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Acouphène

Un acouphène (du grec ancien ἀκούω / akoúô (« entendre ») et φαίνεσαι / phaínesai (« apparaître »)), aussi appelé « tinnitus », est une sensation auditive non liée à un son généré par une vibration d’origine extérieure à l’organisme et inaudible par l’entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, d’un seul côté ou des deux.

Les acouphènes sont très souvent liés à une pathologie, mais pas systématiquement, d’origine indéterminée et d’intensité souvent variable selon l’état de santé ou de fatigue de la personne qui en est sujette.
Ils peuvent être permanents, intermittents, variables ou temporaires. On distingue différentes appellations en fonction de la tonie perçue par le sujet acouphénique : le tintement, le bourdonnement, le chuintement, le sifflement, ou des sons purs comme des notes de musique. L’acouphène peut être unilatéral (ne concernant qu’une seule oreille) ou bilatéral. Le son peut sembler venir de l’intérieur de l’organisme ou de l’extérieur. Il n’a aucune signification et est réellement entendu par le sujet, ce qui le différencie des hallucinations (ce n’est pas réellement un bruit fantôme acception souvent trompeuse).
L’acouphène est subjectif, il n’est perceptible que par le patient.

Les cas graves sont assimilables à de véritables douleurs chroniques. Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d’intensité plus ou moins élevée, allant d’un simple rasoir électrique à une tondeuse à gazon ou à un réacteur d’avion. Ceux-ci peuvent s’accompagner la plupart du temps de surdité, parfois d’hypersensibilité aux sons extérieurs (l’hyperacousie coprésente dans 40 % des cas) ou d’hyposensibilité (l’hypoacousie). Ils ne s’accompagnent généralement pas de lésions du tympan.

Épidémiologie

La prévalence européenne, japonaise ou américaine serait autour de 10% de la population adulte. Cette prévalence augmente avec l’âge. Les hommes seraient autant atteints que les femmes. Les acouphènes ne seraient pas rares chez l’enfant.

Le nombre de personnes atteintes d’acouphènes serait très important. 3,7 millions de personnes en France souffriraient d’acouphènes fréquents, 12,3 millions d’acouphènes « de temps en temps ». (Chiffres de l’association Journée Nationale de l’Audition6.) Une enquête au Royaume-Uni en 1981 révélait que 17 % de la population souffrait d’acouphènes permanents d’intensité variable.

Mécanismes

Les acouphènes sont des perceptions auditives et sont analysés par les centres auditifs, puis interprétés par les structures supérieures : le système nerveux à tous les niveaux et à des degrés variables est impliqué dans la genèse des acouphènes. Ceci explique que, lorsque deux patients présentent des acouphènes similaires (de même origine avec la même perte auditive si elle existe, et les mêmes résultats aux épreuves psychoacoustiques), la perception douloureuse est différente, faible pour l’un et insupportable pour l’autre.

Si on ne sait pas exactement ce qui cause les acouphènes, la recherche suggère qu’ils résultent de la tentative du cerveau pour compenser la perte d’audition (dans le cas de la destruction de cellules ciliées de la cochlée) en augmentant son activité, ce qui génère des douleurs fantômes ou douleurs de désafférentation. Une autre hypothèse repose sur une dysfonction du système auditif central. Une cause génétique n’est pas exclue.

Hypertrophie du cortex : Si les acouphènes prennent naissance dans l’organe de l’audition, c’est dans le cerveau que cette information va être traitée et prendre sa signification. Perçus comme un phénomène dangereux ou déplaisant, ces sons vont paraître de plus en plus intenses à mesure qu’ils se répètent et resteront présents à la conscience.

 

Causes principales

Différentes causes ou facteurs favorisants sont possibles. En premier lieu, l’utilisation des écouteurs. Le nombre de personnes souffrant d’acouphènes s’est multiplié au fur et à mesure de l’usage de plus en plus généralisé d’écouteurs. La suppression de l’écoute par ce moyen permet souvent une diminution du symptôme, voire sa disparition. D’autres causes sont également possibles comme :

Ototoxiques (certains antibiotiques, aspirine, diurétiques, aminoglycosides, quinine, anti-inflammatoires et traitements de chimiothérapie, dont les plus toxiques sont à base de dérivés des sels de platine)
Traumatisme sonore (concert, discothèque, pétard, feu d’artifice…) : 65 % des cas en France

  • Surdité brusque
  • Barotraumatisme de l’oreille interne (accident de plongée)
  • Perte auditive
  • Traumatisme crânien (particulièrement après une fracture)
  • Neurinôme et/ou tumeur de l’angle ponto-cérébelleux
  • Syndrome de sevrage aux benzodiazépines (après arrêt ou entre deux doses)11
  • Infections chroniques
  • Otosclérose
  • Maladie de Menière, dysfonctionnement neurologique
  • Trouble vasculaire (Hypertension, stress, flux sanguin)
  • Bouchon de cérumen 12
  • Anémie sévère et insuffisance rénale
  • Borréliose (dont maladie de Lyme)
  • Grand état de fatigue généralisée
  • Spasmophilie
  • Problèmes d’orthoptie
  • Troubles mentaux (stress, dépression, hallucinations auditives, psycho-somatisation, sensibilité électromagnétique, hypocondrie,…)
  • Béance tubaire, dysfonctionnement de la Trompe d’Eustache
  • Un mauvais paramétrage d’appareillage auditif effectué par l’audioprothésiste. Ceci peut paraitre contradictoire car les appareils auditifs sont aussi utilisés pour masquer les acouphènes.

Les facteurs les plus fréquemment retrouvées sont un trouble de l’audition, l’exposition au bruit, la notion d’un antécédent de traumatisme crânien, un syndrome dépressif.

La coexistence avec une hyperacousie n’est pas rare.

Il ne semble pas exister de facteurs génétiques importants.

Certains acouphènes sont dus à un dysfonctionnement de l’occlusion dentaire : les dents de la mâchoire supérieure ne « s’emboîtent » pas correctement avec les dents de la mâchoire inférieure. Cela se répercute sur l’articulation temporo-mandibulaire.

Le problème est aussi bien connu des musiciens (un métier où l’on travaille très souvent avec des écouteurs). C’est par exemple le cas de Phil Collins, du guitariste des Who Pete Townshend, d’Ozzy Osbourne, Danny Elfman, Barbra Streisand, Eric Clapton et de beaucoup d’autres musiciens.

Diagnostic

Les acouphènes peuvent être un symptôme d’alerte de l’atteinte auditive, mais lorsqu’ils perdurent au-delà de quelques mois, ils constituent une véritable maladie pouvant altérer la qualité de vie. Dans certains cas consécutifs à une surdité totale unilatérale, ces acouphènes sont dits périphériques lorsqu’ils sont localisés au niveau de l’oreille lésée. Après un délai variable, ils se centralisent et deviennent des acouphènes chroniques perçus dans un hémisphère cérébral ou les deux. Les chirurgies de section nerveuse du nerf vestibulocochléaire n’ont pas montré de résultats et ont été abandonnées. Pour une fraction des patients atteints, ils représentent une véritable douleur chronique dite de désafférentation, par défaut d’afférence vers l’aire auditive du côté concerné.

Les acouphènes ne s’accompagnent pas obligatoirement de perte auditive (surtout lorsqu’ils restent à un niveau mineur). Ils peuvent être accompagnés de vertiges, d’autant plus, s’ils ont été causés par un traumatisme auditif.

Le symptôme reste subjectif et difficile à quantifier.

Traitement

Dans 25 % des cas, les acouphènes sont intolérables, allant jusqu’à une forte détérioration de la vie quotidienne, de la concentration et du sommeil et imposant une prise en charge.

Il n’existe pas de traitement curatif des acouphènes.

Mode de vie

Plus on prête attention aux acouphènes et plus on essaie de lutter contre eux, plus ils deviennent gênants. Il faut alors éviter le silence (par exemple avec une musique de fond relaxante), ne pas s’isoler et développer ses contacts extérieurs. Le but étant simplement d’essayer de « vivre avec eux », dans l’attente de traitements efficaces.

Traitements médicaux

Des médicaments contre l’acouphène comprennent les vasodilatateurs, les anxiolytiques, et les antidépresseurs avec une efficacité non démontrée. Certains antiépileptiques, qui atténuent plus ou moins ces douleurs centrales, permettent de retrouver le sommeil et de passer le cap difficile des premiers mois de survie. Les antidépresseurs ne sont pas efficaces sur les acouphènes eux-mêmes, mais peuvent améliorer une dépression associée.

D’autres traitements comprennent les chirurgies, prothèses et thérapies physiques. L’ensemble des études sur les « générateurs de sons », qui ont pour fonction de masquer l’acouphène ou de produire une adaptation, ne permet pas de conclure à l’efficacité de ces thérapies utilisées seule.

Un tel traitement combinant l’émission de sons et une thérapie cognitive-comportementale a fait la preuve d’une efficacité. La Tinnitus Retraining Therapy associe une formation du patient sur les mécanismes de l’acouphène à une thérapie acoustique qui, selon le gravité de l’acouphène consiste en :

  • l’implantation d’une prothèse auditive (ou un implant cochléaire si nécessaire),
  • la pose de générateurs de sons à large bande de faible volume ou
  • l’enrichissement de l’environnement sonore.
  • La mise en place d’un implant cochléaire chez un patient sourd, avec acouphènes, permet d’améliorer le plus souvent ces derniers même s’il existe quelques cas d’aggravation.

La stimulation du nerf vague, couplée à une thérapie sonore, a permis de supprimer en profondeur l’acouphène chez l’animal. Par ailleurs, des essais thérapeutiques en stimulation magnétique transcranienne répétitive ont été utilisés avec une efficacité non démontrée. La stimulation cérébrale profonde, par implantation d’électrodes intracérébrales, a été testée de manière occasionnelle, avec des résultats positifs.

Traumatisme sonore aigu
Le traitement d’urgence « standard » lors d’un traumatisme sonore aigu (TSA) entraînant des acouphènes est à base de corticoïdes et stimulant dopaminergique. À partir du moment où le son perçu commence à diminuer en intensité, c’est que le patient est en bonne voie de guérison.

Hygiène et alimentation
Certaines habitudes alimentaires semblent limiter les acouphènes. L’abstinence de consommation de caféine n’est pas corrélée à la sévérité des symptômes mais ajoute des inconforts. Au contraire, chez des dizaines de milliers de femmes suivies, la consommation de café est corrélée à une moindre survenue d’acouphènes.

Cas particulier : l’acouphène objectif
Il s’agit d’un bruit anormal qui peut être perçu par un autre sujet que celui qui se plaint d’acouphène. L’acouphène objectif peut résulter de spasmes musculaires qui causent des clics ou crépitements autour de l’oreille moyenne (syndrome tonique du muscle tenseur du tympan). L’acouphène objectif correspondant à un son non-pulsatile est quant à lui lié à un fonctionnement perturbé des cellules ciliées externes de la cochlée. L’observation d’un tel acouphène, audible de l’extérieur, est en partie à l’origine de la découverte des Oto Emissions Acoustiques (OEA) par Kemp et Wilson.

Certaines personnes éprouvent un son rythmé. Quand il correspond au rythme du pouls (acouphène pulsatile), il est généralement de nature objective, résultant d’une perception d’un bruit induit par une turbulence anormale de l’écoulement du sang dans une veine ou une artère près de l’oreille (athérosclérose ou problème veineux). Une hypersensibilité du sujet peut rendre le phénomène plus conscient, le problème pouvant alors pour partie être « subjectif » (prise de conscience accrue de la circulation sanguine dans l’oreille). Rarement, un acouphène pulsatile pourrait être un symptôme potentiel de rupture mortelle d’anévrisme.

Prévention

Les traumatismes auditifs étant une des causes d’acouphènes, il est important de les éviter. Des réglementations existent qui limitent le volume sonore dans les lieux publics (105 dB en France, 90 dB en Belgique) et celui des baladeurs (100 dB en France).

Au niveau individuel, il est possible d’utiliser des bouchons avec filtre, moulés ou non. Une protection auditive (casque ou bouchons de mousse) doit être utilisée lorsqu’on se sert d’un outil électrique bruyant (meuleuse d’angle, disqueuse, ponceuse à bande…), en particulier dans un lieu clos, comme une cave. Il suffit de quelques minutes à un niveau sonore trop élevé pour abîmer les cellules ciliées de l’oreille interne et provoquer un acouphène définitif. Faute de traitement à ce jour, les services de santé devraient mettre l’accent sur la prévention quant aux traumatismes auditifs. À ce sujet, le Royaume-Uni a réellement compris le problème et a engagé des campagnes de prévention. En France, le respect de la législation et le seuil acceptable de décibels sont souvent bafoués et ne sont pas vérifiés dans les lieux publics (notamment dans les boîtes de nuit, pubs et concerts). La recherche dans ce domaine reste balbutiante, faute de moyens financiers et humains[réf. nécessaire].

Pour les personnes atteintes d’acouphène chronique, une attitude habituelle consiste à “ne pas écouter” ce bruit, c’est le principe de l’évitement qui empêche l’esprit de rentrer dans un cercle infernal pouvant conduire à un état dépressif.

NASYA

Vacha (Acorus calamus ) a un puissant effet de calmer et d’équilibrer le Vayu prana. Pour obtenir l’effet maximum à la tête (siège de Vayu prana) et de contourner les effets secondaires de l’hyperacidité ou des nausées qui surviennent parfois lorsque Vacha est ingéré. Vacha est utilisé dans ce cas comme médication nasale. Une préparation d’huile de sésame médicamenteuse (important ) avec de la racine de Calamus est prise par voie nasale, 5 gouttes par narine la nuit et le matin. Le Nasya doit chauffé à la chaleur du sang la nuit et le matin avant administration.

Les oreilles sont reliées au dosha Vata (air et éther). Les oreilles sont également reliées au 5ème chakra qui régit la communication (gorge, voix, cou).

Huile de clou de girofle : Faites bouillir cinq clous de girofle dans une cuillerée à soupe d’huile de sésame et laisser les clous de girofle dans l’huile.

GOUTTES DANS LES OREILLES pour calmer le Vata dans les oreilles : 10 gouttes d’huile de sésame chaude est appliquée chaque jour à chaque oreille. L’huile est autorisée à rester dans l’oreille 5 à 10 minutes, alors que l’oreille est nettoyée et la même chose pour l’autre oreille.

Généralement, ce traitement devrait permettre d’atténuer les acouphènes et la plupart des autres symptômes de trouble Vaya dans les 80 h à 10 jours.

Massage des pieds, dans dans laquelle la plante des pieds sont massées à l’huile de sésame, a un effet de calmer Vaya prana. Au coucher, l’huile de sésame chaude devrait être appliquée à la plante des pieds et du cui chevelu. Ce traitement normalise rapidement Vayu prana.

L’ototoxicité (étymologiquement : toxicité pour l’oreille) se manifeste par une altération des fonctions auditives et ou vestibulaires normales, accompagnée secondairement d’une dégénérescence des cellules sensorielles de la cochlée (audition) et/ou du vestibule (équilibration).

Une centaine de médicaments sont potentiellement ototoxiques. Les sujets présentant un acouphène doivent éviter de prendre des médicaments dont les effets ototoxiques sont avérés. Ils doivent donc signaler ou rappeler à leur médecin qu’ils ont un acouphène au moment de la rédaction de toute nouvelle ordonnance.

Le danger potentiel pour l’oreille varie selon le groupe auquel les médicaments considérés appartiennent.

Certains sont des ototoxiques définitivement prouvés : il s’agit principalement d’antibiotiques, de diurétiques, des salicylates (aspirine et drogues apparentées), de drogues ordonnées contre le paludisme et d’anticancéreux. D’autres sont potentiellement ototoxiques en particulier après un usage prolongé ou à hautes doses ; c’est le cas de l’Ibuprofen (Advil, Nurofen), de la quinine ainsi que de certains anti-dépresseurs comme l’imipramine (Tofranil).

D’autres encore ne manifestent leur toxicité que dans des cas très rares et de manière généralement réversible : quelques antibactériens (Hexachlorophène, Phisohex), antibiotiques (Ampicilline) ou antidépresseurs (Anafranil).

Certaines de ces drogues sont spécifiquement toxiques pour le vestibule, leurs effets se manifestent alors sous forme d’étourdissements, de vertiges, de nausées et/ou de vomissements ; d’autres concernent spécifiquement la cochlée, provoquant acouphènes et/ou perte auditive ; d’autres encore combinent ces deux types d’effets.

Nous allons considérer successivement les différentes classes de médicaments ototoxiques, classés par spécialités :

  • Anti-inflammatoires :
    Salicylates
    Aspirine, Aspégic, Aspro, Catalgine, Kardégic, Solupsan‚

Ces substances ont des effets avant tout cochléotoxiques, clairement fonction de la dose et de la concentration utilisée, survenant après intoxication aiguë ou traitement prolongé ou bien conséquences d’un surdosage modéré, apparaissant à partir de 2,7 g/jour. Au delà de 4g/jour, on provoque des acouphènes chez 50% des patients et une baisse auditive dans 75%.

  • Autres anti-inflammatoires
    Acides acétiques : Indomethacine, Indocid‚
    Acides propioniques
    Fenoprofène Nalgésic,
    Ibuprofène Nurofen‚ Nureflex‚ Advil,
    Naproxen Apranax‚ Naprosyne‚.
    Acide méfénamique Ponstyl‚
    Acides énoliques : piroxicam Feldène‚

Les deux molécules le plus souvent incriminées sont l’Ibuprofène et le Naproxen.

  • Cancerologie/hematologie
    Cisplatine et derives
    -Cisplatyl, Eloxatine‚ Oxaliplatine, Paraplatine‚ Carboplatine

Les effets uni- ou bi-latéraux consistent en des acouphènes fréquents accompagnant une surdité sur les aigus. Cependant, en cas d’administrations répétées, les autres fréquences peuvent être atteintes résultant en un trouble de la discrimination d’installation progressive. Dans certains cas la surdité peut s’installer brutalement.

  • Autres
    -Dérivés de la moutarde azotée (cochléotoxique : surdité et acouphènes permanents)
    -Bléomycine (acouphènes possibles)
    -Vincristine (cochléotoxique)
    -Vinblastine
    -Methotrexate (toxicité cochléaire et vestibulaire)
  • Diuretiques
    Furosémide Lasilix‚
  • Antibiotiques
    Aminosides
    -Amiklin (toxicité cochléaire et vestibulaire)
    -Gentamycine (toxicité cochléaire et vestibulaire, dose-cumulée)
    -Isepalline (toxicité cochléaire et vestibulaire)
    -Tobramycine Nebcine‚ (toxicité cochléaire et vestibulaire)
    -Netilmycine
    -Netromycine‚ (toxicité cochléaire et vestibulaire)
    -Kamycine‚ (toxicité cochléaire et vestibulaire)

Les Aminosides exercent leur effet ototoxique qu’ils soient administrés par voie parentérale, entérale, en aérosols ou en applications locales (gouttes dans le conduit). Le risque ototoxique est similaire que l’administration soit effectuée en une seule prise ou en plusieurs.

L’ototoxicité est différente selon la molécule considérée : la néomycine est la substance la plus cochléotoxique avec des cas rapportés après aérosolthérapie. Sa vestibulotoxicité est plus rare ; la streptomycine est la plus vestibulotoxique (retrouvé chez 20 à 75% des patients traités). Elle provoque une baisse auditive dans 4 à 15% des cas. La gentamycine est plus vestibulotoxique (incidence allant jusqu’à 30%) que cochléotoxique (4 à 5% de baisse auditive). Kanamycine, amikacine et nétilmicine sont plus cochléotoxiques (respectivement 10 à 60%, 3 à 24%, 0.4 à 22%).

  • Macrolides
    Erythromycine
    -Erythrocine‚
    -Erytrogram‚
    -Pediazole‚

Ils induisent une surdité bilatérale, souvent associée à des acouphènes. Les vertiges sont possibles. Contrairement à ce qui est observé avec les aminosides, la surdité peut atteindre aussi bien les fréquences conversationnelles que les fréquences plus aiguës. Elle est donc aisément décelable par le patient.
Dose-dépendants, ces effets surviennent pour des doses supérieures à 4g/jour ou bien à partir de 2g/jour en cas d’insuffisance rénale ou hépatique. Pas d’ototoxicité en dessous de 2g/j sauf en cas d’administration intra-péritonéale lors de dialyses.

  • Clarithromycine
    -Naxy‚ Zeclar‚ : des cas d’acouphènes et d’hypoacousie, en règle générale réversibles à l’arrêt du traitement, ont été signalés pour des posologies > 1g/jour.
  • Azithromycine
    – Zithromax‚
  • Vancomycine
    -Vancocine
    -Vancomycine

Les effets oto-toxiques dose-dépendants consistent en acouphènes et surdité potentiellement irréversibles, portant initialement sur les aigus. Ils sont rapportés pour des taux sanguins élevés (> 30 à 45 mg/l) et en cas de traitement concomitant par d’autres ototoxiques.

  • Polymixine
    -Colymycine (toxicité cochléaire et vestibulaire en instillations)
  • Tetracyclines
    -Doxycycline Vibramycine‚ comprimés
    -Minocycline Acneline‚ Mynocine‚

La minocycline (utilisée notamment dans le traitement de l’acné et de la pseudoarthrite rhumatoide) est vestibulotoxique surtout chez la femme. Cinquante à 100 mg 2 fois par jour provoquent étourdissements, vertiges, instabilité après 1 à 3 jours de traitement, qui disparaissent 48 à 72h après l’arrêt de la prise.

  • Antipaludeens
    Quinine
    -Quinidine Quinimax‚ comprimés et injections (acouphènes, vertiges, baisse auditive)
    -Quinine chlorhydrate Lafran

Les effets observés sont en règle générale réversibles et consistent en acouphènes fréquents, même à faibles doses, avec une très forte variation inter-individuelle.
Dans les traitements prolongés à dose supérieure à 200-300 mg/jour, 20% des patients ressentent une instabilité et des acouphènes qui précédent une baisse auditive en règle générale réversible, sur les fréquences graves.

  • Chloroquine
    -Nivaquine‚
    -Savarine‚

Des cas de surdité sévère et définitive ont été rapportés après des traitements le plus souvent prolongés et à fortes doses mais aussi après la prise de petites doses.

  • Autres antimalariques ototoxiques
    -Méfloquine Lariam ‚ (vertiges, instabilité)
    -Pyriméthamine Malocide, Fansidar‚

INTERFERON
L’interféron présente un taux élevé d’ototoxicité (45% d’acouphènes avec surdité). Il semblerait que ces effets surviennent après un traitement prolongé et soient réversibles à l’arrêt du traitement.

TOPIQUES LOCAUX ORL (dans les cas où il existe une perforation tympanique sèche)
-Antibiosynalar‚ (toxicité cochléaire et vestibulaire)
-Auricularum‚ (cas de vertiges rapportés)
-Colicort‚
-Corticétine, Framyxone‚( toxicité cochléaire et vestibulaire)
-Desocort‚ ( toxicité cochléaire et vestibulaire)
-Dexapolyfra‚ (toxicité cochléovestibulaire pour le foetus, contre-indiqué durant la grossesse)
-Panotile‚
-Polydexa‚

ANESTHETIQUES LOCAUX ET REGIONAUX
-Lidocaïne Xylocaïne‚
-Bupivacaïne Marcaïne‚ (Rachianesthésie)
-Morphine (en épidural)

AUTRES DROGUES OTOTOXIQUES
ANTI-ARYTHMIQUES
– à base de quinidine, lidocaine, tocainide et flecainide (Flecaïne‚)
– béta-bloquants (propanolol, metoprolol) : aggravation d’acouphènes pré-existantS
– anti-calciques (Adalate‚)

ANTI-HYPERTENSEURS
-Diazoxide Hyperstat, enalapril Renitec‚ : cochléotoxicité rapportée

ANTI-CONVULSIVANTS
-Carbamazépine Tégrétol‚ acide valproïque Dépakine‚ : cochléotoxicité rapportée

ANTI-ULCEREUX
-Cimetitidine Tagamet, Famotidine Pepdine, oméprazole Mopral‚ : cochléotoxicité rapportée

HORMONES ET CONTRACEPTION ORALE
– cochléotoxicité rapportée très variable selon la sensibilité individuelle.

OPIOÏDES
– Morphine Moscontin‚ Skenan‚ pentazocine Fortal‚ : des cas de cochléotoxicité ont été rapportés.

ANTI-DEPRESSEURS
Antidépresseurs imipraminiques :
– Surmontil, Anafranil,
Acouphènes rapportés chez 1% des patients traités.

IMAO
– Miansérine Athymil‚ donnent des acouphènes
– Fluoxétine Prozac‚ entraînent une perte auditive

BENZODIAZEPINES
– Diazepam Valium‚ induit des acouphènes lors du sevrage.

DES ACOUPHENES ONT ETE EGALEMENT RAPPORTES APRES PRISE DE :
-Anti-histaminiques
-Caféine
-Aminophylline Planphylline‚
-Acétazolamide Diamox‚
-Levodopa Modopar‚ Sinemet‚
-Deferoxamine Desféral‚ (cochléotoxique dans 25 à 75% des cas, à dose journalière supérieure à 35-50 mg/kg).

Bien que constituée à partir de sources sures, cette liste souvent demandée n’est pas une référence infaillible. Il ne faut pas oublier que seuls 1,6 à 3 cas d’ototoxicité sont observés pour 1000 patients traités.
Compte-tenu du caractère souvent multi-factoriel des manifestations d’ototoxicité, la personne la plus apte à peser les avantages et risques éventuels de l’instauration d’un nouveau traitement demeure bien entendu votre médecin.

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