Aux Vertus des Plantes
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Plantes A, B, C

Armoise commune

L’Armoise est une analogue de l’Absinthe. Ainsi présente-t-elle à forte dose un caractère toxique. Plusieurs propriétés lui sont reconnues: tonique, fébrifuge, antispasmodique,vermifuge et stomachique. En infusion, elle régularise le cycle des menstruations à la ménaupause. On l’utilise aussi pour soigner les infection urinaires. Mise dans les chaussures, cette plante aurait comme vertu de diminuer la fatigue pendant la marche. Avant, on l’utilisait pour aromatiser la bière et pour farcir la dinde. Elle a un goût amer et sucré, ce qui se ressent en mangeant la viande ou en buvant le lait des animaux qui les mangent. Ces plantes peuvent aussi être utilisées en cas d’épilepsie. Ses jeunes pousses sont tendres et sucrées et peuvent être utilisées dans des salades ou dans des apéritifs.





Cerisier

On employait autrefois l’écorce de l’arbre comme fébrifuge et antigoutteux. Le gomme qui sort du tronc et des branches est, dit-on, un bon remède de l’arthrite et, dissoute dans l’eau, donne une lotion efficace contre les dartres.

Mais on utilise surtout les propriétés médicinales des fruits et des pédoncules ou “queues”.
Très rafraîchissante par son agréable acidité, la cerise désaltère à merveille, et cette propriété est d’ailleurs utilisée dans le “sirop de cerises”. Elle est recommandée aux obèses, aux hypertendus, aux goutteux et aux rhumatisants. Légèrement laxative, elle est utile aux constipés. Quant aux queues de cerise, elles sont de longue date utilisées comme diurétique.
La cure de cerise est utilisée contre l’obésité ou l’arthritisme ; elle consiste à remplacer les repas par une livre de cerises pendant quelques jours de suite ou encore un jour par semaine durant la saison.





Cynoglosse

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Astringente, la racine était utilisée contre l’hémoptysie et la diarrhée. On lui attribue aussi des vertus narcotiques et ce sont elles qui sont mises en application dans les « pilules de Cynoglosse », préparation officinale où entrent, d’autre part, la Jusquiame et l’opium, et destinée à procurer le sommeil aux malades. Les « grains sédatifs de Dumont » sont aussi des pilules de Cynoglosse, mais dans lesquelles on ajoute du lactucarium (ou suc de Laitue) à la place de l’opium.
Les cataplasmes de feuilles sont encore très utilisés contre les brûlures.

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Bardane

On utilise surtout la racine provenant de pieds jeunes n’ayant pas fleuri (cette racine fraîche, récoltée en automne, est d’ailleurs un agréable succédané du salsifis).

La réputation de la Bardane fut considérable au Xvème siècle, car elle guérit le roi Henri III atteint d’une maladie de peau.

Le domaine de la peau est resté celui de la Bardane, et il faut dire que sa renommée n’est pas surfaite quant aux affections chroniques cutanées.
Au XVIIème siècle, Lazare Rivière (dont le nom est lié à la “potion de Rivière”) étudia plus particulièrement la Bardane pour ses propriétés antisyphilitiques. Contenant un antibiotique végétal doué d’un pouvoir antiseptique particulièrement intéressant sur le staphylocoque, il n’est pas étonnant qu’elle donne de birllants résultats dans la furonculose, l’acné, certaines formes d’eczéma, les croûtes de lait, etc. Elle possède aussi une action stimulante sur le revêtement cutané.
Diurétique et surout sudorifique, agissant comme un bon dépuratif général et favorisant l’élimination des éléments résideuls de l’organisme par les glades sudoripares, la racine est recommandée, de plus, contre la goutte et les rhumatismes.
Les travaux modernes de G. Poitrowski ont prouvé que la Bardane recèle une substance hypoglycémiante appartenant au groupe des vitamines B, et probabelement apparentée à la vitamine B2. C’est pourquoi on peut prescrire la Bardane dans le diabète, où son usage amène une nette diminution de la glycémie. Cette découverte explique, d’autre part, l’action si nette de la Bardane contre la furonculose, cette maladie étant souvent liée à un excès du sucre sanguin.
La dessication rend malheureusement la plante peu à peu inerte. C’est pourquoi elle est généralement employée en pharmacie sous forme d’extrait mou stabilisé. Il faut donc, pour obtenir une efficacité certaine, employer la racine fraîche.





Bourrache

De tout temps, la Bourrache a été utilisée comme sudorifique dans les cas où il est bon de provoquer la sueur (refroidissement, rhume, bronchite et aussi rhumatisme). Son emploi augmente l’épuration de l’organisme et permet de faire tomber une grande fièvre. De plus, le mucilage qu’il contient est excellent pour la toux. Mais, d’autre part, grâce à son nitrate de potassium, la Bourrache est encore un remarquable diurétique qui active l’élimination par les reins. C’est pourquoi elle est très recommandée aussi contre les fièvres éruptives (rougeole, scarlatine, variole) et comme dépuratif contre les maladies de la peau, l’herpès particulièrement : ses feuilles fraîches, écrasées avec celles de Pissenlit et de Cresson, donnent le “jus d’herbes dépuratif”.





Buglosse

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Peu utilisée de nos jours, la Buglosse faisait pourtant partie, avec la Violette et la Bourrache, des « trois fleurs cordiales » dont le poète-médecin de la Renaissance Thibault Lespleigney fait état dans son Dispensarium medicinarum. Les fleurs sont diurétiques et sudorifiques, facilitent l’expectoration et peuvent remplacer la Bourrache lorsque celle-ci fait défaut.

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Coquelicot

Déjà cité par Dioscoride, le Coquelicot possède un glorieux passé, puisqu’il était considéré, à l’époque de la Renaissance, comme un spécifique de la pleurésie. Plus près de nous, Chomel le prescrivait “comme un sudorifique plus efficace que le sang de bouc, la fiente de mule et les autres qu’on vante tant”.
La médecine populaire l’utilisait encore il y a peu de temps dans les rhumatismes, les coliques et comme sudorifique conseillé après chaque saignée. Elle l’utilisait aussi dans les toux sèches, les catarrhes pulmonaires, les bronchites, les angines et les coqueluches, et c’est pour ces usages qu’il est encore prescrit de nos jours.

Très adoucissant, le Coquelicot apaise très bien la toux. De plus, jouissant de propriétés calmantes et même légèrement narcotiques, il est précieux dans l’insomnie des enfants et des vieillards, surtout lorsque celle-ci est due à des quintes de toux. Les Arabes dissipent l’insomnie en mangeant à plusieurs reprises dans la journée des graines de Coquelicots pilées dans du miel.
A l’extérieur, on utilise parfois la fleur de Coquelicot contre les maux d’yeux et les abcès dentaires, et la capsule en gargarismes calmants en remplacement de la capsule de Pavot. Le Coquelicot entre dans la fameuse “tisane des 4 fleurs pectorales” (qui, d’ailleurs est composée non pas de 4, mais 7 fleurs).




Esthétique

Associé à d’autres plantes comme la sauge le coquelicot entre dans la préparation de crèmes destinées à corriger les petites imperfections des peaux grasses. L’infusion de 15 grammes de pétales dans un demi-litre d’eau, filtrée, refroidie, constitue une très bonne lotion pour l’entretien de l’épiderme. Elle est également très efficace pour reposer les yeux fatigués ou irrités.

Belladone

Son nom botanique vient de celui d’Atropos, la Parque qui coupait le fil de la vie humaine. Les anciens l’utilisaient comme poison, mais aussi comme narcotique et pour composer certains fards. Les belle done vénitiennes usaient de Belladone pour dilater leur pupille et rendre l’œil brillant. Elle était aussi, avec d’autres plantes dangereuses, un des éléments du baume tranquille et de l’onguent populéum. A très petites doses, la plante ne présentait pas de danger, mais elle n’est plus utilisée sous cette forme, puisque la chimie moderne a permis d’en extraire son principe actif, l’atropine, qu’il est bien plus facile d’ordonner sans risque. La Belladone est un analgésique et un antispasmodique qui diminue aussi la plupart des sécrétions. On l’emploie pour lutter contre l’élément douleur de diverses maladies, contre les contractions, surtout celles de l’appareil digestif, contre les sueurs profuses des tuberculeux, etc.
Les Bulgares ont utilisé, sous le nom de « cure bulgare », un vin de racine de Belladone contre la maladie de Parkinson (paralysie agitante, tremblement du vieillard).
Les feuilles sont utilisées en cigarettes contre l’asthme et rendent de grands services dans le traitement de cette maladie (Trousseau, déjà, qualifiait leur action de « quasi miraculeuse »).




Consoude grande

On utilise la racine, noire à l’extérieur, très blanche à l’intérieur, riche d’un mucilage visqueux auquel elle doit ses qualités émollientes.

Le nom de la plante provient de ce qu’on la croyait propre à souder, à consolider les chairs et les vaisseaux rompus. Fernel, à la Renaissance, la tenait en si grande estime qu’il la conseillait même aux chirurgiens pour soigner les traumatismes avec fractures.

Astringent léger, grâce à son tanin, la Consoude est recommandée dans l’hémoptysie, les hémorragies utérines sans gravité, la diarrhée bénigne. Le Dr Leclerc l’employait dans l’entérite des tuberculeux et l’ulcère d’estomac. Il l’utilisait aussi pour assécher les bronches en cas de bronchites et d’infections pulmonaires. Elle est encore très employée extérieurement, pour calmer rapidement la douleur des brûlures, pour activer la cicatrisation des plaies et soigner les ulcères variqueux, les gerçures des seins, les fissures anales.





Beccabunga

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Cette plante a été surtout célébrée par Boerhaave, Forestus, Simon Pauli et Vogel contre le scorbut et les ulcérations scorbutiques. Elle est assez oubliée de nos jours où le scorbut ne sévit plus. On l’emploie encore parfois, en usage externe, contre les hémorroïdes, les dartres et les taches du visage.

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