Aux Vertus des Plantes
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diarrhée

Vigne

La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.





Thé

L’action stimulante sur le système nerveux central, que chacun de nous a éprouvée, donne une augmentation de l’activité intellectuelle, avec une vigilance et un tonus psychique accrus et une grande facilité des associations d’idées. C’est un défatigant remarquable, qui aide, de plus, à dissiper les migraines et les céphalées qui accompagnent parfois la concentration intellectuelle.
Il facilite et accélère la digestion, même lorsqu’il s’agit de mets lourds et gras, et on peut certainement lui attribuer une part de la légèreté légendaire des repas chinois.
Sur le rein, ses effets diurétiques sont évidents et loin d’être négligeables.
Son action sur le système cardio-respiratoire est connue de longue date. Le Dr Leclerc, le cite d’ailleurs, le Café, pour stimuler la respiration des malades souffrant d’essoufflement au cours d’une affection pulmonaire. On a constaté aussi que le Thé est un agent très actif contre l’athérosclérose. Des expériences sur les rats et les lapins ont démontré l’effet hypocholestérolémiant du Thé, et, en fait, Chinois et buveurs de Thé montrent, en général, un taux bas de cholestérol et une absence d’athérosclérose.
Le Thé vert, enfin, se montre utile pour stopper les diarrhées bénignes.
Pour l’usage externe, le Thé fait partie des armes secrètes des coquettes. Chacune sait que rien n’est meilleur que des compresses imbibées d’une forte décoction de Thé, ou tout simplement du Thé qui reste dans la théière, pour faire disparaître les poches sous les yeux et les cernes dus à la fatigue. Et si quelque pleur diplomatique a mouillé ces yeux-là, les mêmes compresses se chargeront de faire disparaître le gonflement et les rougeurs (alterner les compresses chaudes et froides pour un résultat plus rapide).
L’infusion est aussi une excellente lotion pour resserrer les peaux grasses, et elle permet aux peaux bronzées des retours de vacances de garder longtemps leur hâle seyant.




HE Myrrhe heerabol ou amère

Indications (VT +) :

  • Diarrhées, dysenteries +++, hépatites virales (séquelles)
  • Bronchite +
  • Ulcère cutané +
  • Hyperthyroïdie, excitation sexuelle

Contre-indications : Non connues




HE Muscadier dit “macis”

Indications (VT +) :

  • Atonie digestive, entérocolites spasmodique et infectieuse, diarrhées, parasitoses ++
  • Accouchement (facilite)
  • Rhumatismes aigu et chronique, entorses, courbatures +++
  • Asthénie +++

Contre-indications : Cf. Livre second (phénols méthyl-éthers p . 189)

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Carotte

Remède populaire par excellence de la jaunisse, la Carotte est considérée depuis bien longtemps comme l’amie du foie : les fameuses “Carottes Vichy” n’apparaissent-elles pas à maintes reprises sur les tables des curistes de Vichy, en appoint, en quelque sorte, de la cure thermale ? Précieuse dans les cas d’irritation gastro-hépatique, la Carotte régularise en même temps les fonctions intestinales aussi bien dans la constipation que dans la diarrhée. De nombreux travaux (Moro, Leclerc, Delaitre, etc) ont montré l’efficacité extraordinaire de la Carotte dans le traitement des dyspepsies aiguës et des diarrhées du nourrisson : son emploi est classique dans ces affections, que ce soit sous forme de spécialité pharmaceutique ou simplement en purée ou en soupe.
La Carotte possède aussi une action urinaire très marquée ; elle augmente de 10 % le volume de l’urine et la quantité d’acide urique éliminé (travaux de Vasiliu, Pantera et Timosencu). Cela explique qu’on recommande le jus de Carotte contre la gravelle, les rhumatismes, la goutte, l’arthristisme.
Riches en vitamines, la Carotte renferme surtout une notable proportion de provitamine A, ou carotène, qui en fait un aliment-médicament des plus intéressants ; de ce fait, la Carotte est indiquée pour accélérer la croissance, élever la résistance aux infections, atténuer les troubles visuels et améliorer les épithéliums. Le Pr Binet et le Dr Strumza ont démontré, d’autre part, l’action exercée par le cartoène sur la régénration des globules rouges, ce qui fait de la Carotte un agréable remède de l’ anémie, recommandé tout particulièrement chez les adolescents fatigués et les enfants convalescents. Artault de Vevey, d’autre part, ayant enregistré une moindre vulnérabilité à la tuberculose expériementale chez les lapins nourris uniquement à la Carotte, on administre volontiers du jus de Carotte aux tuberculeux pulmonaires.
Des expérimentations faites par M. Franke et son équipe ont permis d’extraire de la Carotte un produit agissant à la manière de l’insuline et permettant d’abaisser le sucre sanguin chez l’animal d’expérience comme chez l’homme.
La propriété de la Carotte d’améliorer les épithéliums est depuis longtemps mise à profit par la médecine populaire, qui l’emploie contre les affections cutanées, impétigo des enfants, brûlures, etc.
Bridault et Bressemoret ont prouvé que la pulpe fraîche appliquée sur la peau est à la fois antihémorragique, analgésiante et cicatrisante dans les ulcérations. On a aussi recours à la Carotte pour les soins esthétiques, car elle rajeunit la peau et atténue les taches cutanées qui apparaissent avec l’âge.
Quant aux semences de Carotte, elles ont les propriétés apéritives, digestives, carminatives et galactogènes des autres ombellifères (Anis, Fenouil).
On les utilise aussi comme vermifuge.





Fraisier

Les racines, les feuilles et feuilles sont depuis longtemps utilisées contre les affections du rein et de la vessie et contre les calculs urinaires. Elles se montrent aussi fort efficaces contre le rhumatisme et la goutte. Astringentes, elles sont excellentes contre les diarrhées, les entérites, et en gargarismes, contre l’angine.
La Fraise, à elle seule, mérite bien le nom de « bienfait des dieux » que lui donna l’illustre Linné, guéri grâce à elle d’une goutte opiniâtre.
Lobelius, à la Renaissance, avait déjà souligné ses propriétés diurétiques si remarquables « qu’elle est capable de rompre même les plus gros calculs ». Boerhaave, au XVIIIème siècle, l’utilisait non seulement contre la goutte, mais aussi contre la phtisie.
Grâce à son effet à la fois diurétique et laxatif, la Fraise est recommandée dans toutes les maladies de pléthore, c’est-à-dire arthritisme, rhumatisme, artériosclérose, lithiases, affections du foie, etc. Une cure de Fraises en saison est alors extrêmement bénéfique. Possédant une grande valeur nutritive, dont une teneur en fer qui mérite d’être signalée, la Fraise est recommandée aux affaiblis et aux tuberculeux. Elle peut aussi entrer dans le régime des diabétiques, son sucre étant de la lévulose (Dr Leclerc).
Enfin, Eugène Gley lui a trouvé des propriétés hypotensives.
Un seul inconvénient à la consommation des Fraises, pour certains défavorisés : l’urticaire. Pour éviter, on peut essayer de pratiquer une espèce de désensibilisation en prenant chaque jour, pendant une semaine, une petite parcelle de fraise écrasée, insuffisante par elle-même à déclencher l’urticaire. On peut encore mettre à fondre sous la langue, une demi-heure avant les repas aux Fraises, un petit morceau de fruit. Enfin, le vin ayant des propriétés anaphylactiques, on peut aussi écraser les Fraises dans du vin rouge, un quart d’heure avant de s’en régaler, comme le conseil Weissenbach.
Pour l’usage externe, la Fraise est renommée pour ses propriétés embellissantes. La belle Mme Tallien, Notre-Dame de Thermidor, ne prenait-elle pas des bains d’eau de Fraise pour entretenir l’éclat de son teint ? Dix kilos de Fraises étaient nécessaire, ce qui ne met pas la beauté, évidemment, à la portée de tout le monde.





Lamier blanc

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Depuis longtemps, le Lamier blanc est un remède populaire réputé contre les pertes blanches. Dodoens, déjà, le signalait pour cette vertu. Florain mettait ses propriétés astringentes à profit contre les hémorragies. Le Dr Leclerc, après l’avoir étudié, le recommandait à la fois contre la leucorrhée et les pertes utérines. Bien qu’assez peu utilisée de nos jours, la plante est utile dans les fleurs blanches, les règles trop abondantes des jeunes filles anémiées, la diarrhée et les crachements de sang.

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Sarriette des jardins

Utilisée surtout comme condiment, la Sarriette est l’aromate indispensable des plats de petits pois, de féculents et surtout de fèves, dont elle aide la digestion. Son essence antiseptique la rend précieuse aussi dans la préparation des gibiers faisandés. Pour l’usage plus spécifiquement médical, on l’emploie contre les digestions pénibles, les crampes d’estomac, les contractions nerveuses et chaque fois qu’un estomac paresseux a besoin d’être stimulé. Carminative, elle chasse les flatulences, favorise l’évacuation des gaz et empêche les fermentations intestinales. En Allemagne (et sans doute par l’action de son essence antiseptique), elle est un remède populaire contre les diarrhées.

On l’employait aussi parfois, jadis, contre les crises d’asthme.
La Sarriette fait partie avec beaucoup d’autres plantes aromatiques, de « l’alcoolat vulnéraire », qu’on appelle aussi « alcoolat polyaromatique » ou encore « eau d’arquebuse ».



HE Cannelier de Chine

Indications (VT +) :

  • Pyorrhée alvéolodentaire, diarrhées, dysenteries, entérocolites infectieuse et spasmodique, fièvre typhoïde, verminoses, amibiase et kystes amibiens, entérotoxémie de l’adulte +++
  • Leucorrhées, vaginite, oligoménorrhée ++
  • Impuissance fonctionnelle masculine ++
  • Bronchite, pleurésie +
  • Colibacillose urinaire, cystite bactérienne +++
  • Infection et fièvre tropicales +++
  • Somnolence, asthénie, dépression +
  • Hémogliase, prévention cardio-vasculaire ++

Contre-indications : Usage cutané (sauf localisé ou sous formes galéniques adéquates), enfant de moins de 5 ans (dermocaustique)




Ronce

Toute la plante contient un tanin et jouit de propriétés astringentes. Cazin recommandait l’écorce de la racine contre les diarrhées atoniques et les inflammations de l’intestin, mais cette partie de la plante est peu utilisée de nos jours.
Les feuilles, déjà vantées par sainte Hildegarde contre les hémorragies du fondement, sont toujours utilisées de nos jours, avec les boutons et les tiges tendres, contre la diarrhée, le sang dans les urines et les pertes blanches. Comme le recommandaient Cazin, Pinel et Bauhin, elles constituent encore de nos jours un remède populaire contre les angines, les ulcérations de la gorge, les aphtes, les stomatites, l’inflammation des gencives.
Les Mûres sont, elles aussi, réputées, en sirop, en gelée et en confiture, contre la diarrhée et les maux de gorge.




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