques récentes tentent à confirmer le lien entre les gènes de synthèse de certains neurotransmetteurs et la fibromyalgie.

Troubles du sommeil

Les premières découvertes objectives associées à la maladie ont été rapportées en 1975 où a été démontrée la présence d’ondes alpha (associées usuellement à des phases de sommeil léger) anormales en phase 4 (sommeil profond) durant l’Électro-encéphalogramme de patients fibromyalgiques. En fait, en interrompant le sommeil de phase 4 constamment sur des sujets jeunes et en bonne santé, Moldofsky et son équipe ont été capables de reproduire une tension musculaire supposée comparable à celle des patients fibromyalgiques. Cependant ces sensations ont disparu lorsque les sujets ont pu retrouver un sommeil normal.

Depuis cette étude, de nombreuses études confirment des anomalies du sommeil variées dans des sous-groupes de patients fibromyalgiques.

Sensibilité polymodale

Plusieurs études résultant de stimulation expérimentale ont démontré que les patients fibromyalgiques démontrent une sensibilité accrue à la pression, aux sensations de chaleur et de froid, à des stimulations électriques et chimiques. Des expérimentations sur les systèmes régulateurs de la douleur ont montré que les patients atteints de fibromyalgie montrent aussi une dérégulation de différents mécanismes inhibiteurs de la douleur. Elles démontrent également une réaction exagérée à un stimuli répété et la diminution ou l’absence de la réaction analgésique induite par l’effort physique. Ensemble, ces résultats pointent vers un dérèglement du système nerveux central.

Perturbation neuroendocrinienne

Les études de patients atteints de fibromyalgie ont démontré des anomalies dans les fonctions neuroendocriniennes usuelles comme une hypocortisolémie, une sécrétion excessive de l’hormone corticotrope en réponse à une stimulation, et une résistance au feedback glucocorticoïde. Une réduction progressive de la présence d’hormone de croissance humaine a aussi été démontrée sur certains groupes de patients, alors que la plupart démontrent des sécrétions hormonales diminuées face à des efforts physiques intenses ou à des stimulations pharmaceutiques. D’autres anomalies incluent un temps de réponse réduit de la thyréostimuline et des hormones thyroïdiennes lors de stimulations hormonales. Une hausse relativement élevée des niveaux de prolactine, avec une désinhibition de la sécrétion de prolactine lors de stimulations hormonales et une sécrétion insuffisante des hormones produites par les glandes surrénales, a également été constatée.

Ces changements pourraient être attribués aux effets du stress chronique que cause la maladie qui, après avoir été reçu et traité par le système nerveux central, activent la sécrétion d’hormones neuronales corticotrophines hypotalamiques. Cela résulterait en une perturbation de la communication Hypophyse-Glande Surrénale et en un excès en somatostatine hypothalamique qui en retour inhibent la sécrétion d’un certain nombre d’autres hormones.

Hyperactivité du système nerveux sympathique

Une analyse a démontré une activité perturbée et excessive du système nerveux sympathique avec une réactivité des glandes sympathiques réduite à différents facteurs de stress, qu’ils soient physiques ou mentaux. Les patients atteints de fibromyalgie ont une variabilité de leur rythme cardiaque bas, cet index de l’équilibre sympathique/parasympathique indiquant une hyperactivité sympathique soutenue, en particulier de nuit. De plus, les niveaux en neuropeptide Y (NPY) dans le plasma sanguin sont bas chez les malades, ce neuropeptide étant localisé avec la noradrénaline dans le système nerveux sympathique. À l’inverse les niveaux circulatoires d’adrénaline et de noradrénaline ont été parfois décrits comme hauts, bas et normaux.

L’injection d’interleukine 6 (une cytokine capable de stimuler la production d’hormone de sécrétion de corticotropine hypotalamique qui, à son tour, stimule l’activité du système nerveux sympathique) provoque une hausse forte des niveaux circulatoires de noradrénaline et une hausse du rythme cardiaque. Ces hausses sont plus fortes chez les patients fybromyalgiques que chez les personnes saines.

Facteurs aggravants

Les symptômes de la fibromyalgie seraient notoirement dans les conditions suivantes, liés au stress, et peuvent déclencher des réactions au niveau des neurotransmetteurs ou des hormones :

  • traumatisme, stress et choc émotionnel ;
  • autre maladie ;
  • bruit ;
  • entourage de personnes ;
  • manque de protéines dans l’alimentation ;
  • quantité de nourriture insuffisante ;
  • mauvaise gestion du sommeil (quantité insuffisante ou excessive) ;
  • fatigue ou effort physique trop important ;
  • chaleur et canicule ;
  • froid ;
  • utilisation de produits influant sur les neurotransmetteurs.

Pour certains patients les cycles correspondent à :

  • une barosensibilité – réaction aux changements de la pression atmosphérique ;
  • une hygrosensibilité – réaction au taux d’humidité ;
  • une thermosensibilité – réaction à la température.

On parle globalement d’hypersensibilité.

Fatigue chronique

Aux symptômes courants s’associe souvent une fatigue dite « chronique » réactionnelle (à ne pas confondre avec le syndrome de fatigue chronique, que peuvent avoir en plus certains fibromyalgiques). Cette fatigue est décrite comme réactionnelle car fluctuante selon l’environnement et les circonstances, pouvant disparaître totalement puis réapparaître. Le syndrome de fatigue chronique n’est pas lié à un excès de substance P. Les mécanismes responsables de la douleur sont donc probablement différents pour ces deux conditions.

Causes supposées

À partir de 2000-2004, les scientifiques se penchent de plus en plus vers des désordres de nature neuronaux, immuno-chimiques ou environnementaux, compte tenu de la résurgence surprenante de cas. Une atteinte du système nerveux central et un dérèglement neuronal ont été largement constatés chez les fibromyalgiques. Il semble exister une perception différente de la douleur chez le fibromyalgique, avec en particulier, un seuil de perception plus bas. Le mécanisme de ce fait est toujours débattu, mais lourdement supposé lié aux neurotransmetteurs responsables du traitement de la douleur.

Il est possible que les différentes variantes de fibromyalgie soient liées à une combinaison d’une ou plusieurs de ces causes supposées.

Prédisposition génétique

Outre le fait que cette maladie touche beaucoup plus de femmes que d’hommes, il existe de nombreuses preuves qu’un facteur génétique puisse jouer un rôle important dans le développement de la fibromyalgie. Par exemple, il existe beaucoup de familles présentant plusieurs personnes atteintes. Le mode de transmission est encore inconnu mais est probablement génétique. Les recherches ont démontré que la fibromyalgie est associée à des variations (ou polymorphisme) sur les gènes de production de la sérotonine, dopamine et catécholamine. Cependant ces polymorphismes ne sont pas spécifiques à la fibromyalgie, et sont associés à une variété d’autres maladies (comme le syndrome de fatigue chronique, syndrome du côlon irritable) et certaines formes de dépression.

Enfin nombre d’équipes sont sur la piste des gènes éventuellement déficients :

  • une étude turque a démontré un lien entre des polymorphismes génétiques liés à la synthèse de la catéchol-O-méthyltranférase (COMT), et une prédisposition à la fibromyalgie ;
  • une étude de l’équipe du professeur Vargas-Alarcón (sur des femmes saines et atteintes de fibromyalgie espagnoles et mexicaines) tend à prouver des liens entre la fibromyalgie et un polymorphisme des gènes codant pour les deux récepteurs adrénergiques alpha-AR et beta-AR. L’étude portant sur trop peu de cas, et des populations pas assez variées, doit être confirmée. De plus ces polymorphismes ne se retrouvent pas à 100 % dans les populations concernées. Toutes ces études confortent par contre le lien avec la synthèse déficiente de certains neurotransmetteurs.

On s’oriente donc vers la possibilité qu’un groupe de gènes déficients perturbent la synthèse des neurotransmetteurs liés à la douleur, prédisposant ainsi à la fibromyalgie. Le nombre et l’importance des gènes atteints détermineraient ainsi la sévérité de la maladie.

Dérèglement des neurotransmetteurs

Une déficience dans certains neurotransmetteurs (excès de substance P, manque de sérotonine et de noradrénaline) a été identifiée. L’excès de substance P est reconnu pour provoquer une hyperalgésie une réduction de la sérotonine ou de la noradrénaline produit également une hyperalgésie par la réduction des systèmes inhibiteurs de la douleur.

Les taux plus élevés d’anticorps anti-sérotonine dans le sang, de facteurs de croissance dans le liquide céphalo-rachidien et des variations du système de réponse inflammatoire viennent corroborer cette hypothèse. Certains docteurs posent désormais clairement l’existence d’une composante auto-immune de la fibromyalgie.

Un lien a également été prouvé entre fabrication des monoamines et fibromyalgie. Des gènes, responsables de la fabrication des monoamines, ont été identifiés comme déficients. Ces monoamines comprennent la sérotonine et les catécholamines, qui servent à fabrication de la dopamine, de l’adrénaline et de la noradrénaline. Ces neuromédiateurs, substances ayant un rôle pour transmettre l’influx nerveux et qui influent sur l’anxiété, le stress et le moral, seraient en nombre insuffisant chez les fibromyalgiques.

Dérèglement immunologique

D’autres études tentent à démontrer que les cytokines, impliquées dans le système immunitaire auraient une action perturbée chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Il existerait donc une cause de survenue de la fibromyalgie mettant en cause un phénomène immunologique en relation étroite avec un phénomène neurologique. Ces études, restant à être confirmées, car portant sur un nombre réduit de patients, prouvent que ces personnes atteintes de fibromyalgie ont un excès en cytokine, qui peut provoquer un excès en substance P. Le niveau de cytokine observé augmenterait avec la durée de la maladie.

On remarque également des niveaux de cytokine élevés chez les personnes manquant de sommeil. Il est donc actuellement impossible de déterminer si le manque de sommeil des fibromyalgiques est à l’origine de ce niveau de cytokine, ou si le taux de cytokine est à même de provoquer les maux, et donc l’absence de sommeil.

Irrigation du cerveau

Fin 2008, une équipe de chercheurs du Centre hospitalo-universitaire de la Timone à Marseille, dirigée par le professeur Eric Guedj, a identifié une anomalie au niveau de la circulation sanguine dans le cerveau de patients atteints de fibromyalgie, grâce à une tomographie à émission de photons (SPECT). L’étude a permis de découvrir que chez les patients atteints de fibromyalgie, certaines régions du cerveau sont trop irriguées, alors que d’autres le sont insuffisamment. Cette irrégularité modifie la manière dont le patient ressent et traite la douleur. Les chercheurs ont en outre identifié des liens entre le flux sanguin de certaines zones du cerveau et l’anxiété, les douleurs intempestives, le handicap et la dépression nerveuse. Les chercheurs ont identifié une augmentation de la circulation du sang dans certaines zones du cerveau qui servent à ressentir la douleur, alors qu’une diminution du flux sanguin a été identifié dans une autre zone chargée de la réponse émotionnelle à la douleur.

Troubles du sommeil

Des études d’électro-encéphalographie du sommeil ont prouvé que les personnes atteintes de fibromyalgie manquent de la phase de sommeil profond, et que les circonstances influant le sommeil de phase 4 (douleur, dépression, manque de sérotonine, certains médicaments, anxiété…) peuvent causer ou aggraver la maladie110. Selon cette hypothèse d’une perturbation du sommeil, un évènement, tel un traumatisme, peut causer une perturbation du sommeil, causant la douleur initiale du processus.

Cette hypothèse repose sur l’hypothèse que le sommeil de stage 4 est critique pour le fonctionnement du système nerveux, sachant que certains processus neurochimiques redémarrent durant cette phase. En particulier, la douleur cause la sécrétion d’une neuropeptide, la substance P dans la moelle épinière qui a pour effet d’amplifier la douleur et rend les nerfs plus sensibles à la douleur. Dans des circonstances normales, les zones autour d’une blessure deviennent plus sensibles à la douleur, mais si la douleur devient chronique, ce processus peut dérailler et s’étendre.

Cette hypothèse repose sur l’hypothèse que le sommeil profond permettrait de réinitialiser le mécanisme de la substance P, et qu’un manque de sommeil pourrait alors devenir une cause de la maladie.

Hormone de croissance humaine

Une hypothèse alternative suggère que des problèmes induits par le stress, dans l’hypothalamus, peuvent conduire à un sommeil réduit et réduit la production d’hormone de croissance humaine durant le sommeil profond. Les gens atteints de fibromalgies tendent à produire des niveaux inadéquats de cette hormone. Cette théorie est supportée par le fait que plusieurs substances, qui sont produites sous le contrôle direct ou indirect de cette hormone (comme IGF-1, cortisol, leptine et le neuropeptide Y) atteignent des niveaux anormaux avec les personnes atteintes de fibromyalgie111. De plus, des traitements avec injection d’hormone de croissance réduisent la douleur induite par la maladie, et permettraient l’obtention de sommeil profond ; l’influence de l’hormone de croissance fait encore débat, d’autres études ne faisant pas cas d’un manque de cette hormone chez d’autres patients.

Dérèglement hormonal lié au stress

Des études montrent que le stress est un facteur aggravant significatif dans le développement de la fibromyalgie.

En conséquence il a été avancé que la fibromyalgie puisse résulter d’un dysfonctionnement induit par le stress, notamment dans la fonction et l’intégrité de l’hippocampe. Cettre proposition est basée sur des études pré-cliniques sur des singes, qui ont montré que l’exposition à un stress psychosocial peut avoir des conséquences physiques sur les tissus du cerveau, incluant de l’atrophie et des changements métaboliques de l’hippocampe.

Cette hypothèse est soutenue par deux études qui ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique pour trouver des anomalies métaboliques dans l’hippocampe de patients atteints de fibromyalgie, avec une corrélation significative entre anomalies et sévérité des symptômes cliniques. Il est actuellement impossible de déduire si le stress a provoqué la malformation de l’hippocampe, ou si la maladie est la cause de la malformation.

Un autre mécanisme reconnu est le dérèglement de l’axe hypothalamus-hypophyse-glande surrénale qui influe sur le stress, et peut provoquer une variation cyclique des symptômes.

Neurotransmetteurs d’origine dentaire

Tandis que les mâchoires semblent rétrécir, la taille semble s’allonger. Les dents ont donc moins de place et la dysharmonie dento-maxillaire devient très fréquente. L’éruption dentaire, qui est un mécanisme physiologique, nécessite à présent l’aide orthodontique car elle ne peut plus se réaliser spontanément. Les habitants des pays dits civilisés semblent avoir perdu cette capacité, alors que l’alignement se faisait encore spontanément dans la génération précédente. Les neuro médiateurs dont le chef de file est la substance P pourraient exprimer dans l’ensemble du corps la souffrance de la dysharmonie dento-maxillaire.

Autres hypothèses

D’autres hypothèses ont été avancées, comme :

  • certaines toxines dans l’environnement du patient ;
  • une cause virale comme le virus d’Epstein-Barr ;
  • une réaction immunitaire anormale à une bactérie intestinale ;
  • une érosion de la gaine chimique autour des nerfs sensoriels ;
  • une dérégulation de la vasomotricité résultant en une ischémie des muscles ou une circulation sanguine anormale ;
  • une dégradation de la posture causée par la dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire, elle-même due à une occlusion dentaire défectueuse. L’épuisement généré par les contractures musculaires résultant d’une posture vrillée contribuerait au syndrome de fatigue chronique rendant tout effort musculaire pénible, voire impossible.
  • le syndrome ASIA y fait référence. Ces maladies ont toutes un vecteur commun la présence d’un corps étranger ou un adjuvant vaccinal en contact dans les tissus sur une période prolongée.

TRAITEMENTS ALLOPATHIQUES

Analgésiques et antidépresseurs : antidouleurs ou des antidépresseurs (classe des tricycliques) ou des antiépileptiques (antalgiques sur le système nerveux central)

Vu qu’il s’agit d’une maladie touchant une population étendue (2 à 5 % de la population mondiale) et très probablement dépendante à vie du médicament, des sommes d’argent colossales sont en jeu.

Les médicaments présentés ci-après ont des effets secondaires lourds :

Lyrica : antiépileptique constitué d’une molécule portant le nom de prégabaline
Neurontin : antiépileptique constitué d’une molécule portant le nom de Gabapentine
Duloxétine (Cymbalta/Xeristar)
Milnacipran : traitement de la dépression sous le nom commercial Ixel
Naltrexone

Fourmillements

Les fourmillements sont des sensations de picotement localisées ou généralisées au niveau de la peau. Leurs causes sont très diverses, mais sont rarement graves.

FOURMILLEMENTS GÉNÉRALISÉS

Cette sensation générale de fourmis est habituellement de très courte durée.

  • La peur ou la surprise en sont la première cause évidente.
  • Au cours de certains malaises, les fourmis en sont parfois le signe précurseur. C’est ce qui se passe dans les malaises hypoglycémiques, ou lors des brusques hypotensions artérielles. La sensation ne dure généralement que une ou deux minutes.
  • Au cours de crises de spasmophilie, les fourmis peuvent être dans tout le corps, mais généralement elles se situent plutôt dans les mains et autour de la bouche. La sensation disparaît dès la fin de la crise.
  • Les démangeaisons au cours des crises d’allergie ou d’urticaire sont précédées par des sensations de fourmis qui vont rapidement donner l’envie de se gratter.
  • Au cours de nombreuses maladies virales , il peut exister une impression de picotements, comme si on portait des vêtements qui grattent. Cette sensation à peine douloureuse s’appelle une hyperesthésie cutanée .

FOURMILLEMENTS LOCALISÉS

Les fourmis dans un membre. Ce sont elles qui doivent alerter.

  • Simple sensation de membre mort qui fait suite à une mauvaise position durant la nuit qui provoque l’interruption momentanée de la circulation sanguine. Le simple fait de changer de position fait cesser les fourmillements.
  • Sensation brutale : le membre devient soudain froid, blanc, avec une perte de la sensibilité et une impression de fourmis. Cette interruption brutale et permanente de la circulation peut être due à un embolie ou à une thrombose. C’est ce qu’on appelle une ischémie aiguë des membres qui impose une intervention d’urgence pour libérer l’obstacle. C’est relativement rare.
  • Le syndrome de Raynaud est une cause fréquente et survient au froid.
  • Les phénomènes comme l’onglée sont dus à une mauvaise circulation artérielle dans les extrémités. Ils disparaissent peu à peu lors du réchauffement du membre.
  • Les paresthésies sont des sensations de fourmis qui surviennent dans un territoire bien précis et qui peuvent durer tant que les nerfs qui innervent le territoire sont irrités ou atteints.
  • De très nombreuses maladies neurologiques peuvent être responsable de ces fourmis qui se présentent parfois aussi comme des sensations de toile d’araignée ou d’électricité.
  • La sclérose en plaques, les polynévrites, les multinévrites peuvent être responsables de ces sensations.
  • Mais les plus fréquentes sont les “sciatiques” et le “syndrome du canal carpien” qui , lui, survient au poignet. Cela se mesure , se traite ou s’opère.
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