Aux Vertus des Plantes
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Diurétique

Agit sur le système urinaire et est employé dans le cadre d’un régime amaigrissant ou tout simplement pour éliminer les toxines de tout l’organisme

Orge

L’Orge était estimée des médecins de l’Antiquité que le père de la médecine, le grand Hippocrate, lui consacra tout un livre. Il l’ordonnait dans le début de toutes les maladies aigües sous forme de ptisane légère ou encore de krithôdès, qui était une décoction plus épaisse.

Après lui. Galien fut un partisan convaincu de la ptisane, comme d’ailleurs le Byzantin Paul d’Egine, qui la compléta en y ajoutant divers légumes. Au Moyen Age, à la Renaissance, au XVIIème siècle, on attribua à l’Orge des vertus adoucissantes et émolliente en même temps que pectorales et calmantes. Sa décoction était réputée pour « concilier le sommeil » et sa farine pour faire des cataplasmes maturatifs. Déjà, à cette époque, on différenciait l’Orge mondé – c’est -à-dire dépouillé de ses glumelles – de l’Orge perlé – c’est-à-dire décortiqué et comprimé en grain arrondis.

Tous les illustres médecins du XVIIème et XVIIIème siècle, Van Swieten, Sydenham, de Haen, Stoll, ont recommandé l’Orge dans les maladies inflammatoires, les maladies de foie, la dysenterie, la cystite, les débuts de rhume. On la considérait comme un excellent reconstituant et, associé au lait, l’eau d’Orge était la boisson des tuberculeux. La fameuse « tisane de Tissot » n’était rien d’autre qu’une décoction d’Orge, parfumée au jus de Citron ou à la gelée de groseille.

Plus près de nous, l’abbé Kneipp recommandé l’eau d’Orge chez les anémiques, les fiévreux et les dyspeptiques. De nos jours, on a très bien disséqué les propriétés de l’Orge selon ses divers stades de germination. L’Orge est réputée nourrissante, émolliente, rafraîchissante et diurétique.

Le malt, c’est-à-dire l’Orge germée et séchée, tel que l’emploient les brasseurs, est antiscorbutique, tonique et revitalisant. Recommandé aux dyspeptiques, il facilite aussi la digestion des bouillies ordinaires des nourrissons et des malades. On le préconise contre le rhume et les affections catarrhales simples. Torréfié, il peut remplacer le café en décoctions digestives et toniques.

Les Touraillons, c’est-à-dire les petits germes détachés du malt, éliminés par la brasserie, sont réputés contre la diarrhée. Ils contiennent un principe antiseptique, isolé en 1906 par E. Léger. Qui est doué d’une action quasi spécifique à l’égard du Choléra.

La drèche, qui est le résidu du malt épuisé par l’eau, est prônée contre les rhumatismes et les douleurs névralgiques.

La levure de bière, enfin, est renommée contre le scorbut, le diabète, les auto-intoxications et la furonculose.

A l’extérieur, l’eau d’Orge s’emploie encore à la campagne pour laver les ulcères, et la farine sert à confectionner des cataplasmes pour mûrir les furoncles et soulager les œdèmes, les rhumatismes et les lumbagos.


HE Sassafras du Brésil

Indications (VT +) :

  • Douleurs musculaires, rhumatismes, gouttes, sciatique, arthrite, lumbago, lombalgie +++
  • Hypertension
  • Asthénie
  • Lithiase rénale, douleurs néphrétiques
  • Aérophagie, aérocolie
  • Dermatoses parasitaires (gale, poux) ++
  • Affections respiratoires

Contre-indications : Bébé, jeune enfant, grossesse (toxicité, cf. Livre second p. 194)




HE Marjolaine des jardins ou à coquilles

Indications (VT +) :

  • Dystonie neurovégétative +++, et hyperthyroïdie, avec troubles : cardio-vasculaire (tachycardie, éréthisme, arythmie, angor, hypertension artérielle, syncope) ; pulmonaire (dyspnée) ; digestifs (hyperchlorhydrie, ulcère gastroduodénal, gastralgie, colite) ; sexuels (éréthisme génital, obsession sexuelle, érotomanie) ; neuropsychiques (anxiété, stress-examen-agitation, neurasthénie, asthénie, oppression, psychose, insomnie, paralysie, épilepsie, vertige)
  • Algie : névralgies ; algie rhumatismale (rhumatismes musculaires, arthrose) +++
  • Infections : respiratoires (coryza, rhinite, rhinopharyngite, sinusite, bronchite, otite, coqueluche) ; digestives (aphte, diarrhées, entérocolite, staphylococcique, colibacillaire) ++

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologique




Grateron ou gratteron

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Peu employé de nos jours, le Grateron passait pour diurétique et antigoutteux. On le recommandait contre la gravelle, et Cazin le préconisait beaucoup contre l’hydropisie. On le trouvait bon contre les troubles circulatoires et capable d’améliorer la circulation du sang chez les vieillards. On l’utilisait aussi dans la jaunisse et la pleurésie.
A l’extérieur, il était utilisé contre les écrouelles, pour arrêter le saignement des plaies et pour résoudre les loupes.

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Cresson

Considéré dans l’Antiquité comme un stimulant, il était aussi employé par Hippocrate comme expectorant et par Dioscoride comme aphrodisiaque.
Thibault Lespleigney, le poète apothicaire tourangeau de la µRenaissance, lui attribuait, à juste titre, de nombreuses vertus et, entre autres, celle de guérir la sciatique et le mal de tête. Récamier, illustre médecin de XIXème siècle, soignait ses malades atteints de phtisie avec deux bottes de Cresson à prendre chaque matin, et complétait ce petit déjeuner étrange par une bonne tasse de lait. Utilisé contre le diabète par Constantin Paul, il l’était par le Dr Leclerc dans les affections du poumon et les catarrhes chroniques des bronches. Cazin combattait par son usage l’atonie générale, l’employait contre toutes les maladies des viscères (foie, rate, vésicule, reins et voies urinaires) et le prescrivait aussi contre la goutte et les rhumatismes. Il a toujours été considéré comme un stimulant, un antianémique et un antiscorbutique de valeur (associé au Raifort, au Cochléaria et au Ményanthe, il entre dans la composition du « vin antiscorbutique »).
De nos jours, on trouve que le Cresson, « la santé du corps », est peut-être, de tous les légumes, celui que possède le plus d’éléments utiles, tant en vitamines qu’en sels minéraux. Il est conseillé aux lymphatiques, aux rachitiques, aux convalescents. On le recommande comme dépuratif dans les maladies de peau, soit seul, soit associé à part égale à la Chicorée, à la Fumeterre, à la Laitue dans le « jus d’herbes dépuratif ». Diurétique, il est précieux pour les reins et la vessie, et se montre utile dans l’hydropisie, les calculs urinaires. Ses vertus expectorantes le font toujours recommander aux bronchiteux et aux coquelucheux.
A l’extérieur, le Cresson pilé est parfois employé comme résolutif sur les ulcères et les fluxions dentaires. Ses feuilles mâchées crues sont excellentes pour raffermir les gencives et, paraît-il, pour éviter les maux de dents. Depuis les maîtres de l’école de Salerne, le Cresson est toujours estimé en lotion capillaire pour combattre la chute des cheveux.
Précisons que la chaleur entraînant l’évaporation de son principe actif, très volatil, le Cresson doit toujours être employé cru, sous forme de suc pur ou mêlé à un liquide froid, si on veut lui garder ses propriétés thérapeutiques. Cuit, il ne conserve que sa valeur alimentaire.

Le Cresson alénois (Lepidium sativum), la jolie Cardamine (Cardamine pratensis), qu’on appelle encore Cresson élégant ou Cresson des près, possèdent les propriétés antiscorbutiques, dépuratives et diurétiques du Cresson de fontaine.




Noisetier

D’un goût très fin et très agréable, la Noisette entrait déjà dans l’alimentation de l’homme préhistorique. Très nutritive, elle est néanmoins plus digeste que la Noix.

On lui attribuait jadis, infusée dans du vin blanc, des vertus diurétiques qui ne semblent pas avoir été prouvées. Certains auteurs prétendaient aussi que le pollen de ses fleurs ou le Gui cueilli sur ses branches étaient des remèdes contre l’épilepsie.

De nos jours, on se sert encore de ses baguettes, dans certaines campagnes reculées, pour rechercher des sources – sans qu’on ait expliqué ce pouvoir divinatoire… Et cette propriété quasi magique se double de vertus médicinales.

L’écorce de sa racine contient un principe astringent qui la fait utiliser dans les règles excessives ou douloureuses et, selon Cazin, dans les fièvres intermittentes (paludisme).

A l’extérieur, l’écorce des rameaux est un excellent sédatif local des hémorroïdes et un cicatrisant renommé contre les ulcères variqueux.



Thé de Java

Les indigènes les utilisent depuis longtemps comme diurétiques et les Européens établis aux Indes néerlandaises les imitèrent, ce qui explique que la plante figure à la pharmacopée néerlandaise depuis 1926.

En France, les premières études sur l’Orthosiphon furent entreprises dès 1887 par Périnelle et le Pr Guyon.

Depuis l’Orthosiphon est toujours couramment employé chez les cardiaques et les rénaux. Il augmente le débit urinaire et favorise l’excrétion des déchets tels que l’urée, l’acide urique et les chlorures. Il réalise un drainage complet de toutes les toxines qui encombrent l’organisme.

Il est donc recommandé contre toutes les affections arthritiques : goutte, rhumatisme, migraines, eczéma, hépatisme. Jouissant aussi de propriétés sédatives, on l’utilise contre les manifestations douloureuses des maladies urinaires : prostatite, cystite, pyélonéphrite, ténesme vésical.


Vigne

La médecine a beaucoup utilisé le Vin pour ses qualités antiseptiques et aussi comme base de divers remèdes. Montpellier, grâce à son école de médecine si célèbre au Moyen Age, eut jadis une grande renommée pour la préparation de ces vins médicinaux, dont certains sont encore en usage de nos jours. La proportion de vin entrant dans les vins médicaux est, d’ailleurs, fixée par la loi et doit être de 80 p. 100.
Les feuilles de vignes, très astringentes, s’utilisent contre les diarrhées chroniques, les hémorragies, les saignements de nez, les altérations de la paroi veineuse : varices et hémorroïdes. Leur usage prolongé est réputé pour combattre l’obésité et la cellulite, en association avec la Bourdaine.
Les feuilles de vigne rouge, en particulier, constituent un vieux remède de médecine populaire très renommé contre les troubles de la ménopause : elles rétablissent une bonne circulation du sang, luttent contre les hémorragies utérines et préviennent tous les accidents de l’âge critique. Elles sont aussi réputées comme fortifiant.
Pour l’usage externe, les cataplasmes de feuilles de vigne broyées dissipent les maux de tête.
La sève abondante et limpide qui s’écoule des rameaux lorsqu’on taille la Vigne au printemps, appelée « pleurs de Vigne », était jadis très employée par les médecins dans les affections cutanées. Elle est encore renommée contre toutes les affections ophtalmiques (son extrait est d’ailleurs utilisé dans un excellent collyre du commerce). Tonique, cicatrisante et antihémorragique, la sève de Vigne est indiquée dans les affections congestives conjonctivales et oculaires.
L’extrait alcoolique de Vigne (extractum pampironum vitus) se préparait jadis dans certaines régions par évaporation du suc des jeunes bourgeons broyés et mêlés à de l’alcool : il est réputé diurétique et antispasmodique, et il faisait merveille, dit-on, contre les taches de rousseur.
Le raisin n’est pas qu’un excellent dessert : c’est aussi un aliment incomparable et un remède rafraîchissant, diurétique, laxatif.
Très énergique par ses sucres, très digestible par ses acides et ses diastases, très riche en sels minéraux, oligo-éléments et vitamines, le Raisin est un des fruits les plus recommandés en diététique.
La cure de raisin est préconisée dans la constipation, l’arthritisme, le rhumatisme, la goutte, l’obésité, les maladies de peau, de foie et de l’appareil urinaire, l’hypertension, l’artériosclérose, l’auto-intoxication.
Le verjus, suc acide et astringent du Raisin encore vert, utilisé dans la préparation de certaines moutardes et comme condiment dans quelques plats de gastronomie vigneronne, jouit de propriétés diurétiques et on le recommande contre l’obésité. Mélangé à l’eau, il donne une boisson très rafraîchissante.
Les raisins secs sont utilisés en médecine pour adoucir les voies respiratoires irritées et calmer la toux (ils font partie des « quatre fruits pectoraux »). Les Arabes utilisent leur décoction en gargarismes contre l’angine.
Le marc en fermentation, résultant du pressurage des raisins, est encore parfois utilisé en cataplasmes contre les douleurs de la goutte, du rhumatisme, de la sciatique.





Digitale pourprée

La première mention médicale de la Digitale semble remonter à 1250, sous la plume d’un médecin gallois. Le Bavarois Leonhart Fuchs, en 1542, décrivit la plante et fit allusion aux propriétés thérapeutiques de ses feuilles. Depuis longtemps, la tradition populaire utilisait la Digitale contre l’hydropisie. Mais c’est au médecin anglais William Withering, surnommé le « Linné britannique pour ses connaissances botaniques, que revient le mérite d’avoir le premier exposé précisément les caractéristiques de la plante, dont les feuilles entraient dans un « mélange d’herbes » utilisé en médecine populaire. Il rendit compte exactement, en 1775, de ses propriétés diurétiques. Un peu plus tard, ses vertus tonicardiaques si précieuses furent reconnues.
Jusqu’au XIXème siècle, la Digitale fut administrée sous forme d’extraits totaux de la plante, de poudre, de décoction ou d’infusion de feuilles. Elle entrait dans de multiples préparations officinales, dont les « pilules de Lancereaux » demeurent la plus célèbre.
Enfin en 1868, le Français Nativelle réussit à isoler de la plante son principe actif cristallisé : la digitaline, et, depuis cette découverte capitale, la Digitale est devenue le plus grand médicament tonicardiaque, qu’aucun progrès survenu en cardiologie n’a périmé. Son action ralentit, renforce et régularise les contractions cardiaques. Elle exerce, de plus, une action vaso-constrictive intense sur l’appareil vasculaire périphérique. Elle permet aussi la résorption des œdèmes cardiaques.
La Digitale est une plante toxique dont les principes actifs ne sont absorbés et éliminés que très lentement : l’accumulation de doses successives, capables de provoquer brutalement des effets toxiques, est donc toujours à redouter. C’est pourquoi elle ne peut être administrée que par un médecin, qui est seul juge de son emploi ou de son interdiction et peut évaluer les doses à prescrire.

La Digitale laineuse (Digitalis lanata) est une autre espèce de genre Digitalis, de connaissance plus récente, puisque ce n’est que depuis 1922 que l’attention des savants s’est portée sur elle. Originaire des régions danubiennes et cultivée en Autriche, cette plante ressemble, par son port, à la Digitale pourprée, mais elle est de taille plus réduite, avec des feuilles lancéolées, une corolle plus petite et un calice velu. Elle est, comme la Digitale pourprée, toxique et douée d’activité cardiotonique. En raison de leur toxicité élevée, les glucosides extraits de la Digitale laineuse sont utilisés par périodes courtes et dans certains cas précis d’insuffisance cardiaque.




Thé

L’action stimulante sur le système nerveux central, que chacun de nous a éprouvée, donne une augmentation de l’activité intellectuelle, avec une vigilance et un tonus psychique accrus et une grande facilité des associations d’idées. C’est un défatigant remarquable, qui aide, de plus, à dissiper les migraines et les céphalées qui accompagnent parfois la concentration intellectuelle.
Il facilite et accélère la digestion, même lorsqu’il s’agit de mets lourds et gras, et on peut certainement lui attribuer une part de la légèreté légendaire des repas chinois.
Sur le rein, ses effets diurétiques sont évidents et loin d’être négligeables.
Son action sur le système cardio-respiratoire est connue de longue date. Le Dr Leclerc, le cite d’ailleurs, le Café, pour stimuler la respiration des malades souffrant d’essoufflement au cours d’une affection pulmonaire. On a constaté aussi que le Thé est un agent très actif contre l’athérosclérose. Des expériences sur les rats et les lapins ont démontré l’effet hypocholestérolémiant du Thé, et, en fait, Chinois et buveurs de Thé montrent, en général, un taux bas de cholestérol et une absence d’athérosclérose.
Le Thé vert, enfin, se montre utile pour stopper les diarrhées bénignes.
Pour l’usage externe, le Thé fait partie des armes secrètes des coquettes. Chacune sait que rien n’est meilleur que des compresses imbibées d’une forte décoction de Thé, ou tout simplement du Thé qui reste dans la théière, pour faire disparaître les poches sous les yeux et les cernes dus à la fatigue. Et si quelque pleur diplomatique a mouillé ces yeux-là, les mêmes compresses se chargeront de faire disparaître le gonflement et les rougeurs (alterner les compresses chaudes et froides pour un résultat plus rapide).
L’infusion est aussi une excellente lotion pour resserrer les peaux grasses, et elle permet aux peaux bronzées des retours de vacances de garder longtemps leur hâle seyant.




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