Aux Vertus des Plantes
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Laxatif

Accélère le transit intestinal, ramollissant les selles

Bourdaine

La bourdaine dans l’Histoire

La bourdaine est une essence forestière qui servit pendant plusieurs siècles à la fabrication de la poudre à canon. L’ordonnance de Colbert “sur le Faict des Eaux et Forêts” de 1669 ordonne le monopole de sa récolte par le Service des Poudres et Salpêtres, qui avait la charge de la payer au cours moyen des coupes de bois. Une disposition qui fut rappelée au rythme des guerres de la fin du règne du roi Louis XIV. Elle avait alors un intérêt économique important.

Durant le Consulat, un arrêté de 1803 (du 25 fructidor an XI) précisait que « le bois de bourdaine continuera à être réservé pour la confection du charbon de bois propre à la fabrication de la poudre ».

Tous les auteurs, tels Cazin, Cauvet, Lion, Leclerc, sont unanimes à classer la Bourdaine parmi les meilleurs remèdes de la constipation.

Son effet, selon les doses employées, est tantôt laxatif, tantôt purgatif, mais elle n’irrite jamais l’intestin. En même temps qu’un déconstipant de choix, la Bourdaine est aussi un remède actif de l’insuffisance biliaire.




Agar Agar

L’agar-agar (mot d’origine indonésienne-malaise, référencé E406 dans la liste des additifs alimentaires) est un produit gélifiant, dont la découverte faite au Japon en 1658 par Minora Tarazaemon est souvent attribuée à tort à Fanny et Walther Hesse, ces derniers ayant découvert en 1881 son utilité comme milieu de culture en microbiologie.

Il est appelé kanten au Japon où il est utilisé dans certaines pâtisseries traditionnelles comme les yōkan, ou sous forme de tokoroten.




Cerfeuil

Chacun connaît cette plante cultivée dans les potagers pour les besoins de la cuisine, à laquelle elle apporte son délicat parfum. Son parfum est dû à une huile très volatile, détruite en partie par la chaleur et la dessiccation. Aussi est-ce cru et en fin de cuisson qu’il faut l’employer comme condiment.

Déjà connu des Grecs, qui le baptisèrent, le Cerfeuil eut au Moyen Age une grande vogue comme plante médicinale.

A côté de vertus purgatives et diurétiques, on lui reconnaissait celles de guérir le cancer et la pierre et de calmer les points de côté.

De nos jours, indépendamment de sa précieuse richesse en vitamines, on le considère, avec J-P. Porta, comme un excellent apéritif aromatique, exerçant aussi une action salutaire sur la digestion.

Très rafraîchissant, il entre avec le Poireau, la Laitue, l’Oseille et la Bette, dans le “bouillon d’herbes” recommandé aux fiévreux ou après une purgation. C’est aussi un diurétique valable.

Résolutif et vulnéraire, on l’emploie à l’extérieur pour cicatriser les ulcérations de la gorge, contre les piqûres d’insectes, contre les engorgements de diverse nature.

Son infusion est renommée pour assouplir la peau et retarder l’apparition des rides.






Asperge

Famille des Liliaceae

Originairaire du Sud de l’Europe, l’asperge sauvage pousse spontanément dans diverses régions de France (Rhône, Sud de la loire par ex.). Variété cultivées : asperge d’Argenteuil, asperges vertes, blanche à pointe violette,…. Elle était déjà cultivée chez les Grecs et les Romains.

Indications
  • Asthénies physique et intellectuelle, convalescences
  • Anémie
  • Déminéralisation
  • Insuffisance hépatique et rénale
  • Lithiase urinaire
  • Arthritisme, goutte, rhumatismes
  • Bronchites chroniques
  • Dermatose (certains eczémas)
  • Viscosité sanguine
  • Palpitations
  • Diabète



Capucine (Grande)

C’est la “fleur sanguine du Pérou” introduite en Europe au début du XVIIème siècle, et toujours admirée depuis pour l’élégance de sa fleur en forme de corne.
Au XVIIIème siècle, on considérait la Capucine comme propre à faire venir les règles. On connaissait aussi ses vertus antiscorbutiques, précieuses au temps de la marine à voile où sévissait le scorbut : cela n’a rien d’étonnant puisqu’on a dosé 285 mg de vitamine C dans 100 g de feuilles fraîches.

Tombée ensuite dans l’oubli, c’est Cartheuser, en 1805, qui la réhabilita en lui attribuant diverses vertus thérapeutiques : diurétiques, laxatives, pectorales, anthelminthiques. Il jugea aussi la “fleur d’amour” aphrodisiaque et capable d’aiguiser l’appétit vénérien. Le Dr Leclerc, de son côté, mit l’accent sur les propriétés expectorantes de la Capucine, qui fluidifie les sécrétions bronchiques. Il la recommande contre la bronchite chronique et l’emphysème, où elle agit vraisemblablement comme les autres végétaux à essence sulfurée (Ail, par exemple). Cette richesse en soufre fait aussi de la Capucine une plante à utiliser dans la prévention des troubles de la sénescence et par ceux qui veulent “vivre jeunes et longtemps” (Pr Léon Binet).
Le Dr Leclerc et le Dr Cazin conseillent, d’autre part, les fruits mûrs pour leurs propriétés laxatives et purgatives.
Enfin, la Capucine est la “plante à cheveux” par excellence, recommandée en lotion capillaire contre la chute des cheveux par Leclerc et J. Brel.





Figuier

Connue depuis la plus haute Antiquité, la Figue aurait, selon Horace, donné au foie son nom, à cause d’Apicius, qui se servait de Figues pour engraisser les oies et obtenir du foie gras.
Très nourrissante, la Figue est aussi facile à digérer et laxative, ce qui la fait conseiller aux dyspeptiques et aux constipés. Emolliente et adoucissante, la Figue sèche fait partie, avec le Raisin sec, le Jujube et la Datte, des « quatre fruits pectoraux », mais on peut tout aussi bien l’employer seule dans les rhumes opiniâtres, les bronchites, la coqueluche, la pneumonie.
A l’extérieur, la décoction de Figue est excellente en gargarismes contre les irritations de la gorge, la toux, l’enrouement et les fluxions dentaires douloureuses. Une Figue chaude sur un abcès dentaire est d’ailleurs un excellent cataplasme maturatif.
Le suc laiteux sécrété par le Figuier était employé autrefois comme purgatif par les Anciens. Il contient une enzyme très active contre les cors et les verrues.

.Le Figuier de Barbarie (Cactus opuntia) est encore appelé Figuier d’Espagne. C’est une espèce de cactus qui croît sur les côtes orientales d’Espagne, aux îles Baléares, en Sicile, en Corse, en Algérie. Les Nord-Africains font une grande consommation de ses fruits, ce qui détermine parfois chez eux une constipation opiniâtre, avec phénomènes de blocage rectal ; on les utilise d’ailleurs en remède contre la diarrhée et la dysenterie.
Les feuilles charnues, débarrassées des épines et hachées crues, sont, paraît-il, un cataplasme efficace contre les points de pleurésie.




Navette et Colza

Très longtemps, la faculté condamna ces huiles et il fallut attendre, pour qu’elles soient admises sans crainte dans l’alimentation, la publication, en 1774, du livre de l’abbé Rozier : Traité de la manière de cultiver la Navette et le Colza et d’en extraire une huile dépouillée de son mauvais goût et de son odeur désagréable.

Colza et Navette furent très cultivés par la suite, surtout dans les pays de l’Est de l’Europe, non seulement à cause de leur pauvreté, mais en partie pour des raisons d’ordre religieux (l’église orthodoxe défend les aliments à base de lait et de beurre en temps de carême). En France, après avoir occupé d’importants espaces, leur culture est en baisse progressive depuis le XIXème siècle.

Au point de vue médicinal, les huiles de Colza et de Navette sont employées depuis longtemps. Lémery au XVIIIème siècle, dans sa Pharmacopée universelle, les considérait comme adoucissantes et résolutives pour l’usage externe. Roques et Cazin, au siècle suivant, rappellent leurs propriétés dans leurs traités, surtout Cazin, médecin du Calaisis. Cazin employait les huiles en lavements contre les vers ou la constipation opiniâtre.

De nos jours, à côté de leurs propriétés laxatives signalées par P. Fournier, ces huiles sont réputées pour prévenir les coliques hépatiques et néphrétiques. Contre la morsure des vipères, l’absorption d’un verre de ces huiles est un vieux remède très populaire encore en usage.

Les graines pulvérisées ont la réputation d’être diurétiques et sudorifiques. Mélangées à du miel, elles sont émollientes et adoucissantes dans les toux et les bronchites.

Pour l’usage externe, les huiles servent encore à guérir les plaies. Après macération de plantes aromatiques diverses, elles sont utilisées en frictions et en massages contre les douleurs.


Liseron des haies

Dioscoride, déjà, avait reconnu les vertus purgatives du Liseron, qui continua d’être employé au cours des siècles pour cette propriété.
Brisemoret et Chevalier ont d’ailleurs retiré de la plante une matière résineuse aux vertus nettement purgatives. Il est surtout recommandé quand l’insuffisance hépatique est la cause de la constipation. On utilise les feuilles et les racines (ces dernières, desséchées, ont une action plus énergique).

.Le Liseron des champs (Convolvulus arvensis), encore appelé Liset, ressemble au Grand Liseron, mais sa taille plus modeste l’oblige à ramper ou à s’accrocher aux plantes voisines. Ses fleurs sont plus petites que celles du Grand Liseron ; blanc rosé, mais le plus souvent roses, elles sont légèrement odorantes. Il est, lui aussi, purgatif, ainsi que la Soldanelle (Convolvulus soldanella), ou Chou marin, aux fleurs roses, qu’on trouve sur les sables des côtes de la Méditerranée.

D’autre Liseron sont exotiques, tels ceux qui fournissent la Scammonée et le Jalap, tous deux purgatifs.
La patate est un Liseron, cultivé aux Antilles, dont la racine comestible est parfois vendue en Europe, dans les magasins spécialisés. Les feuilles sont aussi bonnes que les Epinards.
La racine de la Patate sauvage (Convolvulus panduratus) est utilisée, aux Etats-Unis, contre la goutte et la rétention d’urine.




Olivier

Très longtemps, la feuille d’Olivier fut utilisée comme tonique et fébrifuge. On l’employait en remplacement du Quinquina dans les fièvres intermittentes. Mais ces qualités réelles sont maintenant éclipsées par la découverte de vertus bien plus importantes. Le premier G. Mazet, en 1938, montra que la feuille d’Olivier avait une nette action hypotensive, confirmée depuis par Oliviero, le bien nommé. La feuille d’Olivier assouplit et dilate les artères, elle favorise aussi la diurèse, fait régresser les œdèmes et diminue le taux d’urée sanguine. Elle est donc indiquée chez les hypertendus et les cardio-rénaux. Sa meilleure indication est l’hypertension essentielle, car c’est surtout sur le minima que s’effectue la baisse de tension.

Les mêmes auteurs ont constaté que la feuille d’Olivier détermine aussi une action hypoglycémiante manifeste : cette propriété est extrêmement intéressante quand l’hypertendu est aussi un diabétique.

L’huile d’olive, la plus parfumée de nos huiles de table, ensoleille la cuisine de son goût exquis et fruité.

C’est aussi une véritable huile de santé pour tous les insuffisants hépatiques. Emolliente et laxative elle favorise l’écoulement de la bile et active les fonctions intestinales. Elle se recommande même dans les coliques hépatiques et pour aider à l’évacuation des calculs biliaires. Elle passe aussi comme anthelminthique. Elle est quelquefois employée pour combattre l’irritation du tube digestif dans certains empoisonnements. Fine et pénétrante, elle sert d’excipient pour des quantités de liniments, d’onguents et de produits pharmaceutiques.



Mûrier noir

L’écorce de la racine a longtemps passé pour purgative et ténifuge, mais, après les expériences du Dr Bérenger, elle a été rayée de la liste des ténifuges.

Les fruits, avant leur maturité, sont astringents et très acidulés (un litre de jus contient 20 à 25 g d’acide citrique). On employait ce jus, jadis, contre la diarrhée, la dysenterie, les crachements de sang, les règles trop abondantes. On prépare encore, avec les fruits récoltés avant complète maturité, un sirop très renommé, utilisé en gargarismes contre les maux de gorge ou comme boisson rafraîchissante.

A maturité complète, ces fruits deviennent laxatifs.

Les feuilles de Mûrier noir étaient depuis longtemps employées couramment en infusion contre le diabète.

Les travaux récents de Bart ont prouvé l’efficacité de ce traitement, qui permet d’entraîner la diminution, et même la disparition, de la glycosurie.


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