Aux Vertus des Plantes
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Sudorifique

Provoque la transpiration (sudation)

Douce-Amère

Depuis longtemps, les propriétés dépuratives de la plante ont été reconnues et appliquées. Linné l’utilisait contre la Syphilis, la goutte, le rhumatisme, Boerhaave contre la pleurésie et la pneumonie, et Cazin conseillait de la substituer à la Salsepareille contre les maladies de peau. De nos jours, on continue à l’employer comme dépuratif dans certaines maladies de peau (herpès, psoriasis, eczéma), contre les rhumatismes, l’arthritisme, et pour épurer le sang trop épais (maladies de la cinquantaine). Ses vertus sudorifiques la font conseiller aussi dans les cas de congestion pulmonaire, où elle permet de réaliser une réaction salutaire.
A l’extérieur, elle est conseillée contre les dartres, l’herpès, les hémorroïdes, les engorgements glandulaires des seins.

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Oranger

La feuille du Bigaradier est très souvent utilisée pour ses propriétés sédatives, car elle calme les spasmes des nerveux et leur permet de trouver le sommeil. Elle et aussi recommandée contre les toux quinteuses, les crampes d’estomac d’origines nerveuses, les palpitations, la céphalalgie et, accessoirement, comme fébrifuge et sudorifique en cas de rhume. On se sert, pour les mêmes usages, de la fleur de Bigaradier, bien que celle-ci soit plutôt réservée pour la préparation de l’hydrolat pharmaceutique extrêmement connu : l’eau des fleurs d’Oranger, appelée encore eau de Naphé, très parfumée, utilisée dans l’alimentation et en pharmacie et qui jouit, elle aussi, de propriétés calmantes. On extrait de ces fleurs l’huile de néroli, qui est la base des eaux de Cologne de qualité.

Bien que la feuille et la fleur d’Oranger doux jouissent à peu près des mêmes propriétés, l’herboristerie utilise surtout celles du Bigaradier, bien supérieures comme arôme et comme goût.

L’orange douce est l’un de nos fruits les plus estimés : Ninon de Lanclos, déjà, la belle des belles, attribuait son inaltérable jeunesse aux Oranges qu’elle mangeait chaque jour. Fruit de luxe encore jusqu’au milieu du XIXème siècle, chacun connaît de nos jours sa richesse en vitamines. L’Orange douce (appelée aussi Pomme de Médie ou de Perse) sert à faire un agréable sirop rafraîchissant et acidulé et une limonade, l’orangeade, recommandés tous deux comme boisson au cours des maladies fébriles. Les zestes servent à faire l’essence de Portugal des parfumeurs.

Seule l’écorce d’Orange amère est utilisée en médecine : elle sert à faire des sirops, une teinture, des alcoolats. Très bon stomachique, c’est, en même temps qu’un apéritif, un excellent tonique de l’estomac et des voies digestives. L’écorce d’Orange douce, beaucoup moins amère, n’a pas une action aussi marquée. On retire des fruits tout jeunes du Bigaradier qui tombent spontanément, nommés Orangettes ou Petits Grains, une huile volatile qui porte leurs noms. Les Orangettes deviennent très dures en séchant et servaient autrefois à faire les pois à cautères, dits « Pois d’Oranges ».



Thym

Les propriétés du Thym sont sensiblement les mêmes que celles du Serpolet.
C’est à la fois un tonique et un antispasmodique des voies digestives, qui facilite la digestion tout en calmant les contractions nerveuses de l’estomac et de l’intestin. Il chasse les gaz, empêche les fermentations et, de plus, stimule l’appétit.
Excellent antiseptique, il n’est pas étonnant qu’on l’utilise pour aseptiser, tout en les parfumant, les marinades, surtout celles du gibier faisandé. Au Maroc et en Tunisie, la décoction de Thym dans l’huile d’olive est encore très prôné contre les mauvaises plaies, afin de les nettoyer et de les aseptiser. Cette propriété est aussi mise à profit pour lutter contre les rhumes de cerveau, les bronchites, les rhinopharyngites.
En règle générale, le Thym active toutes les fonctions de désintoxication, favorise la transpiration et la diurèse et se recommande chaque fois qu’il est bon de favoriser l’élimination des toxines de l’organisme (grippe, rhumatisme, maladie de pléthore).
Le Thym est aussi un stimulant qui a la réputation d’exciter l’intelligence, à la manière du Thé ; son infusion est recommandée, après les repas, aux intellectuels sédentaires pour vaincre la somnolence due à la digestion et leur permettre de se remettre au travail.
Le Thym est aussi un bon vermifuge, qu’on peut administrer sans danger aux enfants.
Pour l’usage externe, le Thym est tout indiqué chaque fois qu’il faut nettoyer et aseptiser : plaies, ulcères, pertes blanches.
Il est aussi très efficace comme calmant des douleurs rhumatismales, de la goutte, de l’arthrite. Il permet de préparer des bains fortifiants très recommandés aux enfants chétifs. Même la beauté y trouve son compte, puisque le Thym constitue pour certains coiffeurs, un tonique du cuir chevelu qui arrête et empêche la chute des cheveux, les épaissit et active leur repousse.
C’est aussi un bon dentifrice, fortifiant des gencives, désinfectant de l’haleine, préventif des caries.





Buis

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Le Lillois Mathias Lobel, dit Lobelius, un des célèbres médecins-botanistes flamands de la Renaissance, dans son étude de Buis, le préconisait comme Antidiarrhéique et fébrifuge. Cazin, mettant à profit ses qualités dépuratives et sudorifiques, le recommandait contre le rhumatisme, la goutte, les maladies de peau. Il fut préconisé aussi dans le traitement de la syphilis.
De nos jours, quand on l’emploie encore, car le goût en est détestable, c’est pour faire baisser la fièvre, favoriser l’écoulement de la bile et comme sudorifique.
Dernièrement, un des alcaloïdes du Buis, la buxénine G découverte aux Etats-Unis par Kupchan, a montré une activité remarquable pour inhiber le développement de cultures de cellules provenant de cancer humain, ce qui ouvre la porte à des espoirs éventuels dans la lutte contre la terrible maladie.

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