Aux Vertus des Plantes
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toux

Hysope

« Lave-moi avec l’Hysope et je serai net », dit le roi Salomon, qui employait cette plante sacrée avec le bois de Cèdre contre la lèpre. Au Moyen Age, sainte Hildegarde l’utilisait, associée à la Réglisse et à la Cannelle, comme « puissant remède des affections du foie et du poumon », et, unie à la tisane des quatre fleurs, « pour soulager les nonnes chez lesquelles le chant a provoqué de l’enrouement ».
De son côté, Trotula, la ‘Sage Matrone », une des gloires de la fameuse école de Salerne, la recommandait pour purger le poumon de son phlegme, surtout unie à la Figue.
De nos jours, c’est toujours contre les affections des bronches qu’on utilise l’Hysope. C’est un excellent expectorant, puis asséchant, qui favorise la respiration par action sur les centres nerveux. On le préconise contre la toux et l’oppression, les maladies de bronches avec essoufflement, contre m’asthme. Stimulant, il relève le tonus amoindri par la toux, mais les sujets nerveux, toutefois, ne doivent l’utiliser qu’à petites doses.
Pour l’usage externe, la plante est résolutive et vulnéraire. Elle entre d’ailleurs dans la composition de « l’alcoolat vulnéraire » officinal. On l’utilise en gargarismes dans les affections de la gorge et en cataplasmes contre les blessures, les ecchymoses, les entorses.





HE Hysope officinale ssp officinale

Indications (VT +) :

  • Rhinopharyngite, sinusite, bronchite, emphysème, asthme, toux, pneumonie +++
  • Cystite post-infectieuse
  • Plaies, ecchymose, cicatrice, lèpre
  • Sclérose en plaques (action indirecte)
  • Troubles ovariens (à la puberté)
  • Asthénie

Contre-indications : Bébé, enfant, grossesse, vieillards (neurotoxique, abortive)





Jujubier

On a cru longtemps faire du Jujubier le lotos des Lotophages, ce « mets fleuri » tellement délicieux que les compagnons d’Ulysse en perdirent le souvenir de leur patrie et que celui-ci dut les garrotter pour les réembarquer de force.
Pourtant, il faut bien avouer que la Jujube ne possède aucune de ces qualités exceptionnelles. Assez insipide, elle est loin d’avoir le goût du miel, et il ne viendrait à l’idée de personne de manger les fleurs du Jujubier. Desséchées, elles sont adoucissantes et facilitent la toux en cas de rhume bénin ou d’enrouement (encore doivent-elles être en compagnie des figues, des raisins et des dattes pour former le mélange des « quatre fruits béchiques »).

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HE Cyprès toujours vert (ram.fe.)

Indications (VT +) :

  • Insuffisance pancréatique (exocrine), paresse intestinale
  • Adénome prostatique +++, énurésie ++
  • Toux bronchique, coquelucheuse, spasmodique, tuberculeuse ; tuberculose pulmonaire pleurésie +++
  • Varices, hémorroïdes externes et internes, œdème des membres inférieurs +++
  • Asthénie ++

Contre-indications : Mastoses





HE Baume du Pérou

Indications (VT +) :

  • Bronchite aiguë, chronique et asthmatiforme +, toux, grippe, tuberculose
  • Cystite colibacillaire ++, urétrite, pyélite
  • Dermatoses parasitaires (gale, pédiculose, teigne) +++

Contre-indications : Usage cutané prolongé (dermite de contact), usage interne (irritante).




Abricot

En Chine, les abricots sauvages étaient récoltés pour extraire l’huile de leur amandes. Certaines variétés d’abricotier furent aussi sélectionnées pour leur amandes.

Depuis l’Antiquité, l’amande d’abricot est traditionnellement prescrite contre la toux et la constipation.

  • indications :

– bronchite, toux et asthme
– constipation

  • toxicité : l’aygdaline, le composant actif de l’amande amère est très toxique à forte dose.

En médecine chinois, l’abricot sec est conseillé pour traiter l’anémie, l’asthme et les sensations de gorge sèche ou de soif.

L’amande amère d’abricot contient de l’amygdaline, de l’émulsine, et de nombreuses enzymes (amygdaline, prunase etc.). Elle contient aussi des acides gras (acide oléique, acide linoléique les deux constituants principaux et de l’acide palmitique, stéarique et linolénique), du cholestérol, de l’estrone, alpha-estradiol. L’hydrolyse de l’agmygdaline conduit au benzaldéhyde et à l’acide cyanhydriqur.




Esthétique

Associé à la mauve, les propriétés adoucissantes de l’abricot conservent à la peau normale son équilibre précieux.
En été, les peaux sèches apprécieront particulièrement une application de pulpe fraîche d’abricot bien mûr, surtout si elle est suivie de celle d’une lotion et hydratante.

Concombre

On utilisait autrefois les semences pour calmer la toux, et le jus, rafraîchissant, est légèrement laxatif. C’est toutefois presque uniquement pour l’usage externe que l’on utilise médicialement le Concombre.

La pulpe rafraîchissante du Concombre soulage toutes les inflammations et irritations de la peau, les brûlures légères. Le jus jouit des mêmes propriétés et s’emploie en lotions sur les gerçures, les démangeaisons, les dartres.
Le jus de Concombre est aussi la base de beaucoup d’excellents produits de beauté du commerce.





HE Serpolet

Indications (VT +) :

  • Gastralgie, dyspepsies, flatulences, entérocolite infectieuse +++
  • Asthénie, fatigue générale, nerveuse, psychique ; dystonie neurovégétative (chez les nerveux)
  • Grippe, bronchite, toux, coqueluche, asthme et emphysème (surinfection), tuberculose +++
  • Cystites, infection urinaire haute +++
  • Dermite infectieuse, impétigo, abcès, anthrax, panaris, plaies atones
  • Névralgies, sciatique, lumbago
  • Arthrose

Contre-indications : Aucune connue (mais dermocaustique et irritante au niveau des muqueuses)




Radis

Hérotode nous apprend que les pharaons distribuaient aux ouvriers, chargés de la construction des pyramides de Gizeh, ces petites racines charnues rafraîchissantes et nourrissantes, en même temps que des gousses d’Ail. Un des plus anciens Pen ts’ao, le « Rhya », datant de mille ans avant notre ère, signale qu’à cette époque reculée de nombreuses espèces de Radis étaient déjà cultivées en Chine. Les Grecs l’estimaient fort, notamment Théophraste, qui en cultivé dans son jardin, et Hippocrate, qui le préconisé contre l’hydropisie. Les Romains, avec Dioscoride, lui reconnaissaient la vertu d’exciter l’appétit et de ranimer les estomacs fatigués, de calmer la toux et de provoquer les règles.
Au Moyen Age, sainte Hildegarde, qui s’intéressait aux fruits et aux légumes, comme aux plantes médicinales proprement dites, le jus propre à purger le cerveau et les viscères de leurs humeurs malignes, et l’école de Salerne, si elle le recommande crûment comme diurétique destiné « à aider ceux qui ne peuvent pisser », en fait aussi un contrepoison aussi honorable que la célèbre thériaque, ce qui n’est pas un mince compliment.
A la Renaissance, Mathiolle le préconise en macération dans du vin blanc pour atténuer les douleurs de la lithiase urinaire, et Mizauld, dans son jardin médicinal, paru en 1578, le recommande comme spécifique de la gravelle, susceptible, de plus, de lui attirer de confortables honoraires de la part de ses malades reconnaissants.
Puis, pendant longtemps, les Radis ne figurèrent plus que dans les « remèdes de bonne femme », comme expectorant contre la coqueluche et les catarrhes bronchiques, voire comme diurétique, et comme antiscorbutique pour les marins au long cours.
Il a fallu un Allemand, à la fin du siècle dernier, le Dr Grumme, pour vanter les bienfaits de Radis noir dans le traitement de la lithiase biliaire et le sortir de l’oubli. L’abbé Kneipp, pour sa part, en fait un remède efficace contre les maladies de poitrine prises à leur début. Ces deux indications furent reprises par le Dr Leclerc, qui leur ajouta, d’autre part, la constatation d’améliorations de patients atteints d’urticaire et d’arthrite chronique. Lemaire et Loeper, reprirent les travaux de Grumme sur une base scientifique et publièrent leurs résultats en 1950 dans Thérapie. L’extrait de Radis provoque une décharge biliaire chez les malades atteints de lithiase, ce qui le fait recommander, en outre, à tous ceux qui souffrent d’insuffisance hépatique, de Cholécystite et d’affections du foie.
Les Allemands Flamm et Eckstein le recommandent également contre l’atonie de l’estomac, l’aérophagie et les flatulences et, à l’extérieur, comme rubéfiant.



Pavot officinal

Les Assyro-Babyloniens utilisaient déjà le Pavot comme anesthésiant, ainsi d’ailleurs que les Hindous.

Mais ce sont surtout les Chinois qui mire en honneur, comme narcotique, le suc du Pavot ou opium. En dehors de la guérison, l’apaisement de la douleur n’a-t-il pas toujours été le but suprême de la médecine ? C’est pourquoi, de son côté, Sydenham a pu déclarer que « sans le suc de Pavot, la Médecine aurait été manchote et bancale ».

En France, les capsules de Pavots ne sont plus délivrées en pharmacie, en l’absence de prescription médicale, depuis le décret de 14 avril 1911.

Elles étaient utilisées après avoir été privées de leurs graines, qui sont dépourvues de pouvoir narcotique et apportent un élément huileux indésirable. On les employait comme sédatif général, comme calmant de la toux et de la douleur. Mêlées à la racine de Guimauve, elles permettent de préparer le « gargarisme calmant du Codex ». On les utilisait aussi en lavements contre les douleurs abdominales. Les feuilles de Pavot entrent dans la composition de baume Tranquille.

Quant à l’opium, il était un des éléments de la plupart des calmants et, à ce titre, il entrait dans plusieurs préparations galéniques, dont beaucoup sont abandonnées par la thérapeutique actuelle (extrait thébaïque, poudre de Dover, teinture d’opium, sirop diacode). D’autres sont encore utilisées (laudanum de Sydenham élixir parégorique), mais assez rarement, à titre d’antalgique. En pratique, de nos jours, on emploie plutôt la morphine, alcaloïde extrait de l’opium.


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