Aux Vertus des Plantes
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Dépuratif

Nettoie et élimine les déchets accumulés dans le corps

Bouleau

C’est l’Arbre néphrétique d’Europe, mais aussi le Sceptre des maîtres d’école et l’Arbre de la sagesse, sans doute parce qu’on en faisait des verges bien cinglantes.

C’est un bel arbre de nos forêts et de nos montagnes.

L’écorce contient une huile (huile russe)  d’une odeur très particulière : cette huile est le secret de la souplesse, de la force et de l’odeur qui caractérisent les “cuirs de Russie”.

On l’emploie aussi dans les lotions capillaires contre les affections.

Le Bouleau possède de puissantes propriétés diurétiques, bien démontrées par divers auteurs. Winternitz jugeait ses feuilles capables de lutter contre les rétentions hydriques d’origine cardio-rénale. Huchard était du même avis et en recommandait l’usage chez les goutteux. Cremer et Tadeusz Fajans ont de nos jours confirmé cette action en soulignant qu’elle était très marquée et prolongée, tandis qu’Artault de Vevey préconise l’infusion de feuilles dans le traitement de l’hyperazotémie et des divers syndromes (céphalées, vertiges, etc) qui l’accompagnent.

L’écorce, elle aussi diurétique, est, en outre, un stimulant de la digestion et un fébrifuge. Elle est excellente contre les maladies de peau, en particulier, contre les dartres.

Les bourgeons jouissent des mêmes propriétés que les feuilles,  mais sont, de plus, recommandés contre les engorgements scrofuleux.

La sève de Bouleau est un liquide sucré qui, par évaporation, peut donner un sucre consommé autrefois dans les pays nordiques. Elle est fermentescible et peut donner un “vin” ou un vinaigre. Elle jouit des propriétés diurétiques communes aux diverses parties de l’arbre. Spécialisée d’ailleurs dans un produit homéopathique, la sève de Bouleau agit heureusement sur le terrain arthrosique, favorise l’élimination de l’acide urique et assouplit les ligaments des articulations touchées par l’arthrose.





Cerfeuil

Chacun connaît cette plante cultivée dans les potagers pour les besoins de la cuisine, à laquelle elle apporte son délicat parfum. Son parfum est dû à une huile très volatile, détruite en partie par la chaleur et la dessiccation. Aussi est-ce cru et en fin de cuisson qu’il faut l’employer comme condiment.

Déjà connu des Grecs, qui le baptisèrent, le Cerfeuil eut au Moyen Age une grande vogue comme plante médicinale.

A côté de vertus purgatives et diurétiques, on lui reconnaissait celles de guérir le cancer et la pierre et de calmer les points de côté.

De nos jours, indépendamment de sa précieuse richesse en vitamines, on le considère, avec J-P. Porta, comme un excellent apéritif aromatique, exerçant aussi une action salutaire sur la digestion.

Très rafraîchissant, il entre avec le Poireau, la Laitue, l’Oseille et la Bette, dans le “bouillon d’herbes” recommandé aux fiévreux ou après une purgation. C’est aussi un diurétique valable.

Résolutif et vulnéraire, on l’emploie à l’extérieur pour cicatriser les ulcérations de la gorge, contre les piqûres d’insectes, contre les engorgements de diverse nature.

Son infusion est renommée pour assouplir la peau et retarder l’apparition des rides.






Céleri

Ce légume jouit de propriétés diurétiques qui le font conseiller dans le régime alimentaire des malades du cœur, des reins, du foie, de tous ceux, en résumé, qui ont besoin d’éliminer, avec l’excès d’eau de leur organisme, les toxines et les déchets qui l’encombrent.

C’est pour cette raison que le jus de Céleri est conseillé dans les régimes amaigrissants et qu’on suit aux Etats-Unis de véritables cures d’amaigrissement au jus de Céleri.

Possédant des propriétés hypoglycémiantes, ce légume peut entrer avec bonheur dans le régime des diabétiques.

Depuis fort longtemps, la médecine populaire lui a fait la réputation d’être aphrodisiaque.

Le jus de cuisson des Céleris est réputé aussi comme un bon vieux remède guérissant les engelures les plus tenaces.

Enfin, les semences de Céleri ont les propriétés apéritives, digestives et carminatives.






Asperge

Famille des Liliaceae

Originairaire du Sud de l’Europe, l’asperge sauvage pousse spontanément dans diverses régions de France (Rhône, Sud de la loire par ex.). Variété cultivées : asperge d’Argenteuil, asperges vertes, blanche à pointe violette,…. Elle était déjà cultivée chez les Grecs et les Romains.

Indications
  • Asthénies physique et intellectuelle, convalescences
  • Anémie
  • Déminéralisation
  • Insuffisance hépatique et rénale
  • Lithiase urinaire
  • Arthritisme, goutte, rhumatismes
  • Bronchites chroniques
  • Dermatose (certains eczémas)
  • Viscosité sanguine
  • Palpitations
  • Diabète



Houblon

Il semble que les Anciens n’aient pas attaché grande importance au Houblon. Seul Pline le signale comme légume délicat et le gourmand Martial confirme cette opinion dans une de ses épigrammes.
De nos jours, les jeunes pousses de Houblon sont encore fort appréciées dans les régions productrices. Consommées crues, en salade, ou cuites, elles constituent un légume délicieux, dont les propriétés toniques, rafraîchissantes, diurétiques et antiscorbutiques sont renommées.
Ste Hildegarde fut la 1ère, sans doute, à attribuer au Houblon des vertus médicinales : encore l’utilisait-elle contre la mélancolie. L’Ecole de Salerne, quant à elle, ne nous parle que des vertus de la bière et néglige le Houblon (c’est vers le Ixème siècle que l’on aurait commencé à utiliser le Houblon dans la préparation de la bière, ainsi que le mentionne le polyptyque d’Irminon vers l’an 816).
Le médecins de la Renaissance, par contre, avec Mathiolle, mirent à profit ses propriétés “apéritives, dépuratives, fébrifuges et diurétiques”. Dodoens et Lémery le considèrent bon dans “les maladies du foye, de la ratte, pour purifier le sang, pour exciter l’urine”.

De nos jours, les phytothérapeutes modernes ont reconnu toutes ces propriétés et en ont ajouté d’autres. Tonique et stomachique par ses principes amers, le Houblon est utilisé avec succès dans le lymphatisme, l’anémie, le rachitisme, le manque d’appétit, la mauvaise assimilation. Il a aussi la réputation de calmer les douleurs d’estomac dues à un excès d’acidité et de diminuer la sécrétion exagérée d’acide. On le recommande même pour calmer les douleurs du cancer de l’estomac. C’est aussi un fébrifuge, que Cazin recommandait contre les “fièvres automnales” et un anthelminthique.
Pour l’Allemand Bohn, le Houblon est surtout un diurétique puissant qui élimine l’acide urique.
D’autre part, son huile essentielle lui confère des propriétés sédatives et même hypnotiques. C’est ainsi que l’Anglais Desroches le préconise dans l’insomnie que provoquent les douleurs rhumatismales, et qu’on place volontiers, outre-Manche, un oreiller bourré de cônes de Houblon sous la tête des insomniaques (procédé qui, paraît-il, rendit le sommeil au roi George III). Le Pr Renon a conseillé le Houblon pour rééquilibrer le système nerveux dans les névroses de guerre. D’autres médecins l’ont préconisé, conjointement avec la Valériane, dans les troubles nerveux en général, et dans ceux du retour d’âge en particulier, et dans les toux spasmodiques.
Par ailleurs, de nombreux praticiens ont constaté les propriétés anaphrodisiaques du Houblon et l’ont préconisé dans l’onanisme, la spermatorrhée, l’éréthisme génital, le priapisme douloureux de la blennoragie. Sédatif de l’appareil génital en général, le Houblon est précieux dans les règle douloureuses, les migraines et troubles nerveux qui les accompagnent.
Le Houblon n’est pas sans toxicité pour les ouvriers travaillant dans les houblonnières : il est irritant pour les muqueuses et son action narcotique cause quelques troubles : maux de tête, somnolence, engourdissement (le Houblon est de la même famille botanique que le Chanvre). D’autre part, le Houblon contient 2 à 30 mg d’oestrogènes par 100 g de cônes, et cette hormone pénètre dans l’organisme à travers la peau ; c’est pourquoi toutes les femmes occupées à la cueillette (et quel que soit le moment de leur cycle) sont réglées 2 jours après qu’elles ont commencé le travail.





Ortie

Employées jadis comme révulsif rapide dans les cas de paralysie, les Orties sont réputées en médecine populaire comme un excellent astringent. On les utilise contre les hémorragies d’origines diverses : crachements de sang, règles trop abondantes, saignements de nez. Leurs vertus anti-diarrhéiques, vantées par le Dr Oudar, sont certaines et se montrent précieuses dans les diarrhées des tuberculeux et des affaiblis, les entérites muco-membraneuses.

Elles sont réputées dépuratives et très utilisées contre les dermatoses rebelles : eczémas, psoriasis, dartres.

Leur action stimulante sur toutes les sécrétions digestives (stomacales, pancréatiques, hépatiques et intestinales) est loin d’être négligeable.

Très revitalisantes, elles possèdent la même richesse et la même action que l’Epinard et répondent aux mêmes indications (elles lui sont même préférables chez les rhumatisants, car elles ne contiennent pas d’oxalates). On consomme encore les jeunes pousses cuites en légume, à la façon des Epinards, dans certaines campagnes, ou on les incorpore aux potages, auxquels elles communiquent un goût très apprécié. On préfère alors, pour cet usage alimentaire, la Petite Ortie, moins fibreuse.

Les Orties contribueraient, en outre, à faire baisser le sucre et se montreraient donc utiles dans le traitement du diabète.

La racine est un diurétique, vanté autrefois contre la rétention d’urine. Pour l’usage externe, les frictions et flagellations avec une poignée d’Ortie constituent de vieux remèdes révulsifs, préconisés contre les douleurs rhumatismales : ces procédés héroïques ne semblent plus guère prisés de nos jours. Par contre, l’Ortie est toujours renommée pour composer des lotions capillaires efficaces pour faire pousser les cheveux.



Oseille

Recherchée pour l’acidité agréable qu’elle communique aux aliments (potages, omelettes, épinards), l’Oseille est très rafraîchissante et jouit de propriétés antiscorbutiques et apéritives.

On lit dans L’Ile Mystérieuse, de jules Verne, que les naufragés se réjouissent de la découverte de plants d’Oseille dont le « pouvoir antiscorbutique n’est pas à dédaigner ».

Elle est aussi dépurative à cause de ses vertus légèrement diurétiques et laxatives : ces qualités sont utilisées dans le fameux « bouillon d’herbes » qu’on administre aux alités, aux fiévreux ou après une purgation.

On dit beaucoup de mal de l’Oseille et il est vrai que certaines catégories de malades doivent s’en abstenir. Très riche en acide oxalique, il faut la supprimer du régime des arthritiques, des goutteux, des rhumatisants, de ceux qui « font des calculs ». Son acidité la fait interdire aux dyspeptiques souffrant d’ulcères ou d’hyperchlorhydrie (les jeunes feuilles, toutefois, sont beaucoup moins acides et peuvent leur convenir occasionnellement et en petite quantité).

A l’extérieur, l’Oseille fait mûrir les abcès.



Tilleul

Le tilleul possède des propriétés calmantes et antispasmodiques bien connues. Légèrement hypnotique, le Tilleul possède une action sédative remarquable sur le système nerveux, qu’il apaise peu à peu : il permet ainsi à bien des insomniaques de trouver un sommeil réparateur sans risque d’accoutumance. Il convient admirablement pour remédier à l’agitation des surmenés intellectuels, sans provoquer de dépression reflexe. Bien qu’il ne soit pas capable de calmer l’épilepsie, comme on l’imaginait naguère, son pouvoir apaisant est bien réel. Par son action antispasmodique, il favorise aussi les digestions difficiles, surtout celles qui ont pour origine une nervosité excessive. Son heureux effet sur la pléthore est aussi admis et on le recommande dans l’artériosclérose et pour fluidifier le sang.
Favorisant la transpiration, c’est aussi le remède national contre la grippe et les refroidissements, qui calme en même temps les maux de reins, les courbatures et les maux de tête qui les accompagnent.
Le liquide sucré, appelé « miellat » dans certaines régions, sécrété au moment des grandes chaleurs par les fleurs et l’écorce, est un adoucissant recommandé par Hoffmann contre les brûlures. Cazin l’a utilisé avec succès contre la diarrhée, la gastro-entérite chronique. On lui trouve aussi des vertus dépuratives.
Enfin, un travail récent de Cahen, présenté à l’Académie des sciences, a montré que l’extrait d’aubier du Tilleul possède un effet hypotenseur et antispasmodique (Etude pharmacologique de l’aubier de « Tilia sylvestris »).
Pour l’usage externe, les bains de Tilleul sont la providence des mères de famille pour venir à bout de leur progéniture déchaînée, et la décoction est recommandée en lotion pour calmer la douleur après une chute ou un coup et pour diminuer l’enflure. Cette décoction est aussi une eau de beauté qui détend la peau, en enlève les impuretés, les dartres, les boutons et les rides.

Le Tilleul des Anciens est le Tilleul argenté (Tilia argentea), qui provient d’Orient et est cultivé dans quelques jardins. Son arôme est différent et il n’est pas officinal.




Bardane

On utilise surtout la racine provenant de pieds jeunes n’ayant pas fleuri (cette racine fraîche, récoltée en automne, est d’ailleurs un agréable succédané du salsifis).

La réputation de la Bardane fut considérable au Xvème siècle, car elle guérit le roi Henri III atteint d’une maladie de peau.

Le domaine de la peau est resté celui de la Bardane, et il faut dire que sa renommée n’est pas surfaite quant aux affections chroniques cutanées.
Au XVIIème siècle, Lazare Rivière (dont le nom est lié à la “potion de Rivière”) étudia plus particulièrement la Bardane pour ses propriétés antisyphilitiques. Contenant un antibiotique végétal doué d’un pouvoir antiseptique particulièrement intéressant sur le staphylocoque, il n’est pas étonnant qu’elle donne de birllants résultats dans la furonculose, l’acné, certaines formes d’eczéma, les croûtes de lait, etc. Elle possède aussi une action stimulante sur le revêtement cutané.
Diurétique et surout sudorifique, agissant comme un bon dépuratif général et favorisant l’élimination des éléments résideuls de l’organisme par les glades sudoripares, la racine est recommandée, de plus, contre la goutte et les rhumatismes.
Les travaux modernes de G. Poitrowski ont prouvé que la Bardane recèle une substance hypoglycémiante appartenant au groupe des vitamines B, et probabelement apparentée à la vitamine B2. C’est pourquoi on peut prescrire la Bardane dans le diabète, où son usage amène une nette diminution de la glycémie. Cette découverte explique, d’autre part, l’action si nette de la Bardane contre la furonculose, cette maladie étant souvent liée à un excès du sucre sanguin.
La dessication rend malheureusement la plante peu à peu inerte. C’est pourquoi elle est généralement employée en pharmacie sous forme d’extrait mou stabilisé. Il faut donc, pour obtenir une efficacité certaine, employer la racine fraîche.





Bourrache

De tout temps, la Bourrache a été utilisée comme sudorifique dans les cas où il est bon de provoquer la sueur (refroidissement, rhume, bronchite et aussi rhumatisme). Son emploi augmente l’épuration de l’organisme et permet de faire tomber une grande fièvre. De plus, le mucilage qu’il contient est excellent pour la toux. Mais, d’autre part, grâce à son nitrate de potassium, la Bourrache est encore un remarquable diurétique qui active l’élimination par les reins. C’est pourquoi elle est très recommandée aussi contre les fièvres éruptives (rougeole, scarlatine, variole) et comme dépuratif contre les maladies de la peau, l’herpès particulièrement : ses feuilles fraîches, écrasées avec celles de Pissenlit et de Cresson, donnent le “jus d’herbes dépuratif”.





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