Aux Vertus des Plantes
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Antibiotique

Possède la propriété de tuer les bactéries ou limiter la propagation bactérienne (bactériostatique)

Noyer

Le noyer fournit à l’herboristerie ses feuilles, le brou, l’huile extraite de ses fruits.

Les feuilles du Noyer jouissent de propriétés toniques, stimulantes, stomachiques et dépuratives qui les font recommander dans le rachitisme, le lymphatisme, la tuberculose pulmonaire et osseuse.

Leur action est très nette sur l’appareil digestif et le tonus musculaire. Elles stimulent le foie et la circulation, tout en épurant le sang.

Elles jouissent de certaines propriétés antibiotiques, reconnues depuis bien longtemps dans les campagnes, dans les traitements où elles servaient au traitement des malades atteints du charbon (propriété mise en évidence par les expériences de C. Davaine).

Mais elles se montrent encore extrêmement précieuses dans le traitement des diabètes gras « hépatiques ». Elles agissent favorablement sur les métabolismes perturbés, déterminent une nette diminution de la glycémie, diminuent la soif et les mictions trop fréquentes des diabétiques, en même temps qu’elles évitent les complications de la maladie (travaux de G. Reynaud).

Pour les soins externes, les indications des feuilles de Noyer sont innombrables. On utilise la décoction contre la leucorrhée et la métrite chronique, certaines variétés d’eczéma, les croûtes de lait, les ulcères et les plaies variqueuses, l’irritation des paupières, les pellicules et la chute des cheveux, les angines. On utilise, paraît-il, cette même décoction en Angleterre pour laver les chevaux afin de les mettre à l’abri des piqûres d’insectes.

La beauté, elle aussi, y trouve son compte, puisque rien ne vaut un bain de feuilles de Noyer (d’ailleurs spécialisé par un laboratoire) pour rendre la peau élastique et douce au toucher, tout en calmant les démangeaisons éventuelles.

Le brou de Noix jouit, lui aussi, d’un nombre impressionnant de vertus. Tonique, stomachique et dépuratif comme les feuilles, il est aussi vermifuge. Antisyphilitique puissant, il entre, avec la Salsepareille et la Squine, dans la tisane de Pollini, si célèbre en Italie contre ce mal que nous appelons « napolitain ». On préparait jadis, avec le suc de brou vert épaissi avec du miel, un sirop, le Rob Nucum, très renommé contre les maux de gorge, les inflammations et abcès des amygdales.

On utilise encore avec succès ce suc de brou vert contre la teigne et pour faire disparaître les verrues.

L’huile de Noix, très parfumée, n’a qu’un défaut : sa rareté. Elle était jadis fort employée pour l’usage médical (on la préférait vieille d’un an au moins et un peu rance). Elle était renommée contre le ver solitaire, les coliques néphrétiques et la gravelle. Mêlée à part égale avec l’eau de chaux, elle apaisait et guérissait les brûlures.



Rose Rouge

Beaucoup d’auteurs ont attribué à la Rose rouge une grande efficacité contre la tuberculose. Inventée par les médecins arabes, la conserve de Roses, ou djelendjoubin, était considérée par Avicenne comme spécifique de la phtisie, et ce remède continua à avoir du succès auprès des médecins du Moyen Age et de la Renaissance.
Le Dr Roques préconisait encore au siècle dernier cette conserve de Roses, et le Dr Leclerc la recommandait en citant des observations médicales à l’appui. La valeur tonique de ce remède le rend utile, de toute manière, aux gens fatigués et débilités.
Tonique et astringente, la Rose rouge est aussi prônée, à l’instar de Cazin, dans les écoulements muqueux chroniques, la leucorrhée, les hémorragies et la diarrhée.
Au temps de Napoléon, cette Rose eut une telle réputation que les médecins-majors des armées impériales venaient en personne à provins pour se ravitailler en pétales séchés et préparés : on les utilisait dans la dyspepsie, les entérites, les maux de gorge, la débilité, les maladies de peau et les affections des yeux.
L’essence de Roses contient une substance fortement anesthésique qui explique l’utilisation de l’eau distillée de Rose comme collyre, pour calmer la douleur de l’inflammation. Sa valeur antiseptique, de plus, est considérable, puisqu’une communication faite à l’Académie des sciences révèle que, employée à 1 ou 2 p. 1000, elle a une action stérilisante aussi active qu’une solution à 5 p. 1000 de phénol. Des recherches récentes, faite par P. Tanret et L. Jacques, on montré qu’une macération aqueuse de Rose rouge était douée de propriétés antibiotiques puissantes contre des ennemis aussi sérieux que le staphylocoque, le colibacille, le protéus, le pyocyanique.
Pour l’usage externe, la Rose rouge est utilisée pour son astringence, en lavements contre la diarrhée, en gargarismes contre les angines, en injections contre les pertes blanches.
Elle est très utilisée pour les soins de la peau et entre à ce titre dans de nombreux remèdes : pommade rosat, eau distillée de Rose, vinaigre de rose, encore en usage dans le nord de la France, pour traiter les plaies qui suppurent.
Elle eut aussi une certaine réputation contre les hémorroïdes. Un texte ancien d’Assyrie-Babylonie, retrouvé dans les tablettes de Gilgamesh, donne une recette de « suppositoire », composé de pétales de Rose broyés et de térébenthine, à introduire dans l’anus « graissé avec de l’huile de Cyprès ». Arnaud de Villeneuve, célèbre médecin espagnol du Moyen Age, recommande la recette suivante dans son ouvrage Regimen sanitatis : « Faites bouillir dans l’eau un sachet composé de 3 parties de feuilles de Rose et de 4 de feuilles de Myrtille ; exprimez-le et que le malade y reste longtemps assis dessus, matin et soir » (en somme, une façon intelligente d’envoyer son malade dans les roses…).

La Rose à cent feuilles (Rosa centifolia) sert à préparer l’eau de Rose, ainsi que la Rose de Puteaux et la Rose de Damas.
La Rose sauvage est la fleur du Rosier sauvage ou Eglantier.





Oignon

Tous possèdent, en plus de leur valeur alimentaire, de précieuses vertus médicinales.

L’Oignon a toujours joui d’une solide réputation diurétique. Dioscoride le recommandait cuit pour chasser les urines, Pline considérait son suc comme le meilleur remède de l’hydropisie. L’action diurétique de l’Oignon porte surtout sur l’élimination du chlorure de sodium : il est donc tout indiqué dans toutes les rétentions hydro-sodées (œdèmes, ascites, cirrhose, pleurésies, péricardites).

Plus récemment, F. Ramond dans le traitement du prostatisme : il améliore notablement l’état des malade ou, tout au moins, permet de les préparer favorablement à une éventuelle intervention chirurgicale.

L’Oignon est doué, d’autre part, d’une action anti-infectieuse indéniable (l’extrait d’Oignon est utilisé dans les stomatites et les affections bucco-pharyngées). Vis-à-vis du staphylocoque – responsable des furoncles et anthrax – il se comporte même comme un véritable antibiotique. Cette action, jointe à celle, adoucissante et émolliente, que lui procure la cuisson, le rend précieux comme pectoral dans les toux et les catarrhes bronchiques.

Il a été aussi reconnu que, grâce au principe actif qu’il contient, la glucokinine, l’Oignon était doué de propriétés hypoglycémiantes, ainsi que l’ont prouvé les travaux de J. B. Collip, confirmés par Janot et Laurin.

Possédant un pouvoir antiscorbutique démontré, l’Oignon est aussi un stimulant de l’appétit et de la digestion. Carminatif bien connu, il lutte contre la constipation et les flatulences, tout en désinfectant l’intestin. Cru, il doit toutefois être déconseillé à ceux qui souffrent d’hyperacidité, car il augmente l’acidité du suc gastrique.

Dernièrement, une étude originale de cardiologues britanniques a montré qu’un régime riche en Oignons frits ou bouillis, en augmentant la fluidité du sang, diminuait les risques de thrombose et d’infarctus, même si, par ailleurs, la nourriture est très riche : en somme, un régime « aux petits Oignons » !

Enfin, l’Oignon est doué de propriétés aphrodisiaques connues depuis longtemps : les Arabes l’utilisent en macération pour cet usage.

Pour l’usage externe, on utilise l’Oignon râpé cru comme sinapisme à défaut de moutarde. Cuit, on en fait des cataplasmes maturatifs.

Le suc a été vanté contre l’alopécie par l’école de Salerne, mais qui de nous se risquerait à utiliser cette lotion capillaire à la rustique senteur ?




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