Aux Vertus des Plantes
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Oligothérapie

Base Biologique

L’Homéostasie

Les enzymes sont synthétisés à partie de l’ADN, dont la lecture et la transcription en ARN se fait grâce à d’autres enzymes hiérarchiquement plus élevés dans la fonction cellulaire – l’ARN – polymérase – activés par le Zinc, ces polymérases constituent un degré supérieur de régulation.
De même, le système de régulation de chaînes métaboliques fait intervenir les phosphokinases et les phosphatases activées par le Manganèse, le Magnésium et le Phosphore.

L’HYPOTALAMUS, cerveau primitif commun aux vertébrés, contrôle le système neuro-végétatif, les systèmes sérotoninergique, α-adrénergique, dopaminergique, β-adrénergique et les systèmes hormonaux et humoraux.
Il intervient dans :
– la satisfaction des besoins fondamentaux :
 la nutrition ; la soif, la faim, permettant la conservation des structures,
 la reproduction ; permettant la pérennité de l’espèce,
– l’équilibre hydro-électrolytique,
– le contrôle de la température, de la pression artérielle.

Le SYSTEME LIMBIQUE, cerveau intermédiaire, contrôle l’homéostasie restreinte et intéresse la vie affective, la mémoire et donc l’apprentissage, l’éducation, les idées reçues, le conditionnement. Il est le siège du système de gratification et de punition (H. LABORIT) nous faisant réitérer nos expériences agréables et éviter nos expériences désagréables, lesquelles induisent un comportement de fuite, ou déterminent l’agressivité et la lutte lorsque la fuite n’est pas possible. Quand la lutte n’est pas possible, entre en œuvre le cortex inhibiteur préservant ainsi « l’homéostasie sociale », au prix parfois de dérèglements psychiques et somatiques.
Le CORTEX ASSOCIATIF est le siège de l’homéostasie globale et comprend :
– dans l’hémisphère gauche : les centres sensitivo-moteurs, le langage, les aires sensorielles dont la vision, l’ouïe et le toucher,
– dans l’hémisphère droit : la pensée imaginative et esthétique, l’activité artistique.
Les interactions de ces trois servomécanismes déterminent, à partir de pulsions venant de l’hypothalamus et du système limbique, des choix, des motivations et un comportement raisonné ou non.

L’Information

Le métal activateur de l’ATPase est le Magnésium, il permet la synthèse de l’AMPc et du GMPc. Le phosphore sous sa forme acide active les enzymes spécifiques par phosphorylation, dont les métaux activateurs sont le magnésium et le Manganèse.

Les métaux activateurs doivent suivre dans leur rapport des fluctuations analogues pour maintenir l’harmonie régulatrice : Magnésium, Potassium, Calcium, Phosphore, Manganèse, Zinc, Cuivre :
– le rapport Mg/Ca régule l’activité de certains enzymes en modifiant la constante d’équilibre,
– le rapport P/Ca conditionne l’absorption et l’ostéoformation,
– le rapport K/Ca conditionne aussi l’activation cellulaire, par leurs canaux ioniques antagonistes et leur activité enzymatique sur l’actino-myosine où la contraction par le Potassium est catalysée par l’ATPase Calcique et la relaxation par le Potassium qui catalyse la réaction inverse,
– le rapport Zn/Cu, qui régulent par l’intermédiaire de l’équilibre acide linoléique/acide oléique la synthèse des prostaglandines et des leucotriènes (désaturases) ; le Cuivre active la Δ9-désaturase qui transforme l’acide stéarique en acide oléique lequel entre en compétition avec l’acide linoléique sur la Δ6-désaturase à Zinc pour aboutir à une série d’acides gras en Δ9 dépourvus d’activité inflammatoire.
Le contrôle et l’arrêt de la réponse intracellulaire, comme la contraction musculaire, la sécrétion glandulaire, l’influx nerveux s’effectue par l’arrêt du signal interne. L’AMPc est détruit par la phosphodiestérase, le Calcium est éjecté hors de la cellule ou dans le réticulum endoplasmique via les canaux calciques par le Magnésium qui est l’inhibiteur calcique naturel physiologique.
La régulation passe d’une façon générale par l’équilibre des rapports comme :
– l’adrénaline et la noradrénaline, liées à leurs récepteurs α et β,
– l’acétylcholine et la noradrénaline, liées aux synapses préganglionnaires et postganglionnaires du système neuro-végétatif.
Certains récepteurs conditionnent l’ouverture ou la fermeture des canaux ioniques comme les amino-acides excitateurs, tels que l’aspartate et le glutamate, dont la teneur diminue avec l’âge. Le GABA augmente avec l’âge, il est neurosédatif et provient du glutamate par décarboxylation.

Le temps

La Mémoire neuropsychique modifie aussi à notre insu notre comportement par l’intermédiaire de notre système limbique où siègent l’apprentissage, le conditionnement, les expériences agréables que l’on réitère et désagréable que l’on évite (système gratificatif et punitif de H. LABORIT).

Pathologie fonctionnelle

Le symptôme fonctionnel

Sur le plan fonctionnel, ces médiateurs chimiques peuvent se regrouper dans les quatre systèmes suivants :

  • le système immunitaire et inflammatoire : histamine, sérotonine, bradykinines, facteur d’activation plaquettaire (PAF), prostaglandines (PG E2), thromboxane, leucotriènes (Slow Reacting Substance),
  • le système hormonal (voie humorale) : adrénaline, cortisol, STH, T3, T4, ACTH, CCKPZ, peptides digestifs,
  • le système neuro-végétatif intra-cérébral : sérotonine, dopamine, amino-acides excitateurs (aspartate, glutamate), GABA, peptides (substance P., opioïdes endogènes).

Tableau des syndromes réactionnels

SEMEIOLOGIE S.HYPER S.HYPO S.DYST. S.ANERG.
Sens. Spéc. Sens. Spéc. Sens. Spéc. Sens. Spéc.
Appareil cardio-vasculaire
– Eréthisme cardio-vasculaire + + + +
– Palpitations :
1. Vives + tachycardie > 100 + + + +
2. Extrasystolie mal ressentie + + + +
3. Tachycardie paroxystique + + +
– Précordialgies fonctionnelles :
1. Erratiques, ponctuelles, vives + + + +
2. Fixes, étalées, sourdes, souvent mammaires ou pré-mammaires + + + + +
– Paresthésies + + + + +
– ” Vertiges” + + + + +
– Acouphènes + + + + +
– H.T.A. Labile + + + +
Appareil respiratoire
– Asthme allergique saisonnier ou perannuel + + + +
– Asthme allergique surinfecté + + + + +
– Asthme non allergique + +
– Bronchites ou trachéo-bronchites hivernales + + + + +
– Infection tuberculeuse + + +
– Dyspnée de type neurotonique, sans contexte organique + + +
– Infection sévères et récidivantes + + + +
O.R.L. et stomatologie
– Allergies saisonnières + + + + +
– Allergies perannuelles + + +
– Infections saisonnières + + + + + +
Infections sévères et récidivantes + + + + +
Caries multiples + + +
Infections dentaires + +
Pyorrhée alvéolo-dentaire + +
Rhinite spasmodique
Peau
– Eczéma atopique + + + +
– Dermite de contact + + + +
– Eczéma surinfecté + + +
– Acné + + +
Appareil digestif
– Aérogastrie avec ou sans gastralgies + + + + +
– Gastrite inflammatoire + + +
– Ulcère gastrique + +
– Dysphagies fonctionnelles + +
– Dyskinésie biliaire + + + +
intolérance alimentaire + + +
– Insuffisance pancréatique mineure fonctionnelle + + +
– Ulcère duodénal + + + + +
– Troubles fonctionnels intestinaux
– Entérocolites infectieuses + + + + +
Appareil ostéo-articulaire
– Troubles de la statique vertébrale + + + +
– Troubles de la croissance osseuse + +
– Arthrose + + + + +
– Ostéoporose post-ménopausique + + + + +
– Polyalgies diffuses erratiques +
– Syndromes inflammatoires évolutifs ? ?
Endocrinologie
– Dysménorrhée hyper + +
– Dysménorrhée hypo + + + + +
– Dysthyroïdie hyper + + + +
– Dysthyroïdie hypo + + +
– Troubles de la ménopause + + + + +
Appareil neuropsychique
– Migraine + + + + +
– Céphalée psychogène + + + + + + + +
– Fatigabilité + + + + + +
– Asthénie occupant progressivement tout le nycthémère + + + + + +
– Aboulie physique et psychique + + + + + +
– Euphorie vespérale + + + +
– Réveils nocturnes + + + +
– Insomnies avec réveil précoce et cauchemars + + + + + +
– Anxiété + + + + + +
– Syndrome anxio-dépressif + + + + + +
– Troubles de la mémoire + + +
– Difficultés scolaires + + + + + + +
– Etats spasmophiliques + + + + + + +
Evolution physiologique et pathologique

Du fait de l’hérédité et de lésions déjà acquises pour différentes pathologies, tout individu a des points de moindre résistance ou une fragilité particulière de tel ou tel organe sur lequel pourra se focaliser un déséquilibre fonctionnel, une rupture de l’homéostasie.

Mais, structurellement, au cours de l’existence, la pathologie varie selon l’âge ; sur le plan fonctionnel, la sensibilité des différents systèmes et appareils est différente au cours du développement de même que leur sollicitation.

1 .Dans le syndrome hyperréactif

La chronologie des troubles intéresse avec prédilection le système immunitaire, puis l’appareil digestif, et enfin la sphère cardio-vasculaire.

Chez l’enfant, les manifestations allergiques seront prédominantes : eczéma atopique, rhinite, asthme saisonnier, agitation surtout vespérale, intolérance alimentaire.

Chez l’adolescent, les manifestations peuvent se majorer ou au contraire s’atténuer. L’hyperréactivité se manifeste souvent à cet âge par des troubles hépato-biliaires et des migraines.

Chez l’adulte, les signes cardiaques sont légions : précordialgie ponctuelle, erratique, tachycardie, HTA labile ; de même, la dyskinésie biliaire, la migraine, la dysthyroïdie hyper et la dysménorrhée hyper.

2. Chez l’hyporéactif

Chez l’enfant, dominent l’infection rhinopharyngée, respiratoire, cutanée le plus souvent virale, digestive (entérocolite infectieuse), le retard de croissance, la fatigabilité intense nécessitant beaucoup de repos.

Chez l’adolescent, la pathologie infectieuse a tendance à se focaliser sous forme de foyer ORL, notamment la rhino-sinusite, pulmonaire ou cutané ; la cause bactérienne est plus fréquente.

Chez l’adulte, l’infection a une tendance à la chronicité, touchant plus électivement l’intestin (entérocolite bacillaire), la vessie (cystites à répétition). On rencontre aussi la dysménorrhée hypo, la dysthyroïdie hypo.

Cette prédilection organique en fonction de l’âge n’est pas systématique, bien entendu, mais plus fréquemment observée.

3. Chez le dystonique

On assiste à une modification naturelle du terrain hyperréactif. Les précordialgies deviennent plus diffuses, sourdes, prolongées et à une apparition de manifestations neuromusculaires spasmophiliques : spasmes musculaires, viscéraux comme les troubles fonctionnels intestinaux et neuropsychiques, comme l’anxiété, l’asthénie, l’insomnie.

A la ménopause, aux signes neuro-végétatifs et comportementaux s’ajoutent les manifestations neuro-endocriniennes du stress et celles liés à la chute de l’activité hypothalamo-génitale.

La tendance à la sclérose vasculaire, broncho-pulmonaire et ostéo-articulaire se fait sentir, d’où les troubles circulatoires et l’arthrose.

4. Chez l’anergique

La pathologie fonctionnelle laisse progressivement la place à la pathologie organique, avec évolution des infections vers la chronicité et les remaniements inflammatoires et scléreux.

Toutefois un état anxio-dépressif latent ou masqué est très fréquent se manifestant par une perte de la vitalité, un désintérêt, associé ou non à des signes somatiques. Le traitement fonctionnel est d’un grand intérêt tant préventif que curatif.

5. La désadaptation endocrinienne

Elle est marquée par une fatigue cyclique et une recrudescence périodique de la symptomatologie. Rare chez les enfants, elle devient plus fréquente chez l’adolescent et l’adulte, se manifestant par un syndrome prémenstruel, une impuissance sexuelle.

Action biologique des éléments utilisés en Oligothérapie
Pharmacologie des oligo-éléments

Définition

Les oligo-éléments sont des éléments en très petite quantité dans l’organisme : « élément dont il y a peu » (Gabriel BERTRAND, 1894) ; pour un sujet de 70 kg, on compte 7 g d’oligo-éléments catalytiques, par ordre d’importance quantitative, on note :

le fer : 4 à 5 g
le Zinc : 1 à 3 g
le Cuivre : 70 à 120 mg
le Manganèse : 12 à 20 mg
le Nickel : 10 mg
le Cobalt : 1,5 g

Des minéraux ou des métalloïdes présentés sous forme de petites doses sont utilisés en Oligothérapie mais ne sont pas à proprement parlé des oligo-éléments, ils présentent néanmoins une action régulatrice de relance à petites doses. Ce sont (15) :

le Phosphore : 450 g
le Soufre : 160 g
le Potassium : 140 g
le Magnésium : 30 g
le Fluor : 3 g
l’Iode : 10 à 20 mg

Ainsi ce sont les doses utilisées en thérapeutique qui prévalent dans la définition de l’Oligothérapie.

Mode d’action, effets biologiques
L’action des oligo-éléments est régulatrice

OLIGO-ELEMENTS,
BIOCATALYSEURS
A l’échelon moléculaire

Le métal peut intervenir dans la structure tertiaire de l’apoenzyme protéique, maintenant la configuration spatiale, à l’origine la spécificité plus ou moins fine de l’enzyme et permet l’exposition du site actif au substrat. C’est le cas du Zinc dans les enzymes purement protéiques dont il conditionne le rapprochement dans l’espace des acides aminés faisant partie du site actif et dans les apoenzymes protéiques où il conditionne la spécificité. Cette action stéréochimique est directement assurée par sa présence ou indirectement par la synthèse des ponts disulfures, sous l’action de la cystinase à Zinc.

Un même métal contrôle plusieurs réactions, par exemple le Cuivre qui active des oxydases, telles :

  • la céruléoplasmine, métalloprotéine à Cuivre qui intervient dans le couple redox du Fer ferreux/Fer ferrique, permettant son transport ;
  • la tyrosine-hydroxylase dans l’oxydation des amines biogènes telles la noradrénaline, la sérotonine.

Selon son siège cellulaire, un enzyme peut pour une même fonction avoir un métal activateur différent, c’est le cas de la superoxyde-dismutase (SOD) dont l’action anti-oxydante protège les tissus de l’attaque des radicaux libres, à l’origine de la fibrose. Son métal activateur est le Manganèse dans la mitochondrie et le Cuivre dans les lysosomes du cytosol. Le Zinc assure la configuration spatiale de leur apoenzyme.

Le Phosphore a une action régulatrice dans nombre de métabolismes par son intervention dans la phosphorylation du système phosphokinase/phosphatase. Ce système de phosphorylation des protéines enzymatiques découvert par E. FISCHER et KREBS (Prix Nobel de Médecine 1992), permet leur activation ou leur inactivation en plusieurs endroits.

Les métaux activateurs des phosphokinases et des phosphatases sont le Magnésium et le Manganèse. Cette synergie d’action métabolique explique l’association fréquente en Oligothérapie du Manganèse et du Phosphore dans les spasmes touchant le myocarde (palpitations), la paroi biliaire (dyskinésie biliaire), la paroi vasculaire (la migraine), la paroi bronchique (l’asthme) et dans l’allergie, ainsi que l’action préventive du Phosphore du phénomène de réactivation constaté avec le Manganèse marqué par une exacerbation et une aggravation de la symptomatologie surtout chez l’allergique, comme nous le verrons dans les quatrième, cinquième et sixième parties consacrées à la thérapeutique.

La contraction musculaire est due à l’interpénétration d’actine de myosine, réaction catalysée par une ATPase spécifique dont le cation activateur est le Calcium, le Potassium active la réaction inverse.

OLIGO-ELEMENTS,
ACTION SUR LES RECEPTEURS, LES CANAUX IONIQUES

La pharmacologie avait établi indirectement l’existence de canaux ioniques membranaires : Na+, K+, Cl-, Ca++, à l’origine du passage de l’information dans la cellule, ce qui a été démontrée par E. NEHER et B. SAKMANN, Prix Nobel de Médecine 1991 ; ils en ont décrit leur fonctionnement par une technique d’électrophysiologie cellulaire de microélectrodes membranaires.

Les canaux potassique et calcique sont antagonistes. La stimulation du canal potassique a une action hypotensive, de même l’inhibition du canal calcique.

Le canal calcique active les cellules excitables, comme la cellule cardiaque, nerveuse, musculaire, sécrétoire, il est soumis à des influences hormonales. D’autres cellules non excitables, comme le lymphocyte, le macrophage, le polynucléaire neutrophile, la cellule épithéliale, la cellule à mucus contrôlent ces cellules excitables. Comme dans la régulation enzymatique, des récepteurs allostériques permettent une modulation du passage de l’information selon les effecteurs présents et l’équilibre redox du tissu environnant.

INTERFERENCES PHARMACOCINETIQUES, INTERACTIONS

Des études cinétiques de la FDA américaine ont montré une bonne biodisponibilité de la voie entérale sous forme de gluconate métallique. L’absorption du gluconate s’est montrée supérieur aux autres sels. La voie sublinguale augmente cette sécurité d’absorption par l’absence d’interférences potentielles avec l’alimentation. D’autre part, seule la fraction ultrafiltrable liée aux protéines plasmatiques et aux acides aminés est réellement bio-disponible. Des études cinétiques ont attesté l’augmentation de cette fraction ultrafiltrable, suite à l’absorption de différents métaux aux doses utilisées en Oligothérapie.

DOSAGE

La chute de l’hémoglobine au cours d’une anémie, s’accompagne d’une augmentation réactionnelle de la cuprémie, l’administration de Cuivre corrige paradoxalement les deux variations à savoir une augmentation de l’hémoglobine et une chute de la cuprémie. Le Cuivre est indispensable pour l’absorption et l’incorporation de Fer dans l’hémoglobine.

Les taux sanguins peuvent être discordants : la cuprémie augmente lors de pathologie inflammatoire et la zincémie baisse au contraire. La cuprémie augmente aussi lors de la grossesse en raison du métabolisme hormonal sur l’élimination hépatique, la zinguémie augmente dans le diabète insulinodépendant, dans ce dernier il faut voir un défaut d’utilisation du Zinc pour la synthèse de l’insuline. La présence d’un taux normal d’un métal dans la cellule ou dans le sang ne renseigne en rien sur l’activité potentielle du métal. Ce n’est pas le taux total qui compte mais sa fraction assimilable dans les métabolismes visés. Ces dosages ont un intérêt en cas de carence quantitative (Denver, Colorado). L’aspect quantitatif l’emporte sur l’aspect qualitatif, il en est ainsi :

  • Du déficit en Zinc et en Cuivre dans l’alimentation parentérale prolongée et l’alimentation artificielle,
  • De déficits pondéraux en Magnésium et en Potassium.

En thérapeutique fonctionnelle, le métal biologiquement actif est introduit en petite quantité et permet de rétablir les chaines métaboliques coordonnées jusqu’alors bloquées, en raison d’enzymes inactives. Par ailleurs, in interfère avec les récepteurs membranaires et les canaux ioniques. Dans ce domaine de l’infiniment petit, les fondamentalistes peuvent analyser des volumes intracellulaires de l’ordre de 10-2 µ et des concentrations de l’ordre 10-11 µg à l’aide de microsondes et du microscope électronique. E. NEHER et B. SAKMANN (Prix Nobel de Médecine 1991) ont pu individualiser les canaux ioniques membranaires potassique, calcique… avec des microélectrodes.

Le dosage des oligo-éléments pose des problèmes techniques et d’interprétation et n’ont aucune utilité en pratique médicale courante par manque de validité.

En recherche fondamentale et hospitalo-universitaire, le dosage des éléments-trace est pratiqué par spectrométrie aux rayons X et d’absorption atomique, par activation neutronique, par électrochimie, sur des prélèvements biologiques : sang, cellules. Des études cinétiques sont réalisées par des isotopes marqués radioactifs ou non. Ces techniques n’ont pas leur place en pratique médicale courante.

La fiabilité d’un dosage repose sur la précision physico-chimique et biologique de la mesure, sa stabilité dans l’espace (fidélité) et dans le temps (reproductibilité), son pouvoir discriminateur (sensibilité), l’absence d’interférence (spécificité), sa corrélation à la réalité clinique (validité).

Or, une même méthode ne convient pour tous les oligo-éléments, des contaminations sont possibles à tous les stades de l’analyse, lors du prélèvement comme du dosage.

De même, la validité clinique est remise en cause par une variabilité des valeurs normales selon :

  • la méthode de dosage utilisée,
  • l’heure du prélèvement,
  • le mode de vie :
  • L’alimentation, les apports nutritionnels sont variables tout en étant normaux,
  • Les médications, les contraceptifs oraux augmentent la cuprémie,
  • Le tabac,
  • L’environnement,
  • La race, le sexe, l’âge.

L’activité biologique d’un métal dépend de son support. Sous forme organique, le Mercure détermine une toxicité cérébrale par passage de la barrière hémo-méningée. Sous forme minérale, l’activité d’un métal dépend de sa valence et donc de son sel comme nous l’avons vu plus haut pour l’Arsenic. Ainsi la relation entre concentration et activité n’est-elle pas étroite.

Les domaines d’activité sont très petits et le site d’action est intracellulaire, aussi n’existe-t-il pas d’équilibre appréhendable entre le taux sanguin et le taux intracellulaire. L’exemple du Magnésium est maintenant classique, son taux plasmatique, car c’est un ion intracellulaire. Le Potassium est aussi intracellulaire et une kaliémie normale n’est pas fiable pouvant masquer un déficit potassique intracellulaire en cas d’acidose métabolique compensée, et il s’agit de taux très supérieurs à ceux des oligo-éléments. Quand il s’agit d’éléments-trace dont l’action est intracellulaire leur dosage n’a plus de sens.

Il est classique de dire qu’un dosage éclaire la clinique et non pas l’inverse. La médecine fonctionnelle est une médecine clinique par essence puisqu’il n’y a pas par définition de lésion organique objectivable, ni de trouble métabolique majeure, aussi des dosages qui, même s’ils étaient fiables nécessiteraient d’être répétés, ne seraient guère utiles, devant la disparition de la symptomatologie fonctionnelle qui elle seule est visée, en l’absence de trouble organique ou métabolique sévère. Fait-on une recherche systématique des anévrysmes cérébraux asymptomatique qui pourtant sont fréquents dans la population générale ? Quand bien même nous aurions les moyens de faire une scannographie systématique à toute la population, cela justifierait-il une intervention chirurgicale d’exérèse sachant que la majorité d’entre eux ne se rompra pas ?

Il est préférable et plus précis de doser le Temps de Howell ou le TCK plutôt qu’une héparinémie. En dehors de l’intoxication barbiturique, la disparition des ondes à l’EEG est une meilleure surveillance qu’une barbitémie chez l’épileptique. En dehors de l’intoxication digitale, le comptage de la fréquence cardiaque, l’amélioration clinique fonctionnelle de l’insuffisance cardiaque : la dyspnée d’effort, les œdèmes et l’ECG sont les éléments essentiels de la surveillance d’un traitement digitalique. Dans le saturnisme, l’activité de la protoporphyrine-Zinc est mieux corrélée à l’intoxication, que le dosage de la plomberie.

Le dosage de la vitamine B6 est normale dans la polynévrite toxique de l’isoniazide, mais ce dernier bloque son activation en phosphate de pyridoxal.

INTERET DU DOSAGE DES OLIGO-ELEMENTS EN OLIGOTHERAPIE

Compte tenu de la fiabilité des dosages, des difficultés d’interprétation, de l’objectif même de l’Oligothérapie, les dosages sanguins voire à partir des cheveux n’ont pas d’intérêt en pratique médicale.

Le dosage des oligo-éléments dans les cheveux pose des problèmes de contamination, par l’atmosphère et par les shampoings ajouté au problème technique de dosage. Une étude comparative américaine a montré une extrême variabilité des résultats de dosages pratiqués par plusieurs laboratoires à partir d’un même prélèvement de cheveux. Ces derniers n’étaient pas davantage corrélés avec les prélèvements sanguins effectués simultanément chez le même sujet.

ACTION THERAPEUTIQUE DES OLIGO-ELEMENTS

Les oligo-éléments essentiels, présents naturellement dans l’organisme, ont une action biochimique naturelle, c’est le cas du Manganèse, du Cuivre, du Zinc. Le risque carentiel quantitatif est patent pour le Fer et le Zinc, moins net pour le Cuivre, leur besoin quantitatif est de l’ordre du milligramme et leur teneur dans l’organisme, de l’ordre du gramme pour le Fer et le Zinc du milligramme pour le Cuivre. En revanche pour le Manganèse, le Nickel et le Cobalt le risque de carence est faible ; il est nul pour le Lithium.

INTERFERENCES PHARMACODYNAMIQUES

Les psychotropes neuroleptiques et antidépresseurs font échec à l’Oligothérapie. Si leur indication est justifiée, l’Oligothérapie constitue une non-indication ; sinon, un sevrage prudent peut être envisagé, dans le cas d’une dépression réactionnelle non sévère, d’une anxiété mineure traitée par une benzodiazépine le plus souvent de façon prolongée.

De même, les corticoïdes pris au long cours entravent l’action des oligo-éléments. Dans ce cas l’Oligothérapie peut être associée, et si son indication est valable, on prendra soin de diminuer progressivement les corticoïdes, si les avantages qui ne sont que momentanés sont largement contrebalancés par les inconvénients, lors des prises prolongées.

 

LES OLIGO-ELEMENTS DE BASE, encore appelés majeurs ou principaux.

Les oligo-éléments artificiels, dans le syndrome hyperréactif, où la réponse est intense et brutale.

Sur le plan somatique :
  • l’allergie : l’eczéma atopique, l’asthme, la rhino-conjonctivite allergique, l’urticaire,
  • l’éréthisme cardiovasculaire maximum en cas de dysthyroïdie hyper, la migraine, l’HTA labile, la tachycardie paroxystique, les palpitations vives, les précordialgies ponctuelles (modère l’hyperadrénergie, test à l’isopropyladrénaline),
  • la dyspepsie hypersthénique, la dyskinésie biliaire, intolérance alimentaire, la gastrite inflammatoire,
  • l’hyperfolliculinie : la dysménorrhée, l’hyperménorrhée, les cycles courts, la dysthyroïdie hyper, la maigreur hypersthénique,
  • les arthralgies fonctionnelles diffuses migratrices,
sur le plan psychique

il s’agit d’un sujet hyperémotif, actif, peu fatigable correspondant à la personnalité de type A :

  • l’agitation, trouble du caractère, irritabilité, agressivité,
  • l’insomnie du début de la nuit : l’agitation vespérale perturbe l’endormissement,
  • la migraine.

Les antécédents familiaux relèvent des allergies et des accidents vasculaires ischémiques, comme l’infarctus du myocarde, et hypertensifs et hémorragiques comme les accidents vasculaires cérébraux.

LES OLIGO-ELEMENTS COMPLEMENTAIRES

Leurs indications concernent la symptomatologie plus focalisée, dans le cadre d’un syndrome réactionnel établi et faisant déjà porter l’indication d’un oligo-élément de base. Ils ont une action plus focale et complètent les oligo-éléments de base auxquels ils doivent toujours être associés sous peine d’échec thérapeutique, exceptés le Cuivre associé ou non au Bismuth et le Lithium qui peuvent être, comme on le verra plus loin, prescrits seuls. A l’inverse, l’oubli d’un oligo-élément complémentaire entraîne une amélioration incomplète des symptômes, lesquels peuvent constituer une épine irritative, déstabilisant l’homéostasie générale de l’organisme.

Posologie, voies d’administration, durée du traitement

Les oligo-éléments sont utilisés sous forme de gluconates métalliques en solution glucosée isotonique. Le gluconate entre dans la voie des pentoses-phosphates dont il est un métabolisme naturel. Le métal pénètre dans la cellule sous forme active, convenablement chargé (M++).

Que ce soit sous forme d’ampoules (Manganèse, Zinc-Cuivre…), de flacons pressurisés sous azote (Manganèse-Cobalt et Manganèse-Cuivre) ou de cuillérées-mesure (Cuivre-Or-Argent), la dose est de 2 ml. La tendance est à la présentation sous forme de flacons pressurisés, apanage des présentations étrangères : Belgique, Canada… Les formes en ampoules disponibles en France ont l’avantage d’être injectables et utilisables en mésothérapie.

La dose active thérapeutique est de quelques dizaines à quelques centaines de µg. Ces doses peuvent paraître infimes et sans activité, mais ce serait méconnaître les doses comparables utilisées en thérapeutique notamment en hormonothérapie, en réanimation, comme l’éthinylœstradiol, la clonidine, la dopamine. Les enzymes comme les hormones sont des molécules biologiquement très actives, elles sont libérées intactes (catalyse) et sont souvent réutilisées dans plusieurs réactions. Le besoin n’est pas quantitatif mais qualitatif, seule leur présence est indispensable à la réaction, les métaux biocatalyseurs rétablissent des réactions en chaîne auto-entretenues.

POSOLOGIE

La dose fait le poison (C. GALIEN), elle définie aussi l’Oligothérapie avec son indication : la pathologie fonctionnelle. Elle utilise des doses e l’ordre du microgramme voire du milligramme. En pathologie fonctionnelle, le gluconate de Zinc est de quelques µg par jour.

Le Nutrithérapie vise le rétablissement d’une carence quantitative, la dose est de l’ordre de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milligramme. Dans l’hypozinguémie lors de nutrition parentale prolongée ou dans l’acrodermite entéropathique, la dose de Zinc de 15 mg/jour.

La Métallothérapie utilise des doses plus importantes dans certaines pathologies organiques, comme :

  • l’ostéoporose avec tassements vertébraux où la dose de Fluor est de 50 mg/jour,
  • l’acné inflammatoire où la dose de Zinc est de l’ordre de 30 mg/jour,
  • la psychose bipolaire, la dose de lithium est d’au moins 35 mg à 70 mg/jour et nécessite le contrôle de la lithiémie,
  • la polyarthrite rhumatoïde, la dose d’Or est de 1 à 3 mg/jour,
  • les cancers épithéliaux, la dose de Platine est de 3 mg/jour.

Chez l’enfant, la posologie sera réduite d’1/3 par rapport à celle de l’adulte.

  1. Les oligo-éléments principaux ou de base

Le Manganèse : 1 à 3 prises/semaine. Le Manganèse-Cuivre, le Manganèse-Cobalt et le Cuivre-Or-Argent : 3 à 7 prises par semaine, dans les indications neuropsychiques les doses sont plus élevées pouvant atteindre 7 prises par semaine pour le Cuivre-Or-Argent. Le Manganèse a une posologie plus basse en raison de la survenue toujours possible d’un processus de réactivation caractérisé par une majoration des symptômes, une exacerbation de l’intensité des symptômes fonctionnels, d’autant plus que ces derniers étaient initialement brutaux et intenses. Aussi, dans le cadre des maladies allergiques, la dose de Manganèse sera réduite au minimum, soit une prise par semaine voire une prise tout les 15 ours chez l’enfant allergique et associée souvent au Phosphore.

  1. Les oligo-éléments complémentaires

D’une façon générale la posologie est de 3 à 7 prises/semaine et peut être augmentée dans certains cas. Le Lithium, en cas d’anxiété importante, d’attaque de panique, d’angoisse, d’anxio-dépression, de dépression, de sevrage de psychotropes anxiolytiques, comme les benzodiazépines, la dose peut passer à 3 prises quotidiennes. Le Cuivre, dans l’inflammation, les rhumatismes, la dose peut passer à 1 à 2 prises quotidiennes et dans les viroses à 3 ou 4 prises/jour. Le Cobalt dans la migraine, la dose va de 3 à 7 prises/semaine. Le Zinc-Cuivre, le Zinc-Nickel-Cobalt en cas de stress important et dans les formes bâtardes, la dose peut aller jusqu’à 4 voire 7 prises hebdomadaires.

VOIES D’ADMINISTRATION

  1. Voie sublinguale

C’est la voie d’administration la plus sûre en Oligothérapie, sous forme de gluconate elle entre dans la circulation systémique et permet au principe actif d’atteindre ses sites d’action directement, évitant ainsi le système porte et le métabolisme hépatique. Cette voie règle les interférences cinétiques toujours possibles quant à l’absorption digestive et l’action d’éventuels chélateurs dans le bol alimentaire. Pour une absorption optimale, il faut maintenir la solution de gluconate de métal sous la langue pendant 2 minutes environ. Des études cinétiques américaines (FDA) ont montrés que sous forme de gluconate les métaux franchissent parfaitement la barrière intestinale, ce qui rend l’observance du traitement plus simple chez l’enfant où la voie sublinguale est difficile parfois à observer. On conseillera aux parents des enfants de moins de 3-4 ans de dissoudre la dose sur un demi-morceau de sucre ou dans une cuillérée en plastique avec éventuellement un peu de jus de fruit et chez le nourrisson, l’utilisation de la tétine du biberon.

  1. Voie parentérale

Les ampoules d’Oligosols disponibles en France présentent les qualités requises par la législation pharmaceutique pour la voie parentérale et peuvent être injectées en intramusculaire ou en hypodermique, ce n’est pas le cas du conditionnement en flacons doseurs du Manganèse-Cuivre et du Manganèse-Cobalt et bien entendu de la présentation en cuillérées mesure du Cuivre-Or-Argent.

Cette voie pose des problèmes d’observance pour des traitements longs et ce n’est pas toujours justifiée compte tenu des indications qui le plus souvent sont préventives d’un terrain et compte tenu d’une excellente biodisponibilité par voie sublinguale.

Dans des situations particulières plus urgentes, comme le traitement de crises arthrosiques douloureuses, le passage de la voie intramusculaire pour Potassium, le Magnésium et le Phosphore Oligosol a montré des résultats très nettes par rapport à la prise sublinguale d’emblée. La voie sublinguale peut ensuite relayer une cure d’injections intramusculaires.

Pour mémoire, F. THOREL a utilisé en milieu hospitalier le Cobalt en intra-artériel dans l’artérite des membres inférieurs, maintenant supplanté par des produits beaucoup plus efficaces.

De principe, l’Oligothérapie s’adresse à la pathologie fonctionnelle, et donc par son essence et son mode d’action, la voie parentérale ne semble pas être une voie de prédilection. Toutefois, la voie hypodermique utilisée en mésothérapie est possible avec ces ampoules stériles et a montré des résultats intéressants dans la pathologie abarticulaire notamment tendineuse, ligamentaire et musculaire ; elle mérite une attention particulière dans l’avenir en traumatologie du sport. Lors d’un traumatisme elle repose sur une action anti-inflammatoire, anti-œdémateuse, décontracturante et antalgique à la phase initiale et sur une action trophique réparatrice ligamentaire, tendineuse et synoviale et associe le Cuivre, le Phosphore, le Magnésium, le Potassium, puis le Manganèse, le Fluor, le Soufre et le Cobalt. Suite à des microtraumatismes répétés, une activité anti-inflammatoire est recherchée avec le Cuivre et une activité synoviale et cartilagineuse avec le Manganèse, pour limiter la sclérose et l’ankylose. Il est à noter l’innocuité de cette thérapeutique chez le sportif et la négativité du contrôle antidopage. Le Cobalt a été utilisé en mésothérapie dans la migraine.

  1. Voie locale

Pour son action antiseptique, anti-inflammatoire et cicatrisante, le Manganèse-Cuivre est utilisé par voie locale.

La voie locale est l’apanage du Manganèse-Cuivre, en pulvérisation ou en compresses imbibées dans les plaies affectées, en bains de bouche dans les gingivites et les pyorrhées alvéolo-dentaires, à raison de 5 pulvérisations gardées dans la bouche pendant 5 minutes, plusieurs fois par jour.

Pour mémoire, les compresses imbibées de Manganèse-Cuivre pour les crevasses mammaires non infectées lors de l’allaitement ont une efficacité telle que ce principe actif est maintenant commercialisé sous forme de flacon nébulisateur (Oligoderm). Les crevasses guérissent en 48 heures.

Le Manganèse-Cuivre est utilisé dans les aphtes en bains de bouche ou en tamponnements avec du coton, associé au Cuivre-Or-Argent et au Bismuth.

DUREE DU TRAITEMENT

La durée du traitement est fondée sur le délai d’action des oligo-éléments et l’évolutivité de la pathologie à laquelle ils s’adressent. De l’efficacité d’un premier traitement inducteur dépendront la durée et la fréquence des traitements ultérieurs.

  1. Délai d’action, délai d’efficacité, traitement initial

Le délai d’action des oligo-éléments est de 3 semaines à 1 mois. Le délai d’efficacité est un peu plus long et variable selon l’oligo-élément de base et conditionne la durée du traitement initial. En raison des indications habituelles, la durée du traitement sera plus courte pour le Manganèse, plus longue pour le Cuivre-Or-Argent, en passant par une durée intermédiaire pour le Manganèse-Cuivre et le Manganèse-Cobalt.

Le délai d’efficacité est plus rapide pour le Manganèse, de l’ordre de 3 à 7 semaines ; plus long le Cuivre-Or-Argent, de l’ordre de 3 semaines à 3 mois selon les indications. Il est intermédiaire pour le Manganèse-Cuivre et le Manganèse-Cobalt, de 5 à 8 semaines voire quelques mois dans l’arthrose.

Pour plus de sûreté et éviter une consultation qui éviterait des résultats intermédiaires en voie de se compléter, il est conseillé de prescrire d’emblée la durée limite supérieure, en sachant que l’efficacité sera plus rapide et plus complète sur la symptomatologie avec le Manganèse, plus progressive avec le Manganèse-Cuivre et le Manganèse-Cobalt, et soit très rapide soit très lente avec le Cuivre-Or-Argent.

La durée du traitement initial sera de 2 mois pour le Manganèse, 3 mois pour le Manganèse-Cuivre, le Manganèse-Cobalt et le Cuivre-Or-Argent. Si une amélioration franche voire totale survient avant le délai, il n’est pas nécessaire de continuer dans le cas du Manganèse et du Cuivre-Or-Argent.

Le délai d’action et l’efficacité sont beaucoup plus courts dans certains cas : de quelques heures pour le Cuivre et le Bismuth à quelques jours pour le Lithium. Ces trois oligo-éléments constituent des exceptions, quant à leur utilisation seule sans l’association d’un oligo-élément de base, quant à leur posologie de plusieurs prises quotidiennes et quant à leur délai d’action très court. Aussi, peuvent-ils être utilisés ponctuellement dans leurs indications respectives à des doses plus importantes comme on l’a vu et pendant de courtes durées de 3 à 7 jours, dans les rhinopharyngites, les angines (associés aux antibiotiques), les syndromes grippaux, de 7 à 10 jours dans l’inflammation articulaire (associé aux anti-inflammatoires et antalgiques) pour le Cuivre. Mais quand ils sont associés à un ou plusieurs oligo-éléments de base, ils suivent la durée du traitement de ces derniers.

L’effet du Lithium peut se manifester au bout de 2 à 5 jours, mais la durée de sa prescription suit celle de l’oligo-élément de base avec lequel il est associé, le Cuivre-Or-Argent ou le Manganèse-Cobalt. Il peut être utilisé seul au début d’un sevrage d’anxiolytiques (benzodiazépines) et sera associé secondairement au Manganèse- Cobalt ou au Cuivre-Or-Argent ou les deux.

L’effet du Cuivre se manifeste au bout de quelques heures ce qui permet son utilisation ponctuelle de courte durée dans les viroses :

  • le syndrome grippal 3 prises par jour pendant 3 à 5 jours,
  • les angines et pharyngites virales 2 à 3 prises (1 seul chez l’enfant) par jour pendant 6 jours, associé au Bismuth 1 à 2 prises (1 seul chez l’enfant) par jour, associés à l’antibiothérapie dans le cadre des infections bactériennes,
  • l’arthrite inflammatoire, 2 prises par jour pendant 8 à 10 jours associé ou non aux antalgiques et anti-inflammatoires classiques.

Ce délai d’action relativement long, infirme l’effet placebo de toute médication ou traitement quel qu’il soit, étant donné que cet effet psychologique bien connu ne dure guère au-delà de 15 jours, par le phénomène d’extinction du conditionnement pavlovien. A l’inverse, l’observation d’un résultat trop rapide doit faire l’objet d’une réserve quant à l’efficacité et ne pas faire interrompre le traitement avant les délais susmentionnés pour plus d’objectivité.

  1. Durée des traitements ultérieurs

D’une façon générale, un traitement efficace doit être interrompu, l’optimum clinique et biologique a été atteint, les oligo-éléments agissant plus par leur présence que par leur dose, l’efficacité est dose-dépendante jusqu’à un maximum, à partir duquel il est inutile de continuer un traitement. Mais en raison du terrain génétique non modifiable, de la saisonnalité de certaines manifestations pathologiques comme l’allergie printanière, l’infection de recrudescence automno-hivernale, de pathologie organique évoluant déjà en partie pour son propre compte, des traitements ultérieurs sont souvent nécessaires.

2.1. Pathologie saisonnière, liées aux conditions climatiques

Dans l’allergie saisonnière, le Manganèse et les oligo-éléments complémentaires prescrits pourront être repris l’année suivante en prévention d’une déstabilisation possible 4 à 6 semaines avant le début habituel des manifestations, au printemps, en automne.

Lors d’épisodes infectieux hivernaux, le Manganèse-Cuivre pourra être redonné 1 à 2 mois avec les oligo-éléments complémentaires à l’entrée de l’hiver, chez l’enfant en cas de rhinopharyngite ou d’otite, chez l’adolescent en cas d’angine ou chez l’adulte en cas de bronchite, ce qui permet de recourir moins souvent voire pas du tout à l’antibiotique.

2.2. Episodes de la vie sociale et affective

Des troubles neuropsychiques survenant à certaines occasions inévitables, date mémorative d’un deuil, fête ou lieu réactivant des souvenirs désagréables, examen ou épreuve pouvant déclencher des rechutes anxieuses et dépressives, le Manganèse-Cobalt ou le Cuivre-Or-Argent selon le cas pourra être de nouveau prescrit, en association au Lithium.

2.3. Evolution naturelle d’un processus pathologique

Dans l’arthrose, le Manganèse-Cobalt associé aux autres oligo-éléments sera poursuivi au moins pendant un an. Dans le retard de croissance, les difficultés scolaires, le Manganèse-Cuivre sera poursuivi pendant 6 mois, puis diminué de moitié et en cures discontinues. Dans les troubles neuropsychiques ou neuro-vasculaires de la sénescence, une cure discontinue d’une association de Manganèse-Cobalt et de Cuivre-Or-Argent de 2 prises/semaine pour chacun, à raison de 2 à 3 semaines par mois ou 1 mois sur 2 ou sur 3 pourra s’étaler sur l’année.

Au total, en raison de leurs indications respectives, la durée du traitement ultérieur sera très souvent de :

  • 6 mois pour le Manganèse-Cuivre, dans les troubles de la croissance, les difficultés scolaires,
  • 3 à 6 mois pour le Manganèse-Cobalt, même en cas d’efficacité totale du traitement initial, surtout à la ménopause, voire un an dans l’arthrose,
  • 6 mois pour le Cuivre-Or-Argent, voire un an chez le sujet adulte.

Thérapeutique oligo-élémentaire, principes généraux

Conduite pratique du traitement

LA PREMIERE ORDONNANCE

Au début de la consultation, l’âge est une première orientation vers un oligo-élément de base avec une plus grande fréquence :

  • du Manganèse ou du Manganèse-Cuivre chez l’enfant ou l’adolescent,
  • du Manganèse-Cobalt à l’âge moyen de la vie,
  • du Cuivre-Or-Argent chez le sujet âgé.

Dans les formes pures typiques à symptomatologie complète, un seul oligo-élément de base sera prescrit, par exemple :

  • le Manganèse chez un allergique présentant des migraines avec une précordialgie ponctuelle,
  • le Manganèse-Cuivre chez un enfant présentant des infections ORL, une asthénie importante et un léger retard de croissance et/ou pubertaire simple,
  • le Manganèse-Cobalt chez une femme approchant de la ménopause présentant des troubles fonctionnels intestinaux, une précordialgie diffuse avec des troubles circulatoires,
  • le Cuivre-Or-Argent chez une personne âgée fatiguée et manquant de vitalité, sans antécédents notoires.

En fonction de certaines focalisations de la symptomatologie, les oligo-éléments complémentaires ne devront pas être oubliés. Ainsi, seront souvent prescrits :

  • avec le Manganèse, le Phosphore, le Soufre, le Cobalt et l’Iode,
  • avec le Manganèse-Cuivre, le Cuivre, Le Fluor, le Zinc-Cuivre, le Soufre,
  • Avec le Manganèse-Cobalt, le Magnésium, le Phosphore, le Cobalt, le Lithium, Le Nickel-Cobalt, le Potassium, le Fluor et le Soufre,
  • avec le Cuivre-Or-Argent, le Lithium, le Zinc-Cuivre et/ou le Zinc-Nickel-Cobalt.

Dans les formes intriquées, plus fréquentes chez l’adulte mais pouvant exister chez l’enfant, on prescrira volontiers deux oligo-éléments de base.

  • le Manganèse-Cuivre et le Cuivre-Or-Argent, dans les infections traînantes, rebelles aux antibiotiques,
  • le Manganèse-Cobalt et le Manganèse, dans l’infection chez des sujets allergiques, l’asthme infecté,
  • le Manganèse-Cobalt et le Manganèse, dans une migraine ayant évolué vers une céphalée plus diffuse ménopausique, un colopathe ayant des antécédents de migraine ou d’asthme un asthmatique dont les crises sont devenues dépendantes d’un contexte neuro-dystonique.

Prescrire un, deux ou plus rarement trois oligo-éléments de base, en accordant une priorité à celui du syndrome fonctionnel le plus évolué, exception faite dans l’HTA limite où il faut préférer d’emblée le Manganèse au Manganèse-Cobalt qui sera administré dans un second temps pour éviter une majoration des chiffres tensionnels par récurrence ; sans oublier le Cuivre-Or-Argent même si l’anergie est plus ou moins évidente, son expression étant fruste par essence.

Dans le doute entre le syndrome hyperréactif et hyporéactif, choisir de principe le Manganèse-Cuivre.

Dans les formes bâtardes où la symptomatologie ne peut être systématisée, prescrire de principe :

  • le Cuivre -Or-Argent : 4 prises/semaine le matin, car l’énergie intense empêche par essence la révélation des symptômes,
  • le Lithium : 4 prises/semaine le soir,
  • le Zinc-Nickel-Cobalt : 4 prises/semaine, pour son effet régulateur sur le stress intervenant sur l’axe hypothalamo-pancréatique selon un rythme circadien, comme l’hypoglycémie donnant des coups de pompe,
  • ou le Zinc-Nickel-Cobalt : 3 prises/semaine, intervient sur l’axe hypothalamo-gonadique (ovarien) selon un rythme mensuel comme les troubles du cycle menstruel.
  • Un déséquilibre chronobiologique perturbe la fixité des symptômes qui varient dans leur apparition, leur association et leur intensité. Deux à trois mois plus tard, on assiste à :
  • – une clarification de la symptomatologie permettant la reconnaissance du ou des syndromes et la prescription des oligo-éléments de base alors indiqués, le Cuivre-Or-Argent sera arrêté en l’absence d’indication spécifique,
  • Une amélioration des symptômes, poursuivre le même traitement pendant 2 mois.

Dans les formes focalisées, dont la symptomatologie est pauvre, il faut s’aider des antécédents personnels voire familiaux pour cerner le caractère psychologique, notamment le type comportemental, la disposition de l’humeur, les troubles de la mémoire, les performances intellectuelles actuelles par rapport au passé, la tendance naturelle du comportement, rechercher d’éventuels troubles du sommeil.

Comme on l’a vu plus haut, il est des cas où on peut se passer de la prescription d’un oligo-élément de base : le Cuivre, le Bismuth et le Lithium, le délai d’action dans ces trois cas est court et la posologie plus importante.

Le Cuivre, à la phase aiguë des maladies infectieuses, virose, grippe, à raison de 2 à 3 prises/jour pendant 3 à 4 jours associé à un anti-inflammatoire, par un effet potentialisateur, puis 1 prise/jour les 3-4 jours suivants et dans les rhumatismes à raison de 2 prises/jour pendant 2 semaines.

Le Bismuth, associé au Cuivre à la phase aiguë, dans les angines et les pharyngites, à raison d’une prise/jour pendant 7 à 10 jours.

Le Lithium, dans l’anxiété, l’irritabilité, la nervosité, l’insomnie et dans le sevrage des anxiolytiques, à raison de 2 à 3 prises/jour pendant 2 mois, puis sevrage progressif en diminuant de ½ comprimé tous les 15 jours, puis associé au Cuivre-Or-Argent ou au Manganèse-Cobalt au 3ème mois en cas d’anxiété somatisée telle, les précordialgies, les troubles fonctionnels intestinaux en poursuivant le sevrage pendant 4 à 5 mois, une résistance est souvent constaté au lorazépam.

En pratique, pour des raisons d’observance, la prescription est programmée sur la semaine. L’usage est de placer les oligo-éléments de base le matin et les oligo-éléments complémentaires 10 minutes plus tard ou le soir. Cette répartition est sans importance pharmacodynamique, le délai d’action est d’au moins 3 semaines et l’action tient surtout de leur présence et non de leur dose (loi de l’optimum). Toutefois en raison de son délai d’action plus court, le Lithium pourra selon le besoin être réparti le soir en cas d’anxiété vespérale conduisant à des troubles du sommeil.

La prise matinale se fait à jeun 3 à 5 minutes avant le petit déjeuner et celle du soir une demi-heure avant le dîner ou juste avant le coucher.

Lorsqu’une troisième prise journalière est nécessaire, elle peut être effectuée dans le courant de la journée à distance des repas au dîner ou au coucher, selon la place disponible, ou encore le matin 10 minutes après la première prise. Ce qui fait 2 à 3 prises par jour. Par exemple :

  • Une prise le matin, au dîner, au coucher :

le lundi et le jeudi,

le mardi et le vendredi,

le mercredi et le samedi.

  • 2 prises le matin, 1 prise le soir :

le lundi, le jeudi,

le mardi, le vendredi,

le mercredi, le samedi.

  • Une prise le matin, au dîner, au coucher :

le lundi, le mercredi, le vendredi,

le mardi, le jeudi, le samedi.

 

Ce qui permet de placer toujours :

  • le matin 1, 2 ou 3 oligo-éléments de base,

à raison de 2 à 3 prises par semaine en alternance et

  • les oligo-éléments complémentaires le soir.

Le dimanche, il est d’usage de ne rien prescrire, mais si la nécessité s’en fait sentir, par manque de place, il pet être intégré au traitement hebdomadaire. Il faut savoir aussi se limiter tant pour faciliter l’observance que pour la compréhension ultérieure de la symptomatologie fonctionnelle, lors des consultations suivantes. Les enquêtes d’observance ont montré que la prise du midi est la plus souvent oubliée, c’est pourquoi elle n’est pas représentée dans le schéma thérapeutique général, mais rien ne s’y oppose à priori. Enfin si un patient a été dans l’impossibilité de suivre sont traitement pendant quelques jours, cela n’a pas d’influence sur l’évolution à moyen terme.

La durée du traitement est de 3 mois au minimum, à l’exception du Manganèse lorsqu’il n’est pas associé à un autre oligo-élément de base, il peut être alors prescrit pour 2 mois, son délai d’efficacité étant plus court que les autres.

LA DEUXIEME ORDONNANCE

La deuxième consultation, programmée deux à trois mois plus tard, permet d’apprécier les résultats et de « rectifier le tir ». La première prescription à défaut d’induire une disparition totale des symptômes, a pu modifier le tableau clinique, permettant d’affiner le diagnostic et d’améliorer la prescription. Avec l’expérience, l’évolution peut être supputée dès la première consultation. Aussi n’est-il pas inutile aidé par cette notion de terrain se modifiant comme des couches sédimentaires de se rendre compte réellement de ce phénomène par la pratique. Il ne faut en aucun cas agir sur la posologie, rien ne sert d’augmenter la dose en cas d’échec ou de résultats partiels, ce n’est pas une notion quantitative.

  1. Critères d’appréciation

L’appréciation est aisée pour les symptômes objectifs, la mesure de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, la fièvre, l’inflammation avec la rougeur et l’augmentation de la chaleur locale, l’amplitude des mouvements articulaires. Quant aux symptômes subjectifs, tels la douleur, l’asthénie, l’anxiété, les troubles du sommeil, la dyspnée et l’existence de crises d’asthme, la céphalée et la migraine, le prurit et l’eczéma, l’éternuement et la congestion rhinopharyngée, la toux, etc., le patient est son propre témoin et l’appréciation de l’évolution peut se faire selon une cotation auto-évaluée : disparition totale du symptôme, diminution en intensité en fréquence en durée, persistance du symptôme.

En fonction de la modification ponctuelle des symptômes et de leur importance, on peut définir :

  • un bon résultat lorsqu’on assiste à une disparition totales des symptômes,
  • un résultat moyen, incomplet, lorsque l’amélioration est nette en intensité, en fréquence, mais incomplète ou lorsqu’il y a conjointement disparition de certains symptômes et apparition d’autres symptômes,
  • un mauvais résultat, en l’absence d’amélioration des symptômes. On peut affiner cette appréciation avec une cotation à 4 niveaux par des croix :

résultat nul : o

résultat moyen : +

incomplet : ++

bon résultat : +++.

Par soucis d’objectivité, on peut interroger le patient sur une éventuelle amélioration globale et comparer en analysant point par point l’évolution des symptômes l’un après l’autre. Cette attitude permet d’éliminer une éventuelle complaisance du patient n’osant pas alléger l’inefficacité se son thérapeute.

  1. Bon résultat

L’amélioration est totale, avec une disparition des signes fonctionnels et des signes généraux. Cela représente moins d’1/3 des cas. La poursuite ou non du traitement dépend de la prescription initiale des oligo-éléments de base et de la pathologie considérée.

Le Manganèse et le Manganèse-Cuivre doivent être arrêtés, des cures intermittentes doivent être réinstituées en cas de pathologies saisonnières, comme l’allergie printanière ou l’infection automno-hivernale.

Le Manganèse-Cuivre peut-être poursuivi pendant 6 mois, dans d’autres indications comme les troubles de la croissance, les difficultés scolaires, suivi de cures intermittentes à posologie réduite.

Le Manganèse-Cobalt doit être poursuivi pendant 3 mois parfois davantage, comme 6 mois en cas de spasmophilie, de troubles de la périménopause, des troubles fonctionnels intestinaux, en prévoyant des cures discontinues, par cure d’un an dans l’arthrose.

Le traitement sera indéfiniment poursuivi à une dose réduite de moitié ou à raison de 15 à 20 jours par mois, chez le sujet âgé, pour le Cuivre-Or-Argent associé alors au Lithium et pendant 6 mois à dose réduite, en cas d’antécédents personnels de dépression même ancienne.

Dans le cadre d’une association au Manganèse-Cobalt ou au Cuivre-Or-Argent, même en cas de bon résultat, le Manganèse peut être poursuivi si l’on redoute une récurrence. De même dans son association au Manganèse-Cuivre en cas d’allergie vieillie déclenchée par des épisodes infectieux, il pourra être interrompu, seul le Manganèse-Cuivre sera alors prescrit en prévention de rechute ultérieure si l’infection, hivernale en règle, est le facteur déclenchant. La même attitude est à suivre, lorsque le Manganèse est associé au Manganèse-Cobalt dans le cas où des épisodes de la vie psychique sont à l’origine des crises d’allergie.

  1. Mauvais résultat

Dans moins d’1/3 des cas, aucune amélioration notoire n’est constatée c’est l’échec total du traitement. Il est inutile d’augmenter la dose. Il peut s’agir :

  • de l’oubli d’un oligo-élément de base indispensable, en particulier :

s le Cuivre-Or-Argent : on constate une amélioration somatique avec persistance de signes neuropsychiques tels que fatigue, mauvais sommeil, anxiété, prescrire dans ce cas le Cuivre-Or-Argent associé éventuellement au Lithium, en cas d’infection résistant au traitement, ayant fait prescrire du Manganèse-Cuivre, chez le sujet surmené hyperréactif épuisé, chez le sujet dystonique déprimé, dans le cadre d’une dépression masquée,

s le Manganèse : par effet de récurrence quelle que soit l’’indication initiale, dans ce cas le tableau clinique s’aggrave,

  • De la prescription de Manganèse à une dose trop importante dans le cadre d’une allergie bruyante, par processus de réactivation, diminuer dans ce cas la dose à une prise tous les 15 jours et ajouter le Phosphore,
  • De l’apparition d’un processus lésionnel, devant conduire à un examen clinique approfondi et à des investigations complémentaires, l’Oligothérapie est inopérante dans ce cas et devient une non-indication,
  • D’une cause socioprofessionnelle, familiale difficilement réductible une psychothérapie peut être associée au Cuivre-Or-Argent, au Manganèse-Cobalt et au Lithium,
  • D’une thérapeutique antérieure inhibitrice suivie de façon prolongée les systèmes de régulation sont saturés et bloqués, corticoïdes, neuroleptiques, antidépresseurs majeurs, voire β-bloquant par effet compétitif, un sevrage prudent peut se révéler nécessaire associé au Lithium si l’indication d’une telle thérapeutique était mal posée ou si elle s’avère inopérante,
  • D’une névrose organisée sous-jacente, telle l’hypochondrie, l’obsession, la conversion hystérique, voire d’une psychose passée inaperçue l’Oligothérapie n’est pas une indication et il est toujours temps de réorienter le patient vers une psychothérapie, une chimiothérapie ou une cure psychanalytique.
  1. Résultat moyen

L’amélioration est incomplète ou parcellaire dans un peu plus d’1/3 des cas. Il s’agit le plus souvent de l’oubli d’un oligo-élément complémentaire, de l’effet du stress, ou d’une déstabilisation chronobiologique neuro-endocrinienne. Maintenir après correction les oligo-éléments préalablement prescrits.

Mais il peut s’agir aussi d’une forme bâtarde ayant fait prescrire le Cuivre-Or-Argent, le Zinc-Nickel-Cobalt et le Zinc-Cuivre, la symptomatologie se précise, il s’agit le plus souvent d’une dystonie. Il faudra donc prescrire du Manganèse-Cobalt en continuant me Cuivre-Or-Argent et en arrêtant le Zinc-Cobalt et le Zinc-Cuivre.

Plus rarement, ce sera une amélioration des signes généraux et neuropsychiques avec persistance de signes focalisés, l’adjonction d’une médication classique est de mise :

  • Β-bloquant dans l’hypertension labile et la migraine,
  • Antiacide, antinauséeux, prokinétique dans la dyspepsie,
  • Antalgique ou anti-inflammatoire dans l’arthrose,
  • Laxatif doux dans les troubles du transit avec constipation rebelle.

En résumé, en cas d’échec total ou partiel, avoir le réflexe :

  • Du Cuivre-Or-Argent, par l’anergie sous-jacente, en règle forme frustre marquée par des signes généraux et neuropsychiques, compensée tant bien que mal par une irritabilité réactionnelle,
  • Du Zinc-Cuivre et du Zinc-Nickel-Cobalt dans les formes bâtardes marquées par une symptomatologie au contraire riche mais disparate,
  • De l’oligo-élément complémentaire, en cas de trouble focalisé qui réveille le terrain le faisant décompenser, déréglant l’homéostasie générale.

ORDONNANCES ULTERIEURES

  1. Saisonnalité

La pathologie peut évoluer selon un mode subaigu selon les conditions climatiques et socio-familiales ou socioprofessionnelles.

Chez l’allergique pur, même en l’absence de manifestations actuelles, une deuxième cure pourra être instituée 1 à 2 mois avant l’éclosion habituelle des manifestations cliniques, avant le printemps ou l’automne. Selon le schéma hebdomadaire suivant :

  • Manganèse : 1 prise, Soufre : 3 prises, Phosphore : 3 prises, pendant 2 mois.

Après une année sans histoire, il ne sera pas utile de réinduire un traitement les années ultérieures.

Chez le sujet présentant des manifestations infectieuses, un traitement préventif peut aussi être commencé un peu avant la date des manifestations habituelles, en automne et en hiver le plus souvent. Chez l’enfant et l’adolescent il s’agira d’infections ORL et le traitement pourra être réinstauré pendant 2 à 3 ans. Chez l’adulte s’agissant de broncho-pneumopathie chronique, le traitement sera réitéré tous les hivers pendant plusieurs années. Selon la fréquence hebdomadaire suivante, pendant 3 mois :

  • Manganèse-Cuivre : 3 prises, en cas de bronchite chronique chez le sujet âgé.

L’association à un immunomodulateur est toujours possible dans un but préventif, à un antibiotique dans un but curatif.

Chez l’allergique infecté, si les manifestations allergiques sont déclenchées par l’infection (asthme infectieux) la prescription du Manganèse en prévention ne sera pas nécessaire et le Manganèse-Cuivre peut suffire à prévenir une infection déclenchante.

Chez l’allergique anxieux, si les circonstances psycho-affectives déclenchantes sont prévisibles, il sera bon de prescrire en prévention de la moindre apparition de l’anxiété :

  • Manganèse-Cobalt : 2 prises hebdomadaires et Lithium : 3 prises par semaine,

Un mois avant et pendant l’événement à redouter : rentrée scolaire, examen, contrariété notoire, rupture affective parentale ou familiale.

Chez le neuro-dystonique, le spasmophile, dans la périménopause, un traitement en cours ou non par le Manganèse-Cobalt doit être renforcé par le Cuivre-Or-Argent à certaines époques de l’année, en raison de phases d’épuisement possibles déjà constatées les années précédentes : périodes de festivité familiale, rentrée scolaire, changement climatique brutal de saison pouvant influencer une défaillance adaptative et un épuisement. Il faut donc être attentif à une recrudescence de l’anxiété, de l’asthénie, de l’insomnie de la fin de la nuit, des modifications brutales du caractère, se manifestant souvent au printemps ou en automne. L’adjonction du Cuivre-Or-Argent associé au Lithium se fera un mois avant la période critique de décompensation constatée les années précédentes.

  1. Traitements prolongés

En raison de l’évolution intrinsèque des pathologies, ou des rechutes conjoncturelles ou structurelles à certains terrains, des traitements au long cours peuvent se rencontrer. C’est le cas de la spasmophilie, de la dépression, de la colopathie, de l’arthrose, de la personne âgée pour prévenir une accélération de l’involution psychique et physique, des troubles staturaux, de la croissance et de la maturation sexuelle chez l’enfant et l’adolescent.

Dans tous ces cas une surveillance trimestrielle, biannuelle ou annuelle, permettra de reconsidérer la prescription qui tournera autour du Manganèse-Cobalt associé ou non au Cuivre-Or-Argent, associé selon la cas considéré au Lithium, au Magnésium, au Phosphore, au Potassium, et chez l’enfant, au Manganèse-Cuivre associé au Fluor, au Phosphore, éventuellement au Zinc-Cuivre en cas de trouble de la maturation sexuelle et au Cuivre-Or-Argent si les résultats tardent à se faire sentir.

  1. Récidives

A l’arrêt d’un traitement, une récidive est toujours possible et survient généralement 3 à 4 mois plus tard chez les dystoniques et plus rarement chez les anergiques. Les hyper-réactifs et les hyporéactifs sont plus soumis à la conjoncture climatique saisonnière et récidivent plus tardivement car ce sont des terrains non encore très évolués ‘diathèses jeunes). Si le tableau clinique est identique au précédent, le même traitement sera institué et si cela devient régulier le patient le fera de lui-même, notamment en cas de crise de « colite ». Ce n’est pas un échec thérapeutique, l’efficacité n’est jamais définitive. Si le tableau diffère sensiblement du précédent, il faudra reconsidérer tout l’examen clinique tant sur le plan fonctionnel qu’organique, avant de lancer une nouvelle prescription, sous peine d’échec. C’est parfois une indication à des investigations complémentaires, dans le cadre d’une lésion qui serait passée inaperçue ou en voie de constitution, par passage à l’organicité.

Une récidive survenant alors qu’une thérapeutique est en cours, c’est le cas le plus souvent du dystonique, le Cuivre-Or-Argent doit être associé avec le Lithium, si cela a déjà été fait, une désadaptation neuro-endocrinienne est probable, prescrire alors Zinc-Cuivre et/ou le Zinc-Nickel-Cobalt, on pourra aussi ne conserver dans la prescription antérieure que le ou les oligo-éléments de base.

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