Aux Vertus des Plantes
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Emollient

Amollit et détend les tissus de l’organisme

Figuier

Connue depuis la plus haute Antiquité, la Figue aurait, selon Horace, donné au foie son nom, à cause d’Apicius, qui se servait de Figues pour engraisser les oies et obtenir du foie gras.
Très nourrissante, la Figue est aussi facile à digérer et laxative, ce qui la fait conseiller aux dyspeptiques et aux constipés. Emolliente et adoucissante, la Figue sèche fait partie, avec le Raisin sec, le Jujube et la Datte, des « quatre fruits pectoraux », mais on peut tout aussi bien l’employer seule dans les rhumes opiniâtres, les bronchites, la coqueluche, la pneumonie.
A l’extérieur, la décoction de Figue est excellente en gargarismes contre les irritations de la gorge, la toux, l’enrouement et les fluxions dentaires douloureuses. Une Figue chaude sur un abcès dentaire est d’ailleurs un excellent cataplasme maturatif.
Le suc laiteux sécrété par le Figuier était employé autrefois comme purgatif par les Anciens. Il contient une enzyme très active contre les cors et les verrues.

.Le Figuier de Barbarie (Cactus opuntia) est encore appelé Figuier d’Espagne. C’est une espèce de cactus qui croît sur les côtes orientales d’Espagne, aux îles Baléares, en Sicile, en Corse, en Algérie. Les Nord-Africains font une grande consommation de ses fruits, ce qui détermine parfois chez eux une constipation opiniâtre, avec phénomènes de blocage rectal ; on les utilise d’ailleurs en remède contre la diarrhée et la dysenterie.
Les feuilles charnues, débarrassées des épines et hachées crues, sont, paraît-il, un cataplasme efficace contre les points de pleurésie.




Bouillon blanc

Le Bouillon blanc, un des béchiques les plus anciennement connus, est avant tout émollient, adoucissant et pectoral. Il fait merveille dans toutes les inflammations de poitrine, les catarrhes des bronches aigus ou chroniques, les enrouements, les trachéites.

Dioscoride le recommandait déjà contre toutes les affections pulmonaires, ainsi que Pline l’Ancien. Au Moyen Age, Sainte Hildegarde, la bonne abbesse, considérait ses fleurs comme un remède infaillible de l’enrouement.

Le Bouillon blanc, qui fait d’ailleurs partie de la tisane dite des “quatre fleurs pectorales”, facilite l’expectoration, apaise la toux et est un bon calmant pour les asthmatiques.

Ses vertus adoucissantes, dues au mucilage qu’il contient, le font aussi employer contre toutes les inflammations internes : douleurs intestinales, hémorroïdes, furoncles, brûlures.





Olivier

Très longtemps, la feuille d’Olivier fut utilisée comme tonique et fébrifuge. On l’employait en remplacement du Quinquina dans les fièvres intermittentes. Mais ces qualités réelles sont maintenant éclipsées par la découverte de vertus bien plus importantes. Le premier G. Mazet, en 1938, montra que la feuille d’Olivier avait une nette action hypotensive, confirmée depuis par Oliviero, le bien nommé. La feuille d’Olivier assouplit et dilate les artères, elle favorise aussi la diurèse, fait régresser les œdèmes et diminue le taux d’urée sanguine. Elle est donc indiquée chez les hypertendus et les cardio-rénaux. Sa meilleure indication est l’hypertension essentielle, car c’est surtout sur le minima que s’effectue la baisse de tension.

Les mêmes auteurs ont constaté que la feuille d’Olivier détermine aussi une action hypoglycémiante manifeste : cette propriété est extrêmement intéressante quand l’hypertendu est aussi un diabétique.

L’huile d’olive, la plus parfumée de nos huiles de table, ensoleille la cuisine de son goût exquis et fruité.

C’est aussi une véritable huile de santé pour tous les insuffisants hépatiques. Emolliente et laxative elle favorise l’écoulement de la bile et active les fonctions intestinales. Elle se recommande même dans les coliques hépatiques et pour aider à l’évacuation des calculs biliaires. Elle passe aussi comme anthelminthique. Elle est quelquefois employée pour combattre l’irritation du tube digestif dans certains empoisonnements. Fine et pénétrante, elle sert d’excipient pour des quantités de liniments, d’onguents et de produits pharmaceutiques.



Linaire commune

Pour mémoire :
La Linaire commune (Linaria vulgaris) ; très commune dans les champs incultes, elle doit son nom à la ressemblance de ses feuilles avec celle du Lin. Ses fleurs jaunes, en éperons, sont disposées en épis. Son odeur est vireuse et sa saveur amère. Employée surtout comme diurétique, elle était surnommée Urinalis par les anciens médecins. On l’utilisait aussi comme purgatif et en applications externes contre les hémorroïdes et les dartres ;
Le Muflier (Antirrhinum majus), bien connu comme plante ornementale sous le nom de Gueule-de-Loup ou Muflier-de-Veau. On le disait stimulant ou, au contraire, émollient… ;
La Cymbalaire (Linaria cymbalaria), souvent appelée Ruine-de-Rome. Elle garnit les vieilles murailles de ses tiges menues et retombantes. Sa saveur est aigrelette et poivrée. Elle passait pour vulnéraire et antiscorbutique ;
La Velvote (Antirrhinum elatine) ou Véronique bâtarde, petite plante rampante des jachères, qui passait pour purgative.




Lampsane

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Comme l’indique son nom populaire, la Lampsane est très estimée pour ses propriétés émollientes et résolutives, qui la fond employer, appliquée en cataplasme, dans les engorgements des seins des nourrices et de jeunes accouchées.
Mais elle est aussi recommandée contre les insuffisances hépatiques et contre la constipation.
Enfin, la Lampsane est une des plantes antidiabétiques : elle fait baisser le taux de sucre et calme les démangeaisons qui accompagnent souvent le diabète.

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Riz

L’eau de Riz est un remède populaire contre la diarrhée. On la donne en guise de diète liquide aux malades souffrant d’entérite ou aux nourrissons et petits enfants en remplacement du lait (on la prescrit parfois en lavements dans ce dernier cas). Le Riz n’est pas un constipant, comme on le croit parfois, mais un régulateur des fonctions intestinales. On le recommande comme aliment léger et de digestion facile aux malades de l’estomac ou de l’intestin. En outre, le Riz connaît une grande vogue depuis ces dernières années comme aliment agissant sur l’hypertension et sur le taux trop élevé de l’urée sanguine : c’est le célèbre « régime de Kempner », qui remporte de brillants résultats dans l’hypertension et dans les œdèmes cardiaques et rénaux.
Pour l’usage externe, la farine de Riz est très adoucissante et on l’utilise pour calmer les inflammations.




Son

C’est l’enveloppe des graines de blé. Il est habituellement absent de la farine moulue par les procédés modernes. Très recommandé contre la constipation, on l’utilise pulvérisé à raison d’une cuillerée à soupe à chaque repas, mêlée dans une marmelade de Pruneaux. On peut aussi, plus simplement, remplacer le pain blanc par du pain complet. Ce moyen extrêmement simple suffit parfois à rétablir le transit dans certaines constipations bénignes. La richesse du Son en magnésium l’a fait préconiser pour la prévention du cancer par les partisans de l’alimentation naturelle.




Ricin

Les Egyptiens furent les premiers, croit-on, à utiliser le Ricin comme purgatif, et les Recette du coffret d’or, de Tchang-King, nous prouvent que, très tôt, les Chinois l’employèrent pour ce même usage. Au XVIIIème siècle, le Ricin était devenu, en France, le purgatif le plus populaire, et il l’est demeuré de nos jours.
Les graines de Ricin sont dangereuses et ne sont jamais utilisées directement : quelques unes suffisent à produire un effet purgatif d’une violence extrême.
On utilise toujours uniquement l’huile extraite de ces graines. L’huile de Ricin ne doit jamais être employée comme purge après la plupart des anthelminthiques végétaux ou chimiques, car elle diminue leur action et favorise la survenue de phénomènes d’intolérance. Pour l’usage externe, les feuilles de Ricin ont des propriétés émollientes et galactogènes, et on les utilise contre les douleurs de l’arthrite, l’inflammation des yeux, et pour augmenter la sécrétion du lait.
L’huile de Ricin, outre ses usages industriels, est très employée dans les brillantines, certaines lotions capillaires, et dans des pommades contre les maladies de peau.


Orge

L’Orge était estimée des médecins de l’Antiquité que le père de la médecine, le grand Hippocrate, lui consacra tout un livre. Il l’ordonnait dans le début de toutes les maladies aigües sous forme de ptisane légère ou encore de krithôdès, qui était une décoction plus épaisse.

Après lui. Galien fut un partisan convaincu de la ptisane, comme d’ailleurs le Byzantin Paul d’Egine, qui la compléta en y ajoutant divers légumes. Au Moyen Age, à la Renaissance, au XVIIème siècle, on attribua à l’Orge des vertus adoucissantes et émolliente en même temps que pectorales et calmantes. Sa décoction était réputée pour « concilier le sommeil » et sa farine pour faire des cataplasmes maturatifs. Déjà, à cette époque, on différenciait l’Orge mondé – c’est -à-dire dépouillé de ses glumelles – de l’Orge perlé – c’est-à-dire décortiqué et comprimé en grain arrondis.

Tous les illustres médecins du XVIIème et XVIIIème siècle, Van Swieten, Sydenham, de Haen, Stoll, ont recommandé l’Orge dans les maladies inflammatoires, les maladies de foie, la dysenterie, la cystite, les débuts de rhume. On la considérait comme un excellent reconstituant et, associé au lait, l’eau d’Orge était la boisson des tuberculeux. La fameuse « tisane de Tissot » n’était rien d’autre qu’une décoction d’Orge, parfumée au jus de Citron ou à la gelée de groseille.

Plus près de nous, l’abbé Kneipp recommandé l’eau d’Orge chez les anémiques, les fiévreux et les dyspeptiques. De nos jours, on a très bien disséqué les propriétés de l’Orge selon ses divers stades de germination. L’Orge est réputée nourrissante, émolliente, rafraîchissante et diurétique.

Le malt, c’est-à-dire l’Orge germée et séchée, tel que l’emploient les brasseurs, est antiscorbutique, tonique et revitalisant. Recommandé aux dyspeptiques, il facilite aussi la digestion des bouillies ordinaires des nourrissons et des malades. On le préconise contre le rhume et les affections catarrhales simples. Torréfié, il peut remplacer le café en décoctions digestives et toniques.

Les Touraillons, c’est-à-dire les petits germes détachés du malt, éliminés par la brasserie, sont réputés contre la diarrhée. Ils contiennent un principe antiseptique, isolé en 1906 par E. Léger. Qui est doué d’une action quasi spécifique à l’égard du Choléra.

La drèche, qui est le résidu du malt épuisé par l’eau, est prônée contre les rhumatismes et les douleurs névralgiques.

La levure de bière, enfin, est renommée contre le scorbut, le diabète, les auto-intoxications et la furonculose.

A l’extérieur, l’eau d’Orge s’emploie encore à la campagne pour laver les ulcères, et la farine sert à confectionner des cataplasmes pour mûrir les furoncles et soulager les œdèmes, les rhumatismes et les lumbagos.


Navet

Depuis longtemps, la médecine populaire reconnaît au Navet des propriétés émollientes, adoucissantes et pectorales. Le bouillon pectoral à base de feuilles de Navet et de Pulmonaire, de Chou rouge, de Cresson et de mou de veau était si renommé qu’il avait même la réputation de guérir la phtisie !

On emploie encore le Navet contre toutes les maladies de poitrine : catarrhes chroniques, asthme, coqueluche.

Mais là ne se borne pas les bienfaits de ce légume pourtant si peu considéré. Sans doute, pour se venger de la méprisante appellation « sang de Navet », ne s’avise-t-il pas d’être un excellent antiscorbutique et un des végétaux les plus recommandés contre l’anémie ? Riche en vitamines et en précieux oligo-éléments, le Navet enrichit le sang et doit entrer dans le régime des convalescents, des affaiblis, des sportifs.

Pour l’usage externe, la pulpe cuite du Navet est efficace contre les engelures, les douleurs de la goutte, les névralgies dentaires et les engorgements laiteux des seins.


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