Aux Vertus des Plantes
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Sédatif

Calme l’activité nerveuse

Camomille romaine

Plus communément appelée « camomille » tout court, la plante est employée en usage culinaire, médicinal (particulièrement en tisane), et cosmétique. Elle ne doit pas être confondue avec deux autres plantes médicinales lui ressemblant et appelées aussi localement « camomille » : la petite camomille Matricaria recutita et la grande camomille Tanacetum parthenium.

Cette petite plante, bien connue, est la gloire de Chemillé, en Maine et Loire, qui produit à elle seule toute la Camomille française : 70 t par an. La qualité Maine et Loire, caractérisée par des fleurs doubles, est la qualité supérieure. Mais la Camomil, c’est à Galien, l’oracle de Pergame, qu’appartient l’honneur d’avoir employé la Camomille contre les maux de tête, les migraines rebelles, les névralgies. Il l’utilisait aussi contre les coliques et les affections du foie.
En usage dans toutes les familles, la fleur de Camomille est vraiment très précieuse.




Aspérule odorante

La légende voudrait que la mère de Jésus en ait garni la crèche avant de déposer son enfant, d’où son surnom « d’herbe à la vierge ».

Comme l’indique son nom populaire d’Hépatique étoilée, l’Aspérule est la panacée des affections du foie : congestion du foie, jaunisse.

Elle est, avec le Mélilot et la Mélitte, selon le Dr Leclerc, une des 3 “plantes à coumarine” :

  • Action sur la coagulation sanguine
  • Augmention du volume des urines
  • Arrêt du développement des colibacilles
  • Action antispamodique

Bonne pour le foie, la plante l’est donc aussi pour les reins. De plus, la coumarine a une bienfaisante action antispasmodique, ce qui explique pourquoi l’Aspérule facilite la digestion des malades qui souffrent d’angoisse et de vertiges, et que, prise le soir, elle donne de très bons résultats contre l’insomnie.

L’Aspérule, très parfumée, entre dans la composition du “vin de mai” allemand ou lorrain.




Marjolaine

Déjà employée comme condiment dans l’Egypte ancienne, elle était aussi au nombre des simples dont les prêtres recevaient l’instruction : ils l’utilisaient contre les migraines et le nervosisme. Elle fut étudiée au XVIIème siècle par le Danois Simon Paulli.

Très bon antispasmodique, elle est toujours utilisée contre la migraine et aussi contre les tics de la face et les mauvaises digestions d’origine nerveuse. Cadéac et Meunier, comme Leclerc, la classe comme plante sédative recommandée pour combattre l’insomnie. En effet, elle abaisse le tonus du sympathique, « freine l’anxiété et rassure le cœur ».

En usage externe, elle a depuis longtemps fait ses preuves contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, la sciatique, et ses vapeurs antiseptiques suffisent souvent à chasser le rhume de cerveau.





Kawa-kawa

Jouissant d’une activité anesthésique locale, la plante possède, en outre, une action sédative à l’égard du système nerveux central. Les explorateurs avaient remarqué que les habitants de l’archipel polynésien l’employaient non seulement pour stimuler les fonctions digestives, mais aussi pour prévenir et guérir les maladies vénériennes. Sous l’influence du Kawa-Kawa, on constate une diminution des écoulements, une atténuation de la douleur à la miction, en même temps qu’une augmentation de la diurèse. Ces effets furent confirmés par Gubler, Sanné et Henri Leclerc. Grâce à son action diurétique et antiseptique et à ses propriétés décongestionnantes et sédatives des terminaisons nerveuses, le Kawa-Kawa donne d’excellents résultats dans les affections urinaires ou gynécologiques, les cystites blennorragiques, vaginites, métrites, salpingites et inflammations prostatiques.
On utilise l’extrait sous forme de pilules, très bien tolérées par l’estomac, et, en usage externe, en suppositoires (on adjoint alors une petite quantité d’analgésique, soit Belladone, soit Jusquiame, afin de prévenir la sensation désagréable de chaleur anale, due au principe âcre de cette espèce de Poivre). Dans les îles des mers du Sud, on utilise la décoction de racine râpée, à raison de 50 g par litre, dont on prend 3 tasses par jour.




HE Leptosperme citronné

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Indications (VT +) :

  • Anxiété, stress, agitation, dépression +++
  • Dyspepsies, entérocolite +++

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques

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Adonis

C’est un des « pères allemands » de la botanique, Bock, dit Tragus, qui signala le premier, à l’époque de la Renaissance, les propriétés de l’Adonis. Utilisée autrefois contre les néphrites et l’urémie, c’est surtout comme tonique du cœur qu’on l’emploie de nos jours : elle fut signalée en 1879 par Budnow et étudiée par Fukelman et Chevalier, lesquels découvrirent son principe actif. L’adonis régularise les mouvements du cœur, agit sur la circulation sanguine et augmente la pression artérielle (son emploi est donc interdit aux personnes souffrant d’hypertension). Elle se place, d’après les auteurs, come une excellente médication intermédiaire entre la Digitale et le Stophantus. Tout en facilitant les fonctions du rein par son pouvoir diurétique, c’est à la fois un précieux tonique du cœur et un bon sédatif, qui possède, de plus, la faculté de s’éliminer très vite.
Moins puissant que la Digitale, certes, mais aussi moins toxique, l’Adonis se révèle comme un excellent remède ne nécessitant pas de pause dans le traitement, très recommandable aussi bien dans le cas d’insuffisance cardiaque que dans les cas de baisse de la tension artérielle (hypotension).

HE Cumin

Indications (VT +) :

  • Dyspepsies, aérophagie, épigastralgie +++, aérocolie, entérocolites spasmodique et inflammatoire ++, hépatites
  • Insomnie ++
  • Hyperthyroïdie ++
  • Arthrite +, rhumatismes
  • Orchite (oreillons) +

Contre-indications : Usage externe intensif ou sur peau sensible (à l’origine de dermatoses d’irritation)





Pavot officinal

Les Assyro-Babyloniens utilisaient déjà le Pavot comme anesthésiant, ainsi d’ailleurs que les Hindous.

Mais ce sont surtout les Chinois qui mire en honneur, comme narcotique, le suc du Pavot ou opium. En dehors de la guérison, l’apaisement de la douleur n’a-t-il pas toujours été le but suprême de la médecine ? C’est pourquoi, de son côté, Sydenham a pu déclarer que « sans le suc de Pavot, la Médecine aurait été manchote et bancale ».

En France, les capsules de Pavots ne sont plus délivrées en pharmacie, en l’absence de prescription médicale, depuis le décret de 14 avril 1911.

Elles étaient utilisées après avoir été privées de leurs graines, qui sont dépourvues de pouvoir narcotique et apportent un élément huileux indésirable. On les employait comme sédatif général, comme calmant de la toux et de la douleur. Mêlées à la racine de Guimauve, elles permettent de préparer le « gargarisme calmant du Codex ». On les utilisait aussi en lavements contre les douleurs abdominales. Les feuilles de Pavot entrent dans la composition de baume Tranquille.

Quant à l’opium, il était un des éléments de la plupart des calmants et, à ce titre, il entrait dans plusieurs préparations galéniques, dont beaucoup sont abandonnées par la thérapeutique actuelle (extrait thébaïque, poudre de Dover, teinture d’opium, sirop diacode). D’autres sont encore utilisées (laudanum de Sydenham élixir parégorique), mais assez rarement, à titre d’antalgique. En pratique, de nos jours, on emploie plutôt la morphine, alcaloïde extrait de l’opium.


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