Aux Vertus des Plantes
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Emménagogue

Favorise l’apparition et l’évacuation des règles

Acore odorant

Très répandue sur le bord des étangs et dans les fossés, cette plante vivace peut atteindre 1 m de haut. On utilise le rhizome, très aromatique et un peu amer, qu’on récolte en été. Notons, enfin, qu’il est remarquable pour la conservation des fourrures et que, dans certains pays, on l’emploie pour parfumer la bière.

Aussi dit schoenante, le rhizome était l’un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.

Au Canada, cette plante est nommée belle-angélique par les Québécois et sweet flag par les anglophones ; certains amérindiens en chiquent le rhizome pour ses effets stimulants et thérapeutiques.

Historiquement, l’acore (changpu 菖蒲) est un ingrédient de la médecine traditionnelle chinoise. On considère actuellement que le terme peut désigner shuichangpu 水菖蒲 Acorus calamus L. et shichangpu 石菖蒲 Acorus tatarinowii Schott. L’acore changpu est cité dans la première pharmacopée chinoise Shennong bencao jing (aux environs du début de notre ère).

La notice indique :

  • âcre, chaud.
  • Traite les troubles liés au “vent froid humide”, la toux, à s’oppose au Qi ascendant.
  • Il ouvre la porte du cœur.
  • Nourrit les cinq organes, libère les neuf orifices, éclaircit les yeux et les oreilles, [aide] les articulations de la voix.
  • Pris longtemps, allège le corps, améliore la mémoire, prévient la confusion et prolonge la vie.

Autre nom : changyang. Pousse dans les étangs et les marais.
En Inde, la médecine ayurvédique le dénomme “Vacha” et en fait un stimulant nerveux, digestif, émétique (à haute dose), expectorant et décongestionnant des sinus et diurétique.

Les Tartares l’employaient pour désinfecter leur eau de boisson.




HE Fenouil doux

Indications (VT +) :

  • Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, douleurs menstruelles, pré ménopause, ménopause
  • Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion, parasitoses
  • Fausse angine de poitrine, palpitations, éréthisme cardio-vasculaire, cardialgie
  • Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire ++
  • Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie

Contre-indications : Jeune enfant, enfant, grossesse





HE Ravensare anisé

Indications (VT +) :

  • Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, dysménorrhées, douleurs menstruelles, préménopause, ménopause
  • Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion
  • Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire
  • Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie

Contre-indications : Enfant, grossesse ; si surdosage : hémorragie (intestin…)




Dictame de Crète

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Dans l’Antiquité reculée, le Dictame était célèbre comme le plus précieux des vulnéraires, dont les dieux eux-mêmes faisaient usage. Les Grecs l’employaient dans les accouchements et pour favoriser la venue des règles.
Il est assez peu usité de nos jours pour l’usage interne, c’est-à-dire comme emménagogue et tonique. Mais on l’utilise encore comme vulnéraire pour guérir les plaies et les contusions. Il entre toujours dans la formule du baume de Fioravanti du pharmacien.

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HE Persil à apiole

Indications (VT +) :

  • Asthme +
  • Affections et infections urogénitales, urétrite, leucorrhée +
  • Aménorrhée, oligoménorrhée +++

Contre-indications : Enfant, grossesse (neurotoxique, abortive à forte dose).

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HE Sauge officinale

Indications (VT +) :

  • Grippe, bronchite, sinusite
  • Aphtose, entérite virale, insuffisance biliaire +++
  • Méningite virale, névrite virale ++
  • Polyarthrite rhumatoïde +
  • Aménorrhée, oligoménorrhée, préménopause +++, herpès génital, condylome, lésions planes, leucorrhées
  • Herpès labial ; cellulite ; plaies
  • « Mauvaise circulation »

Contre-indications : Grossesse, jeune enfant (neurotoxique, abortive)

Pathogénésie : malformations cardiaques quelquefois rencontrées chez les bébés dont la mère à usé de cette plante durant toute la grossesse ; crise cardiaque chez les sujets ayant utilisé cette plante durant des années.





Millefeuille

Bien que la première description de la plante ait été faite en 1554 par le botaniste flamand Clusius, Dioscoride l’avait déjà signalée comme étant « d’une efficacité comparable contre les plaies saignantes, les ulcères anciens ou récents ».

De son côté, Hippocrate la recommandait en bains contre les hémorroïdes saignantes. Guérir les maux saignants, internes et externes, demeure encore la principale indication de l’Achillée. Son astringence la fait recommander comme cicatrisant des plaies de toute nature, mais aussi pour calmer et réduire les menstruations trop abondantes, les hémorroïdes, les crachements de sang. Cazin et Teissier la préconisent aussi dans les maladies du système veineux (varices) et dans les spasmes utérins.



Persil

Dodoens, un des grands botanistes flamands de la Renaissance, signale le Persil dans ses ouvrages comme étant un remède populaire de l’épilepsie, utilisé aussi dans l’asthme et la toux invétérée. Ces propriétés n’ont pas été retenues par la suite.

Les médecins de l’Antiquité, comme Galien et Constantin, puis plus tard Fernel et enfin Cazin ont employé la racine comme diurétique. Ils l’ont préconisée chaque fois qu’il y a œdème (cardiaque ou rénal) et dans les abcès du rein. En même temps qu’elle est diurétique, la racine de Persil est aussi apéritive, comme, d’ailleurs, les quatre autres racines (Ache, Asperge, Fenouil et Fragon) avec lesquelles elle s’unit dans le fameux « sirop des cinq racines ».

La plante entière avec semences contient un liquide huileux, l’apiol, isolé en 1849 par Homolle et Joret, auquel elle doit ses propriétés emménagogues et fébrifuges. Le Persil agit efficacement dans les cas de règles irrégulières, difficiles, douloureuses. Il calme la douleur et rétablit la régularité de la fonction menstruelle.

Les feuilles de Persil possèdent une extrême richesse en vitamines, en sels minéraux et en oligo-éléments qui mérite d’être signalée. Lucie Randoin et Paul Fournier, d’ailleurs, ont écrit : « Le Persil est réellement un aliment exceptionnel : tonique, antirachitique, antianémique, antiscorbutique, antixérophtalmique, on peut, sans exagération, le considérer comme l’un des plus précieux aliments de sécurité que la nature a mis généreusement à la disposition de l’espèce humaine ».

Les semences, comme les autres semences d’Ombellifères, jouissent de propriétés carminatives et stomachiques. Pour l’usage externe, les feuilles ont des propriétés résolutives, utilisées depuis longtemps en médecine populaire pour dissiper les engorgements laiteux et tarir le lait des nourrices, comme pour calmer les piqûres d’insectes, les irritations cutanées, les contusions et les ecchymoses. C’est également une plante embellissante, renommée pour éclaircir le teint et pour faire disparaître les taches de rousseur.




Safran

Plus près de nous, Roques lui reconnaissait des propriétés stomachiques, emménagogues, stimulantes et aphrodisiaques. Il en faisait un narcotique léger. Leclerc, de son côté, le conseillait pour calmer des douleurs des gastralgies et comme emménagogue, dans les cas dysménorrhée et d’insuffisance ovarienne chez les femmes anémiées et lymphatiques. Toutes ces vertus thérapeutiques réelles du Safran sont bien délaissées de nos jours, seuls nous intéressent maintenant ses usages culinaires. On l’utilise encore parfois pour l’usage externe contre les troubles de la première dentition (le « sirop de dentition de Delabarre » est à base de Safran).

Il ne faut pas confondre le véritable Safran avec le Carthame, appelé encore Safran bâtard d’Allemagne, ni avec le Colchique ou Safran des prés, ni avec le Curcuma ou Safran des Indes. Carthame et Curcuma ont été parfois employés frauduleusement pour falsifier le Safran, épice très cher.




HE Tagète glanduleuse

Indications (VT +) :

  • Infection catarrhale respiratoire +
  • Aménorrhée
  • Entérocolite parasitaire

Contre-indications : Usage cutané et usage interne excessif (très photosensibilisante) ; bébé, enfant, grossesse (neurotoxique, abortive)




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