Aux Vertus des Plantes
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rhumatisme

Bardane

On utilise surtout la racine provenant de pieds jeunes n’ayant pas fleuri (cette racine fraîche, récoltée en automne, est d’ailleurs un agréable succédané du salsifis).

La réputation de la Bardane fut considérable au Xvème siècle, car elle guérit le roi Henri III atteint d’une maladie de peau.

Le domaine de la peau est resté celui de la Bardane, et il faut dire que sa renommée n’est pas surfaite quant aux affections chroniques cutanées.
Au XVIIème siècle, Lazare Rivière (dont le nom est lié à la “potion de Rivière”) étudia plus particulièrement la Bardane pour ses propriétés antisyphilitiques. Contenant un antibiotique végétal doué d’un pouvoir antiseptique particulièrement intéressant sur le staphylocoque, il n’est pas étonnant qu’elle donne de birllants résultats dans la furonculose, l’acné, certaines formes d’eczéma, les croûtes de lait, etc. Elle possède aussi une action stimulante sur le revêtement cutané.
Diurétique et surout sudorifique, agissant comme un bon dépuratif général et favorisant l’élimination des éléments résideuls de l’organisme par les glades sudoripares, la racine est recommandée, de plus, contre la goutte et les rhumatismes.
Les travaux modernes de G. Poitrowski ont prouvé que la Bardane recèle une substance hypoglycémiante appartenant au groupe des vitamines B, et probabelement apparentée à la vitamine B2. C’est pourquoi on peut prescrire la Bardane dans le diabète, où son usage amène une nette diminution de la glycémie. Cette découverte explique, d’autre part, l’action si nette de la Bardane contre la furonculose, cette maladie étant souvent liée à un excès du sucre sanguin.
La dessication rend malheureusement la plante peu à peu inerte. C’est pourquoi elle est généralement employée en pharmacie sous forme d’extrait mou stabilisé. Il faut donc, pour obtenir une efficacité certaine, employer la racine fraîche.





Euphorbe Epurge

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La plante porte à la fois le nom d’Euphorbus, médecin du Juba, roi de Numidie, qui découvrit ses propriétés purgatives, et le nom « d’épurge » qui insiste précisément sur la violence de son effet. Hippocrate et certains auteurs anciens la considéraient comme un poison. L’huile rubéfiante et extrêmement purgative qu’on extrayait de ses graines figurait néanmoins encore au Codex de 1866 et on utilisait aussi ses racines, expectorantes et vomitives. De nos jours, l’Euphorbe n’est plus utilisée pour l’usage interne, car elle est bien trop dangereuse.

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HE Citronnelle de Ceylan

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Indications (VT +) :

  • Colite spasmodique, entérocolite infectieuse ++
  • Douleurs pelviennes +++
  • Rhumatismes, arthrite ++
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Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques

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Pâquerette

La Pâquerette a été autrefois un vulnéraire très employé dans les campagnes. On l’utilisait pour remédier aux chutes et aux coups, aussi bien comme remontant interne, qui dissipait les maux de tête et les réactions émotives succédant à l’accident, que pour résorber à l’extérieur les contusions et œdèmes.

En dehors de cette utilisation principale de la modeste petite Pâquerette, on l’utilisait aussi comme diurétique, utile dans les affections rhumatismales, l’hydropisie, la gravelle, et comme sudorifique, précieux chaque fois qu’il fallait provoquer une salutaire réaction de l’organisme. C’est ainsi que les paysans ont longtemps employé la décoction chaude de Pâquerette pour faire avorter la pleurésie. Et, les jours de pénurie, ses jeunes feuilles fournissaient une agréable salade ou épaississaient un potage…

Il semble que, de nos jours, cette timide se soit laissé oublier. Seule l’homéopathie pense encore à elle en conseillant la « teinture de Bellis perennis » pour nettoyer et guérir les plaies.


Orge

L’Orge était estimée des médecins de l’Antiquité que le père de la médecine, le grand Hippocrate, lui consacra tout un livre. Il l’ordonnait dans le début de toutes les maladies aigües sous forme de ptisane légère ou encore de krithôdès, qui était une décoction plus épaisse.

Après lui. Galien fut un partisan convaincu de la ptisane, comme d’ailleurs le Byzantin Paul d’Egine, qui la compléta en y ajoutant divers légumes. Au Moyen Age, à la Renaissance, au XVIIème siècle, on attribua à l’Orge des vertus adoucissantes et émolliente en même temps que pectorales et calmantes. Sa décoction était réputée pour « concilier le sommeil » et sa farine pour faire des cataplasmes maturatifs. Déjà, à cette époque, on différenciait l’Orge mondé – c’est -à-dire dépouillé de ses glumelles – de l’Orge perlé – c’est-à-dire décortiqué et comprimé en grain arrondis.

Tous les illustres médecins du XVIIème et XVIIIème siècle, Van Swieten, Sydenham, de Haen, Stoll, ont recommandé l’Orge dans les maladies inflammatoires, les maladies de foie, la dysenterie, la cystite, les débuts de rhume. On la considérait comme un excellent reconstituant et, associé au lait, l’eau d’Orge était la boisson des tuberculeux. La fameuse « tisane de Tissot » n’était rien d’autre qu’une décoction d’Orge, parfumée au jus de Citron ou à la gelée de groseille.

Plus près de nous, l’abbé Kneipp recommandé l’eau d’Orge chez les anémiques, les fiévreux et les dyspeptiques. De nos jours, on a très bien disséqué les propriétés de l’Orge selon ses divers stades de germination. L’Orge est réputée nourrissante, émolliente, rafraîchissante et diurétique.

Le malt, c’est-à-dire l’Orge germée et séchée, tel que l’emploient les brasseurs, est antiscorbutique, tonique et revitalisant. Recommandé aux dyspeptiques, il facilite aussi la digestion des bouillies ordinaires des nourrissons et des malades. On le préconise contre le rhume et les affections catarrhales simples. Torréfié, il peut remplacer le café en décoctions digestives et toniques.

Les Touraillons, c’est-à-dire les petits germes détachés du malt, éliminés par la brasserie, sont réputés contre la diarrhée. Ils contiennent un principe antiseptique, isolé en 1906 par E. Léger. Qui est doué d’une action quasi spécifique à l’égard du Choléra.

La drèche, qui est le résidu du malt épuisé par l’eau, est prônée contre les rhumatismes et les douleurs névralgiques.

La levure de bière, enfin, est renommée contre le scorbut, le diabète, les auto-intoxications et la furonculose.

A l’extérieur, l’eau d’Orge s’emploie encore à la campagne pour laver les ulcères, et la farine sert à confectionner des cataplasmes pour mûrir les furoncles et soulager les œdèmes, les rhumatismes et les lumbagos.


Coquelicot

Déjà cité par Dioscoride, le Coquelicot possède un glorieux passé, puisqu’il était considéré, à l’époque de la Renaissance, comme un spécifique de la pleurésie. Plus près de nous, Chomel le prescrivait “comme un sudorifique plus efficace que le sang de bouc, la fiente de mule et les autres qu’on vante tant”.
La médecine populaire l’utilisait encore il y a peu de temps dans les rhumatismes, les coliques et comme sudorifique conseillé après chaque saignée. Elle l’utilisait aussi dans les toux sèches, les catarrhes pulmonaires, les bronchites, les angines et les coqueluches, et c’est pour ces usages qu’il est encore prescrit de nos jours.

Très adoucissant, le Coquelicot apaise très bien la toux. De plus, jouissant de propriétés calmantes et même légèrement narcotiques, il est précieux dans l’insomnie des enfants et des vieillards, surtout lorsque celle-ci est due à des quintes de toux. Les Arabes dissipent l’insomnie en mangeant à plusieurs reprises dans la journée des graines de Coquelicots pilées dans du miel.
A l’extérieur, on utilise parfois la fleur de Coquelicot contre les maux d’yeux et les abcès dentaires, et la capsule en gargarismes calmants en remplacement de la capsule de Pavot. Le Coquelicot entre dans la fameuse “tisane des 4 fleurs pectorales” (qui, d’ailleurs est composée non pas de 4, mais 7 fleurs).




Esthétique

Associé à d’autres plantes comme la sauge le coquelicot entre dans la préparation de crèmes destinées à corriger les petites imperfections des peaux grasses. L’infusion de 15 grammes de pétales dans un demi-litre d’eau, filtrée, refroidie, constitue une très bonne lotion pour l’entretien de l’épiderme. Elle est également très efficace pour reposer les yeux fatigués ou irrités.

HE Sassafras du Brésil

Indications (VT +) :

  • Douleurs musculaires, rhumatismes, gouttes, sciatique, arthrite, lumbago, lombalgie +++
  • Hypertension
  • Asthénie
  • Lithiase rénale, douleurs néphrétiques
  • Aérophagie, aérocolie
  • Dermatoses parasitaires (gale, poux) ++
  • Affections respiratoires

Contre-indications : Bébé, jeune enfant, grossesse (toxicité, cf. Livre second p. 194)




Cresson

Considéré dans l’Antiquité comme un stimulant, il était aussi employé par Hippocrate comme expectorant et par Dioscoride comme aphrodisiaque.
Thibault Lespleigney, le poète apothicaire tourangeau de la µRenaissance, lui attribuait, à juste titre, de nombreuses vertus et, entre autres, celle de guérir la sciatique et le mal de tête. Récamier, illustre médecin de XIXème siècle, soignait ses malades atteints de phtisie avec deux bottes de Cresson à prendre chaque matin, et complétait ce petit déjeuner étrange par une bonne tasse de lait. Utilisé contre le diabète par Constantin Paul, il l’était par le Dr Leclerc dans les affections du poumon et les catarrhes chroniques des bronches. Cazin combattait par son usage l’atonie générale, l’employait contre toutes les maladies des viscères (foie, rate, vésicule, reins et voies urinaires) et le prescrivait aussi contre la goutte et les rhumatismes. Il a toujours été considéré comme un stimulant, un antianémique et un antiscorbutique de valeur (associé au Raifort, au Cochléaria et au Ményanthe, il entre dans la composition du « vin antiscorbutique »).
De nos jours, on trouve que le Cresson, « la santé du corps », est peut-être, de tous les légumes, celui que possède le plus d’éléments utiles, tant en vitamines qu’en sels minéraux. Il est conseillé aux lymphatiques, aux rachitiques, aux convalescents. On le recommande comme dépuratif dans les maladies de peau, soit seul, soit associé à part égale à la Chicorée, à la Fumeterre, à la Laitue dans le « jus d’herbes dépuratif ». Diurétique, il est précieux pour les reins et la vessie, et se montre utile dans l’hydropisie, les calculs urinaires. Ses vertus expectorantes le font toujours recommander aux bronchiteux et aux coquelucheux.
A l’extérieur, le Cresson pilé est parfois employé comme résolutif sur les ulcères et les fluxions dentaires. Ses feuilles mâchées crues sont excellentes pour raffermir les gencives et, paraît-il, pour éviter les maux de dents. Depuis les maîtres de l’école de Salerne, le Cresson est toujours estimé en lotion capillaire pour combattre la chute des cheveux.
Précisons que la chaleur entraînant l’évaporation de son principe actif, très volatil, le Cresson doit toujours être employé cru, sous forme de suc pur ou mêlé à un liquide froid, si on veut lui garder ses propriétés thérapeutiques. Cuit, il ne conserve que sa valeur alimentaire.

Le Cresson alénois (Lepidium sativum), la jolie Cardamine (Cardamine pratensis), qu’on appelle encore Cresson élégant ou Cresson des près, possèdent les propriétés antiscorbutiques, dépuratives et diurétiques du Cresson de fontaine.




Vigne

La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.





Thé de Java

Les indigènes les utilisent depuis longtemps comme diurétiques et les Européens établis aux Indes néerlandaises les imitèrent, ce qui explique que la plante figure à la pharmacopée néerlandaise depuis 1926.

En France, les premières études sur l’Orthosiphon furent entreprises dès 1887 par Périnelle et le Pr Guyon.

Depuis l’Orthosiphon est toujours couramment employé chez les cardiaques et les rénaux. Il augmente le débit urinaire et favorise l’excrétion des déchets tels que l’urée, l’acide urique et les chlorures. Il réalise un drainage complet de toutes les toxines qui encombrent l’organisme.

Il est donc recommandé contre toutes les affections arthritiques : goutte, rhumatisme, migraines, eczéma, hépatisme. Jouissant aussi de propriétés sédatives, on l’utilise contre les manifestations douloureuses des maladies urinaires : prostatite, cystite, pyélonéphrite, ténesme vésical.


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